3. Promouvoir le développement d’une société civile en réseau

Dès sa création, Vecam s’inscrit dans un espace international de mobilisation adossé aux réseaux personnels de ses membres, impliqués de longue date dans la promotion des médias sociaux au sein des arènes internationales. Durant 25 ans, l’association poursuit et consolide ce travail avec des acteurs hors de France, en Europe, en Afrique et en Amérique. L’engagement international de Vecam s’inscrit néanmoins à différentes échelles : depuis la coopération entre organisations, puis entre villes, jusqu’à la coordination de la société civile dans les grands forums mondiaux, Vecam contribue à mettre en réseau les expériences d’appropriation citoyenne des technologies et à formaliser des revendications globales.

Créer des ponts entre acteurs locaux

L’appropriation citoyenne et politique des outils technologiques est un enjeu central porté par Vecam. Cette ambition donne lieu à plusieurs initiatives concrètes qui, en plus de favoriser la diffusion des technologies dans le monde associatif, permettent des échanges entre organisations via le réseau. Le projet Fragments du Monde [ 24 ] est ainsi lancé par Frédéric Sultan en 2000 : il soutient des associations francophones de jeunes dans leurs projets de publication et de création en ligne et organise chaque année une semaine d’échange et de partage. Les Universités internationales d’été de Fragments du monde se tiennent à quatre reprises entre 2000 et 2003, à Paris, Marly-le-Roi, puis Montréal au Québec. Elles permettent de rassembler ces collectifs de jeunes autour de pratiques numériques communes.

Deux ans après la fin de Fragments du Monde, Frédéric Sultan continue de promouvoir la mise en réseau des acteurs locaux avec le projet I-jumelages [ 25 ], soutenu par la Commission Européenne. L’idée est de permettre à deux organisations jumelles, l’une en Europe, l’autre en Amérique Latine, de coopérer autour d’un projet commun mobilisant les outils technologiques. Alors que les coopérations sont plus souvent construites sur une démarche descendante basée sur le transfert – de savoirs, d’argent ou de technologies – du Nord vers le Sud, l’initiative mobilise les technologies de l’information pour une coopération décentrée et moins asymétrique entre acteurs locaux de pays différents.

Fragments du monde - Salle de presse
Atelier informatique dans la « salle de presse » lors de la première Université d’été de Fragments du Monde
Fragments du monde - visite Paris
Frédéric Sultan guide une visite collective de Paris avec les participants de l’université d’été de Fragments du monde.

Elle permet la mise en réseau d’écoles, d’universités, de bibliothèques ou de centres sociaux autour d’un usage social des technologies de l’information. Par exemple, I-jumelages soutient un projet de coécriture de recettes en ligne entre une association de femmes dans une favela à Rio et un centre social à Amiens, ou encore la coopération autour du passage en ligne entre deux radios locales, de la Cordillère des Andes et de Nantes. Ces jumelages contribuent également à l’animation des réseaux communautaires (community networks) défendue par Vecam aux côtés de nombreuses associations européennes durant les années 2000.

I-jumelages à Buenos Aires, 2006
I-jumelages à Buenos Aires, 2006
I-jumelages à Buenos Aires, 2006 & Conakry, 2009.

Vers un réseau des réseaux communautaires

Avant même les grands discours politiques sur la société de l’information, le développement des infrastructures de communication en réseau s’appuie sur de multiples initiatives locales favorisant les premières appropriations citoyennes des technologies de l’information. En Europe, plusieurs villes mènent ainsi, dans les années 1990, des expérimentations pionnières de services communautaires en ligne : à Amsterdam, Bologne (voir Encadré 4), Milan, Liverpool ou Levishawn dans la banlieue de Londres (Vedel, 2000). Sans suivre de modèles préconçus, ces expériences se fondent sur la convergence locale de projets municipaux, de réflexions intellectuelles et d’expériences militantes. Elles présentent un aspect pionnier mais aussi particulièrement créatif, loin d’une normalisation des dispositifs participatifs promue par la Commission européenne dans la décennie suivante (Saurruger, 2010).

Dans l’idée de faire participer les villes à la construction communautaire, l’Union Européenne favorise à cette époque le partage des innovations municipales. La première structure d’échange entre villes connectées s’inscrit dans le projet européen Eurocities, qui à partir de 1993 devient le réseau européen TeleCities, sous l’égide de la Commission. Cette première structure permet la rencontre des différents pionniers et le partage d’expériences. C’est d’ailleurs lors d’un rendez-vous organisé à Milan que les membres de Vecam rencontrent d’autres acteurs des réseaux communautaires comme Artur Serra de Barcelone, Leda Guidi de Bologne ou Claire Shearman qui anime le réseau Communities online en Angleterre.

Encadré 4 - L’Iperbole à Bologne

Le projet de réseau citoyen Iperbole est élaboré par les services de la communication aux citoyens de la municipalité de Bologne, attentifs depuis les années 1980 à la transparence de l’administration publique et à l’amélioration de la démocratie locale. Il est porté par une mairie de gauche nourrie des réflexions intellectuelles sur l’e-gouvernement et les médias citoyens. Au sein de la municipalité Leda Guidi, responsable de la communication et des nouvelles technologies, proche de Vecam, pilote la mise en place de ce projet. Adossé au réseau internet alors en développement, l’Iperbole propose dans un premier temps la création d’une adresse mail pour tous les citoyens et l’ouverture d’accès publics à internet dans plusieurs lieux de la ville. Rompant avec le modèle centralisé du portail, le site institutionnel de la municipalité s’inscrit progressivement dans un réseau de pages émanant d’organismes collectifs ou d’associations, hébergées sur les serveurs de la ville. Par ailleurs, les citoyens sont régulièrement consultés pour l’amélioration du réseau Iperbole et peuvent contribuer à l’animation des espaces de discussion ou encore la production de ressources partagées. Lancé en 1995, le réseau Iperbole devient la même année le deuxième réseau citoyen d’Europe après Amsterdam. L’expérience ne cesse de s’enrichir au cours des années 2000 avec l’instauration d’un wifi public, le développement d’une plateforme de contribution citoyenne autour du plan d’urbanisme municipal ou encore la personnalisation du site (projet my Iperbole).

Face au développement d’un discours libéral et marchand tenu par les instances européennes, ces différents porteurs de projets créent une association indépendante, l’EACN (European Association for Communities Network) pour promouvoir les usages citoyens des technologies à l’échelle municipale. Avec la Fondation pour le Progrès de l’Homme et la Fondation du devenir, l’EACN tient en 2000 un séminaire tricontinental à Bamako, en marge des « Passerelles du Développement » sur l’internet en Afrique. Cette grande rencontre, à l’initiative du président malien Alpha Oumar Konaré et du réseau Anaïs [ 26 ] de la Fondation du devenir réunit plusieurs milliers de participants au Palais des Congrès de Bamako, révélant la vitalité de la société civile africaine et l’acuité de ses réflexions sur les enjeux numériques. Elle permet également de mutualiser les pratiques et de renforcer les coopérations entre réseaux communautaires du Nord et Sud, face aux défis de la nouvelle société de l’information, et notamment l’aggravation des inégalités inter et intra-nationales.

Séminaire à Bamako en 2000
Rencontres de Bamako en 2000
Seminaire vecam : réception du Président Konaré
Alain His, Valérie Peugeot et Véronique Kleck recoivent le président du Mali Alpha Oumar Konaré lors du séminaire tenu par Vecam

Dans le prolongement des rencontres de Bamako, l’EACN décide d’organiser un congrès mondial des réseaux citoyens à Barcelone en décembre 2000. Le local est érigé comme laboratoire d’une appropriation plus sociale et démocratique des technologies contre l’imposition d’un grand marché de l’information par les États ou les firmes technologiques. La rencontre est un véritable succès : elle réunit plus de 700 délégués venus des cinq continents qui créent le Global Community Network Partnership (GCNP [ 27 ]). Cette nouvelle coalition est consolidée par deux autres congrès internationaux, à Buenos Aires en décembre 2001 puis à Montréal en octobre 2002. Malgré certaines divergences d’analyse, elle favorise la construction de réflexions communes sur les logiciels libres, les infrastructures de communication citoyennes (community networks), les droits numériques ou même, de manière précoce, les inégalités femmes-hommes sur les réseaux [ 28 ]. Le GCNP permet aussi de faire naître des positions collectives au sein des grands sommets internationaux auxquels prend part Vecam dans les années 2000.

Couverture - Actes du GCNP, 2000
Actes du GCNP, Barcelone, 2000
GlobalCN : Plateforme des réseaux citoyens
GlobalCN : Plateforme des réseaux citoyens
Actes sur CD-Rom de la troisième conférence GlobalCN à Rockhampton en 2003

La participation de Vecam aux sommets internationaux

Dans un contexte d’enthousiasme pour les promesses de la société de l’information, amplifié par les avancées technologiques, les grandes institutions internationales – G8, OCDE et Nations Unies – organisent à la fin des années 1990, une série de sommets et de conférences autour des nouvelles technologies. Dans la lignée des grands sommets onusiens des années 1990, ces rendez-vous sont l’occasion d’expérimenter une nouvelle gouvernance promue par les instances internationales [ 29 ] : donner une place aux acteurs économiques et à la société civile internationale « hors secteur privé », aux côtés des gouvernements. Cette structure tripartite est accueillie comme un espoir de démocratisation de l’arène internationale par plusieurs associations, dont Vecam, et favorise l’engagement de la société civile dans ces rencontres.

Par son ancienneté dans le paysage français (voir supra) et l’importance de ses réseaux nationaux et internationaux, Vecam se retrouve au cœur du travail de coordination pour la France. Elle est ainsi choisie par le Quai d’Orsay pour représenter la société civile au sein de la Dotforce (Digital opportunity Task force [ 30 ]), instance convoquée par le G8 sur l’accès aux technologies et la fracture numérique. Ce « choix du prince », qui positionne de fait Vecam comme représentant de la société civile française, est abondamment discuté par l’association, notamment le risque d’instrumentalisation au sein d’un processus de discussion fermé. La participation de Vecam témoigne finalement d’un arbitrage positif face à l’occasion unique de peser sur le processus international de négociation. La déception est, ce faisant, à la hauteur des espoirs suscités par cette approche multipartite [ 31 ]. Après un an de travaux, le groupe d’experts transmet une série de recommandations au G8 de Gênes. Cependant, sans engagement formel des États, notamment en termes d’investissements, ces recommandations restent lettre morte, alors que débutent déjà les préparations du Sommet mondial pour la société de l’information (SMSI).

Organisé par l’Union Internationale des Télécommunications, au grand dam de l’Unesco, le SMSI reprend largement l’agenda de réflexion sur la fracture numérique Nord-Sud. Les avancées technologiques sont perçues par la communauté internationale comme un potentiel de croissance et de développement : dans une contradiction plus ou moins assumée, les pays du Sud apparaissent alors autant comme de nouveaux marchés à conquérir que des terrains de missions pour les pays et entreprises du Nord. Le SMSI se tient en deux temps, à Genève d’abord, en décembre 2003, puis à Tunis, en novembre 2005. La participation de Vecam y est soutenue par l’Office de la Francophonie qui propose à l’association de mobiliser ses réseaux pour monter une délégation d’organisations francophones. Ce rôle confirme autant qu’il renforce l’influence qu’a eu Vecam sur la société civile africaine, une influence dont Pietro Sicuro, alors directeur de l’Institut des technologies et de l’information de l’OIF, reconnaît d’ailleurs la portée en entretien : « Même si Vecam n’avait pas un rôle fédérateur institutionnel à proprement parler, l’association avait une autorité naturelle qui fait que sa vision était largement partagée par le milieu de la société civile francophone. Donc Vecam a eu un très très grand rôle d’influence pour mettre en avant toutes les questions humaines, sociales, des libertés technologiques et des biens communs. »

Le SMSI est aussi l’occasion de se confronter à d’autres traditions et groupes militants, entre lesquels Vecam entend jouer un rôle de « relieur » [ 32 ]. Les rencontres de la société civile réunissent d’une part des ONG historiques qui ont forgé leur expérience militante dans la défense du droit à communiquer (Encadré 5) ou des médias alternatifs. D’autre part, le développement d’internet et de ses instances de gouvernance technique (ICANN, IETF, etc.) a entraîné l’émergence de nouveaux acteurs revendiquant une légitimité experte sur les questions technologiques et une expérience pratique de la gouvernance tripartite ou en réseaux. D’obédience plus libertaire, ce second groupe se montre particulièrement méfiant à l’égard de la prise de décision intergouvernementale : on y retrouve notamment les acteurs du logiciel libre et les défenseurs d’une libre circulation de l’information.

SMSI Tunis - Conférence organisée par Vecam
Conférence sur la propriété intellectuelle organisée par Vecam au SMSI de Tunis en 2005. Avec Jamie Love, Gaëlle Krikorian, Valérie Peugeot, Hervé Le Crosnier.
SMSI Tunis - Global Knowledge Partnership
Fred Sultan animateur de la conférence du Global Knowledge Partnership, pendant le SMSI 2005.

La construction d’un consensus, au sein d’une société civile internationale fondamentalement hétérogène est donc une première difficulté, à laquelle s’ajoute la faible prise en compte des recommandations de la société civile dans les documents finaux du sommet [ 34 ]. Les ONG n’ont en effet qu’un statut d’observateurs et la décision reste du ressort des États. Mais au prix d’un long travail de coordination, la déclaration finale inclut néanmoins deux principes défendus par la société civile : la solidarité numérique et la mise en place d’une gouvernance multipartite de l’internet. Le Sommet permet aussi à Vecam de renforcer son réseau international et de favoriser la circulation d’idées en son sein. En plus de sa participation aux délibérations, les membres de Vecam jouent un véritable rôle d’animation et de relais au sein de la société civile, par l’organisation d’ateliers (sur la propriété intellectuelle [ 35 ] et la gouvernance de l’internet par exemple) mais aussi l’archivage multiforme et réflexif des débats et des événements du sommet, depuis les « petits papiers » d’Hervé Le Crosnier [ 36 ], aux bilans et comptes rendus détaillés de différentes prises de position.

Finalement, la participation de Vecam à la DotForce puis au SMSI est donc aussi celle d’un apprentissage plus ou moins douloureux des règles et des pesanteurs des négociations internationales : travail mot à mot sur des textes fermés, allers-retours nombreux, attribution de prises de paroles limitées et contrôlés, dispersions et concurrences au sein de la société civile, etc. Malgré un intense engagement, la prise sur le processus final de décision est minime. Ces difficultés, et les frustrations qui les accompagnent, expliquent sans doute l’abandon progressif de ces arènes par les membres de Vecam qui y ont été les plus actifs, et ce malgré un engagement important durant tout le processus. L’association est ainsi absente du Forum sur la gouvernance de l’internet prévu par l’agenda de Tunis, qui se tient chaque année depuis 2006. Cet essoufflement n’est cependant pas propre à Vecam : on en trouve des échos dans les entretiens d’autres partenaires internationaux issus des réseaux communautaires. La fatigue militante, le coût financier et la diminution des soutiens publics, l’influence croissante des acteurs économiques mais aussi l’exacerbation des tensions internes à la société civile dans un contexte de large diffusion de l’internet, l’ensemble de ces facteurs semblent ainsi concourir au relâchement des grands réseaux communautaires de la décennie 1995-2005.

Finalement, la participation de Vecam à la DotForce puis au SMSI est donc aussi celle d’un apprentissage plus ou moins douloureux des règles et des pesanteurs des négociations internationales : travail mot à mot sur des textes fermés, allers-retours nombreux, attribution de prises de paroles limitées et contrôlés, dispersions et concurrences au sein de la société civile, etc. Malgré un intense engagement, la prise sur le processus final de décision est minime. Ces difficultés, et les frustrations qui les accompagnent, expliquent sans doute l’abandon progressif de ces arènes par les membres de Vecam qui y ont été les plus actifs, et ce malgré un engagement important durant tout le processus. L’association est ainsi absente du Forum sur la gouvernance de l’internet prévu par l’agenda de Tunis, qui se tient chaque année depuis 2006. Cet essoufflement n’est cependant pas propre à Vecam : on en trouve des échos dans les entretiens d’autres partenaires internationaux issus des réseaux communautaires. La fatigue militante, le coût financier et la diminution des soutiens publics, l’influence croissante des acteurs économiques mais aussi l’exacerbation des tensions internes à la société civile dans un contexte de large diffusion de l’internet, l’ensemble de ces facteurs semblent ainsi concourir au relâchement des grands réseaux communautaires de la décennie 1995-2005.

Encadré 5 : Les mobilisations autour des droits de la communication  [ 33 ]

L’émergence d’une revendication de droit à communiquer s’inscrit dans le cadre des réflexions de l’Unesco dans les années 1970 autour d’un « Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication », le NOMIC. Réunis au sein d’une « Commission sur les problèmes de la communication » animée par le journaliste et Prix Nobel de la paix, fondateur d’Amnesty international, Sean McBride, un groupe de seize personnalités s’attelle à définir les enjeux sociaux et politiques de l’information à l’échelle planétaire. Pour garantir le droit de communiquer mais aussi la circulation libre et équilibrée de l’information, le rapport McBride recommande la prise en compte des différents systèmes politiques nationaux, la reconnaissance de l’autonomie et du pluralisme des médias, le droit d’accès pour tous à l’orbite géostationaire pour y placer des satellites de télécommunication, ainsi que la réaffirmation du principe de non-ingérence. Le rapport McBride, publié en 1980, est reçu fraîchement par certains pays occidentaux qui y voient une traduction directe et sans nuances des revendications de pays non-alignés. Il entraîne même le retrait des États-Unis de l’Unesco en 1984 et ce jusqu’en 2003.

Les acteurs du « mouvement pour le droit à communiquer » s’inscrivent dans le prolongement direct de ces luttes. Au tournant du xxe siècle, ils portent ainsi depuis plusieurs décennies une reconnaissance de ce droit dans les instances internationales et défendent les pratiques et les médias alternatifs face à la globalisation de l’information. On retrouve parmi eux des organisations transnationales comme l’Association for Progressive Communications (APC) ou l’Association mondiale pour la communication chrétienne (WACC). Ces organisations se coordonnent autour de la plateforme commune CRIS (Communication Rights in the Information Society) lancée à Londres en 1996, dont Alain Ambrosi est membre fondateur. À ses débuts, l’association Vecam est également proche de ces organismes et participe en 1998 à la conférence « Le droit à communiquer et la communication des droits » organisée par Vidéazimut à Capetown en Afrique du Sud.

Face aux risques d’une privatisation et d’une globalisation croissante des médias dans la société de l’information, le CRIS défend lors du SMSI le soutien aux médias communautaires délocalisés et le maintien d’un service public de l’information. Cette position, plus conciliante à l’égard d’une intervention publique sur les réseaux, s’oppose aux défenseurs de la libre circulation de l’information en ligne « Free flow of information », issus des mondes numériques. Ces derniers voient en effet dans l’action des gouvernements un risque pour l’expansion de l’internet et le maintien de son caractère autorégulé.

Journée sur la propriété intellectuelle à Paris le 11 octobre 2003
Journée sur la propriété intellectuelle à Paris le 11 octobre 2003.