11 - Mainmise sur les semences du maïs dans son berceau d’origine et de diversité génétique

Article inédit. Titre original : El robo de las semillas de maíz en su centro de origen y de diversidad genética. Traduit de l’espagnol (Mexique) par Claude Henry & Christiane Peugeot

  • « C’est seulement pour Notre Nourriture « le maïs » que la terre subsiste, que notre planète vit, que nous peuplons le monde. En vérité, le maïs, Tonacayotl, est le bien précieux de notre être. » Códice Florentino

Les semences sont à la fois commencement et fin. Elles constituent le premier maillon de la chaîne des aliments ; elles sont mises en terre pour initier le cycle agricole et sont le principal élément de la production agricole. Elles fournissent une source importante d’aliments, de boissons, de textile et d’huiles. La majorité des hydrates de carbone que consomme l’humanité est extraite de graines qui sont aussi les semences de la nouvelle génération.

Les semences ont joué un rôle central dans l’histoire des femmes et des hommes. Un rôle que l’on retrouve dans de multiples expressions culturelles à travers le monde. Les semences sont parfois devenues un objet de culte. Du fait de leur valeur symbolique certains peuples méso-américains les considéraient comme une monnaie, à laquelle était attribuée une valeur d’échange.

En tant qu’intrant élémentaire de l’agriculture et réservoir d’information génétique, la semence a été objet de multiples transformations technologiques, touchant sa sélection, son amélioration et dorénavant sa manipulation génétique. Les processus technologiques liés à la semence ont rendu possibles de grandes transformations de l’humanité : sa sédentarisation, la croissance de la production avec la « révolution verte », et maintenant ce qui se targue d’être une nouvelle révolution : la transformation génétique qui vise le contrôle monopolistique de la production des aliments.

Tout au long du XIXe siècle, l’évolution du secteur rural a suivi un mouvement de concentration des terres, considérées alors comme le principal moyen de production. Puis, peu à peu, les intrants ont pris une importance croissante. Au XXe siècle, la « révolution verte » a permis d’augmenter de manière inégalée la production d’aliments dans le monde.

En parallèle à cette évolution technologique, c’est la conception même du statut économique de la semence qui a été bouleversée : jusque-là considérée comme ressource dont l’usage relevait par excellence du bien commun, elle a été convertie en un bien privé puissamment convoité. Elle est entrée de plain-pied dans le marché, acquérant le caractère de marchandise, soumise à une claire tendance à la privatisation. Le passage de la semence du statut de ressource à usage commun à celui de marchandise a été le fruit d’un processus d’enclosure qui se manifeste au travers de trois mécanismes de contrôle, dont le but ultime est de limiter ou d’éliminer l’autosuffisance indigène, paysanne et locale dans le circuit de production des aliments.

À l’évidence, le premier de ces mécanismes consiste à imposer des technologies, afin de s’approprier de façon privilégiée les caractéristiques biologiques des semences et la connaissance traditionnelle qui leur est liée. Le second mécanisme de contrôle est l’établissement d’un statut légal. Les semences sont passées du statut de bien commun, sans propriétaire direct, à celui de bien privé, grâce à un cadre juridique de niveau international et national, qui permet leur enregistrement, leur certification et le dépôt de brevets. Le cercle se referme avec un troisième mécanisme lié aux politiques en matière de production agricole. Ces politiques ont permis le renforcement et la concentration des entreprises semencières transnationales au détriment de l’autonomie productive des petits producteurs agricoles.

Ceci apparaît clairement lorsque l’on examine les profits réalisés ces dernières années par les multinationales semencières dans le monde et leur forte concentration. Il y a vingt ans, des milliers d’entreprises vendaient des semences, la majorité d’entre elles étant de petits commerces familiaux. Après plusieurs décennies de fusions et d’acquisitions, seule subsiste une poignée de grandes entreprises qui gèrent les semences commerciales, en particulier dans les secteurs industriels du maïs et du soja. Dans le cas du maïs, « quatre entreprises – Monsanto, Dupont, Syngenta et Dow – contrôlent plus des trois-quarts du marché mondial des semences, en dehors de la Chine. Ces mêmes entreprises possèdent la majorité des brevets en agro-biotechnologie » [1].

Actuellement, et alors que le monde entier subit une hausse des prix des aliments, le pouvoir et le rôle de ces entreprises est évident : « Monsanto, le géant étatsunien, augmente pour la troisième fois cette année ses prévisions de profit pour l’année fiscale qui se termine le 31 août [2008], grâce à la forte demande sur les semences » [2].

Le Mexique illustre parfaitement cette transformation : il est le berceau originel et le centre de la diversité génétique du maïs, qui constitue sa principale production agricole et la base de son alimentation. En raison de l’importance globale du maïs, de ses usages multiples, de son caractère sacré pour les Mexicains, les convoitises pour contrôler cette plante sont multiples.

Le maïs menacé dans son berceau d’origine

Plus de 15 % des espèces de plantes consommées dans le monde sont originaires du Mexique [3]. Cette grande diversité biologique n’est pas le fruit du hasard : « son existence est le résultat de siècles d’interaction profonde avec les peuples indigènes qui habitent le territoire mexicain » [4].

Le maïs est indissociable du Mexique ; c’est la raison pour laquelle au cours des dernières années a été lancée une campagne pour la défense de la souveraineté alimentaire intitulée : Sin maíz no hay país (sans maïs, pas de pays). Cette phrase résume l’importance de cette culture pour les Mexicains, en termes économiques, alimentaires, mais surtout comme référent identitaire. Les manifestations culturelles et religieuses, célébrées par de nombreux peuples mexicains, sont régies par l’activité agricole et centrées sur le maïs.

Quand le poète Octavio Paz déclare que le maïs est une invention humaine aussi importante que la découverte du feu, il fait référence au long travail technologique développé par les anciens habitants d’Amérique Centrale pour améliorer la culture du maïs. Le maïs est le fruit du travail de sélection réalisé par les paysans centraméricains depuis plus de 7000 années, à partir d’une plante sylvestre appelée Teocintle. Dans cette histoire qui lie étroitement le genre humain et le maïs, le mythe dit que « l’union pénétra dans l’intimité moléculaire du maïs jusqu’à le rendre plus utile pour l’homme » [5].

Après la conquête espagnole, la culture du maïs s’est répandue rapidement à travers le monde, car il possède une remarquable capacité d’adaptation à différentes conditions climatiques : le maïs croît depuis le niveau de la mer jusqu’à 3000 mètres d’altitude.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’humanité est confrontée au défi d’une augmentation massive de la production des aliments ; s’engage alors un processus de modernisation rurale, au cours duquel on développe un modèle de production industrielle qui fût appelé la « révolution verte ». Ce changement technologique a impliqué « l’introduction d’un ensemble déterminé de pratiques et d’intrants nécessaires à l’exploitation du potentiel de rendement élevé dont on dota, via la recherche génétique, de nouvelles variétés de graines alimentaires » [6].

En 1941, le Mexique et les États-Unis entamèrent des négociations autour d’un plan d’après-guerre en faveur du développement économique du Mexique, dans lequel s’inscrivait le projet de « révolution verte ». Les États-Unis avaient entre-temps réalisé d’importantes avancées dans l’amélioration des rendements, en conjuguant d’une part l’application des lois de Mendel sur l’hybridation sexuelle et l’amélioration des plantes de culture et d’autre part des pratiques agricoles basées sur l’agrochimie et la mécanisation. Norman Borlaug, considéré comme le père de la « révolution verte » et pour laquelle il reçut le Prix Nobel de la Paix en 1970, partit travailler au Mexique en 1944 dans le cadre d’un nouveau programme de la Fondation Rockefeller dont l’objectif était d’aider les agriculteurs pauvres du Mexique à augmenter leur production de blé [7].

Lorsqu’ils arrivent au Mexique, les chercheurs nord-américains sont stupéfaits par la diversité du plasma germinal du maïs qu’ils y découvrent. Certains chercheurs, comme le Dr Sauer de l’Université de Californie, adoptèrent une attitude clairement critique et lancèrent un avertissement : « un groupe entreprenant d’agronomes et d’obtenteurs de plantes en provenance des États-Unis, en proposant leurs variétés commerciales nord-américaines, pourrait ruiner à jamais les ressources nationales du Mexique » [8].

En 1943, toujours avec l’appui de la Fondation Rockefeller, fut institué au Mexique un Office des Études Spéciales (OEE), unité de recherche au sein du Secrétariat de l’Agriculture [9]. Puis fut mis en place le programme pilote du Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT). Plus tard, des organisations de développement, des sponsors nationaux et des fondations privées formèrent le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (CGIAR) afin d’établir une collaboration innovante et continue entre des chercheurs mexicains et ceux d’autres nationalités.

Au milieu du XXe siècle, les gouvernements post-révolutionnaires mexicains donnèrent une grande impulsion à la production agricole, considérée comme moteur de l’économie. On chercha alors par tous les moyens à imposer le modèle technologique de la « révolution verte », même si les conditions de production étaient et demeurent largement différentes de celles des États-Unis.

Les variétés développées par l’Institut National de Recherche Agricole ont été reproduites à l’échelle commerciale par la PRONASE (Production Nationale de Semences), qui s’est ainsi chargée de la distribution et de la vente des semences entre agriculteurs. PRONASE servit à garantir le ravitaillement en semences certifiées, jouant aussi bien le rôle de pourvoyeur principal de ces dernières, ainsi que celui de régulateur des prix et de la qualité en fournissant celles-ci à bas prix sur le marché hautement compétitif des semences améliorées de graines et de légumes.

Vers la fin du siècle dernier, dans les années 80, l’application au Mexique des politiques d’ajustement structurel recommandées par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale provoqua la destruction de l’infrastructure productive détenue par l’État et détruisit sa capacité à appuyer les producteurs agricoles nationaux. Progressivement ont été démantelées les fonctions directrices de l’État mexicain en matière économique, en transférant cette responsabilité au secteur privé. On supprima ainsi l’autosuffisance alimentaire du pays, en pariant que le marché international fournirait les semences à bas prix qui garantiraient l’alimentation des mexicains.

En janvier 1994, avec l’entrée en vigueur de l’Accord de Libre-Échange Nord-américain (ALENA), le marché mexicain des semences améliorées et des graines et légumes s’ouvre au secteur privé. PRONASE est démantelée et vendue à des entreprises à des conditions très avantageuses pour ces dernières et défavorables pour la nation, car l’État perdit sa capacité régulatrice sur le processus de production des semences.

Cette série de politiques provoqua l’expulsion de millions de paysans qui émigrèrent en ville, mais surtout aux États-Unis dans des conditions illégales. Comme si l’objectif était d’avoir une campagne sans paysans et un Mexique sans indiens pour pouvoir en extraire impunément ses ressources naturelles : eau, minerais, germoplasmes…

C’est ainsi qu’ont été réunies les conditions pour imposer l’usage de semences transgéniques dans les campagnes mexicaines et l’appropriation privée de l’agrobiodiversité du maïs en son berceau d’origine.

C’est en 1988 qu’est arrivée au Mexique la première requête pour l’utilisation des organismes génétiquement modifiés à usage agricole, avec l’expérimentation de la « jitomate transgénique Flavr Savr » [10]. Puis, fût établi un système légal qui permit l’expérimentation en milieu confiné du maïs transgénique au Mexique. Toutefois, l’inquiétude enflait face à l’augmentation massive des demandes d’expérimentation, en conjonction avec la dérégulation de la production de maïs transgénique aux États-Unis.

De multiples forums et débats arrivèrent à la conclusion suivante : « les risques pour la diversité biologique du Mexique liés à la libération dans l’environnement d’organismes vivants modifiés doivent être reconnus » [11]. Ces actions, menées sous l’impulsion des organisations de la société civile et des universitaires, ont conduit à l’instauration d’un moratoire de fait sur la culture du maïs transgénique, qui ne fut malheureusement pas traduit en droit positif.

Malgré ce moratoire censé limiter les cultures transgéniques, une enquête menée en 2001 conjointement par l’Université de Berkeley et les paysans de la région de Oaxaca – publiée dans la prestigieuse revue Nature – repéra et dénonça la contamination transgénique de maïs natifs de Oaxaca [12].

En mai 2004, lors de l’approbation de la loi de biosécurité des organismes génétiquement modifiés, le principe d’un Régime de protection des cultures dont le Mexique est le berceau, en particulier du maïs, a été inclus dans le texte de loi. Cet instrument de biosécurité a été introduit sur la base d’un consensus général autour de la protection du maïs, principal produit agricole et base de notre alimentation. Toutefois, ce Régime n’a jamais pu être mis en application, bien qu’un avant-projet de texte ait été déposé en avril 2008, avant-projet qui a été largement repoussé.

Aujourd’hui, au Mexique, semer du maïs transgénique est illégal, et considéré comme un délit contre l’environnement et la gestion environnementale dans le Code Pénal [13]. Ainsi, au Mexique, malgré la pression des entreprises et du gouvernement national, des critères de biosécurité ont prévalu face à la biotechnologie moderne. Pourtant, en septembre 2008, on a détecté la présence illégale de maïs transgénique dans l’État de Chihuahua. Pour l’heure, le gouvernement a donné peu de réponses à un problème d’une telle importance. Dans les prochains mois, il sera fondamental de décider comment le Mexique se positionne réellement face à l’introduction d’une technologie extrêmement préoccupante ; et ce en tenant compte du fait qu’il est le berceau d’origine du maïs, céréale essentielle pour notre pays et probablement tout autant pour le reste du monde.

La résistance

Au Mexique se développent diverses expériences de résistance face à l’appropriation privée et au contrôle sur les semences. Elles s’appuient sur la défense et la promotion des semences comme bien commun et sur la gestion traditionnelle des communautés paysannes et indigènes qui s’adaptent de différentes manières aux pressions technologiques, légales et économiques du modèle de production post « révolution verte ».

Banques de semences communautaires, foires d’échange de semences, zones libres de produits transgéniques, réseaux et syndicats de villages pour la défense du maïs, réseaux de marchés biologiques, festivals de gastronomie du maïs, ateliers forums et réunions sur les sciences indigènes sont des exemples de stratégies mises en place dans les villes et les régions de Michoacan, Puebla, Oaxaca, Chihuahua, Tlaxcala, Jalisco et du Chiapas.

C’est ainsi que celles et ceux qui ont créé et recréé la biodiversité tout au long des siècles continuent aujourd’hui à être les acteurs responsables de la production et du maintien de la biodiversité, dont dépend le futur de l’alimentation dans le monde. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas permettre que quelques entreprises transnationales voraces détruisent ce travail collectif.

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Agronome spécialisée dans le développement rural et en économie des systèmes agroalimentaires, Adelita San Vicente Tello a travaillé dans de nombreux postes publics sur des programmes d’éducation environnementale et de gestion des ressources naturelles. Conseillère auprès de la Chambre des Députés du Mexique, elle a participé aux nombreux débats sur la Loi de biosécurité des organismes génétiquement modifiés. Adelita San Vicente Tello est présidente de l’association Semillas de Vida, et une des initiatrices de la Campagne Sin maíz no hay país de 2007.

Chargée de communication après un master en développement rural, Areli Carreón a participé à de nombreuses associations de protection de l’environnement, et a assuré la coordination des actions de Greenpeace Mexique auprès des consommateurs de 2004 à 2008. Elle est membre de l’équipe de communication de la Campagne Sin maíz no hay país.

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[1] Grupo ETC. Oligopolio, S.A., nov-déc 2003. Concentración del poder corporativo : 2003. Communique No. 82. Grupo ETC., 30 avril 2007. Las 10 compañías de semillas más importantes del mundo – 2006

[2] El Tiempo, 26 mars 2008. « Monsanto Gigante ». Bogotá, Colombia. Sección 1 p. 10.

[3] Quintero Salazar, Baciliza investigadora de la Universidad Autónoma del Estado de México entrevistada en nota de prensa Más de 15 % de especies vegetales que se consumen en el mundo son mexicanas en La Jornada 28 de agosto, 2008. http://www.jornada.unam.mx/2008/08/...

[4] Toledo, Víctor Manuel, 1997. « La diversidad ecológica de México ». El patrimonio nacional de México Vol. I., Florescano E. (Coord.), Fondo de Cultura Económica, México, D.F.

[5] López Austin, Alfredo. 2003. « Cuatro mitos mesoaméricanos del maíz ». Sin maíz no hay país, Esteva Gustavo. (Ed.), Consejo Nacional para las Culturas y las Artes. México, D.F. Cit. p. 29

[6] Hewitt de Alcántara, Cynthia. 1978. La modernización de la Agricultura mexicana 1940-1970. Siglo Veintiuno editores, S.A. México D.F.

[7] Biotecnología y la Revolución Verde. Entrevista original con Norman Borlaug, ActionBioscience.org. Noviembre 2002.

[8] Hernández Xoloxotzi, Efraim, et al. 1998. Tecnología Agrícola tradicional ¿Una tesis educativa ? Pp : 125-131. En Díaz de León Marco Antonio. Nueve mil años de agricultura en México. Grupo de estudios Ambientales y Universidad Autónoma de Chapingo.

[9] Instituto Nacional de Investigaciones Forestales y Agropecuarias (INIFAP). Junio 1995. México : Informe Nacional para la Conferencia Técnica Internacional de la FAO sobre los Recursos Fitogenéticos (Leipzig, 1996). Distrito Federal

[10] NdT : La jitomate est une variété de tomate du Mexique. Pérez Miranda, Rafael. 2001. Biotecnología, Sociedad y Derecho. Universidad Autónoma Metropolitana-Azcapotzalco y Editorial Porrúa. México, D.F., p.214

[11] Greenpeace, Boletín de Prensa. Noviembre 2003. Secuestran corporaciones agrobiotecnológicas a la Cibiogem. México, D.F. 11

[12] Chapela, Ignacio y Quist, David. 2001. « Transgenic DNA introgressed into traditional maize landraces in Oaxaca, Mexico » Nature 414, 541-543 29 November 2001.

[13] Código Penal, Libro Segundo, Título Vigésimo Quinto, Capítulo Tercero. De La Bioseguridad. Artículo 420 ter. « Sera puni d’une peine allant d’une à neuf années de prison et de trois cents à trois mille jours d’amende, celui qui en contravention à ce qui a été établi comme norme applicable, introduirait dans le pays, ou en exporterait, ferait commerce, transporterait, stockerait ou libèrerait dans l’environnement, un quelconque organisme génétiquement modifié qui altèrerait ou pourrait altérer négativement les composants, la structure ou le fonctionnement des écosystèmes naturels… »

Posté le 2 mai 2011

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