Anatomie de l’association

La création et la trajectoire de Vecam s’inscrivent dans une histoire longue des modes d’engagement. Les années 1990 marquent plus spécifiquement une transformation des répertoires d’action collective mais aussi des formes organisationnelles de mobilisation. Sans sacrifier aux réunions des membres qui rythment la vie du collectif, la vie associative s’appuie ainsi très tôt sur de nouveaux outils numériques comme le site ressource et la liste de diffusion. Comme d’autres structures nées à cette époque, Vecam rompt également avec un modèle d’organisation fondé sur le mandat représentatif et la mobilisation des adhérents, pour adopter une structure plus ouverte et fluide où se mélangent adhérents et sympathisants. Jusqu’en 2007, le travail associatif s’appuie également sur un petit nombre de salariés [ 53 ] et stagiaires, dont l’investissement, parfois de courte durée, favorise la conduite et le développement des projets. De fait, malgré son rôle important dans l’espace des mobilisations de l’internet citoyen, Vecam reste durant 25 ans une « petite affaire », oscillant entre une dizaine et une vingtaine de membres actifs. Les récits rendent ainsi compte d’une association qui accueille les bonnes volontés sans sélection ni recherche proactive de nouveaux adhérents. Cette ouverture est au principe des deux caractéristiques principales de Vecam comme organisation : la personnalisation très forte des activités de l’association (1) et sa structure en réseau (2).