Vecam

Sciences & Histoire

Hervé Le Crosnier — 2010-01-25T09:10:57Z

Les médias, la rue, l'éducation nationale bruissent aujourd'hui de la colère des historiens. La contraction du programme d'histoire des filières scientifiques sur l'année de première provoque débats et colère. A juste titre. L'histoire est, ces derniers temps, manipulée à des fins propagandistes, de la lecture hors-contexte de la « Lettre de Guy Môquet » à la décision prise par Nicolas Sarkozy en janvier 2009 d'ouvrir un « Musée de l'Histoire de France », prélude au grand débat national sur « l'identité » que l'on sait. La condensation en une année de lycée d'une matière qui demande au contraire recul et méthode ne peut que modifier l'enseignement, et finalement la compréhension de l'histoire et plus encore son impact sur le présent. Elle annonce aussi une vision « rationelle » des lycéens, désireux de capter des points dans la grande chevauchée du baccalauréat et pondérant leurs efforts en fonction des coefficients, comme les caricature Richard Descoing, chargé de mission sur la réforme des lycées, dans Le Monde du 9 décembre. Une vision utilitariste qui cible particulièrement les lycéens scientifiques.

Mais c'est en réalité « en creux » qu'il faut interpréter le plus profondément la proposition ministérielle et les positions exprimées dans les grands médias. C'est derrière l'écran qu'il faut chercher ; derrière l'écran de fumée qui masque et derrière celui des petites lucarnes, dont la lumière nous aveugle. C'est la conception de l'enseignement des sciences qui est le véritable enjeu... et derrière lui la conception même des sciences et du travail scientifique.

Ce qui nous est prétendu à longueur d'interviews et de messages est que l'abandonde l'histoire en terminale scientifique permettra de recentrer les lycéens de la filière scientifique sur l'enseignement des sciences. Belle tautologie, qui rejoint les pré-conceptions largement répandues sur la « science », activité des polars, ou des « no-life » comme disent les ados d'aujourd'hui, technique culturelle spécifique, faite de répétition et d'exercices. Malheureusement, cette démagogie laisse dans l'ombre l'analyse réelle de ce que représente une carrière scientifique, et la place des sciences et techniques dans l'organisation sociale.

L'école a toujours une triple tâche, dont elle s'acquitte avec des formes différentes et suivant des modalités variables, mais dont on peut toujours repérer l'articulation : renouveler les élites dirigeantes, augmenter le niveaux global des connaissances de la société pour garantir la compétitivité d'un pays (ce qui a de larges effets positifs sur la citoyenneté), et enfin préparer les forces de travail adaptées aux conditions de la production. Durant la période de grande démocratisation de l'école (des années 50 aux années 80), les disciplines scientifiques permettaient la sélection des futurs dirigeants quand les formations « professionnelles » (lire « industrielles ») nourrissaient les fabriques en ouvriers « spécialisés », (par oxymore, sans affectation précise mais capable de se plier au fonctionnement de l'usine). Il fallait maîtriser les mathématiques pour réussir le numerus clausus de médecine, et avoir fait ses classes dans la chaudronnerie ou le secrétariat pour lier ses poignets aux mécanismes de sécurité des presses industrielles et accomplir des gestes robotiques sous l'oeil du chronomètreur. Mais avec la mondialisation, d'autres critères permettent de reproduire les classes dirigeantes, notamment la maîtrise de plusieurs langues vivantes et l'aptitude aux synthèses. En revanche, la production de la nouvelle force de travail adaptées à la « société de la connaissance » passe par une maîtrise des techniques, notamment des techniques de l'information et de la communication, et par la spécialisation d'une large partie des scientifiques dans l'exécution de tâches de contrôle de processus ou d'analyse de données, principalement dans les domaines de la chimie et de la biologie. Nombre d'étudiants des filières scientifiques deviennent ensuite les servants des capteurs et actionneurs informatisés, nourrissant des machines de traitement de l'information en données brutes.

Cette nouvelle répartition des rôles induit un changement profond de la conception des disciplines scientifiques.Quand les mathématiques pouvaient cumuler les avantages de sélectionner les futurs dominants et de préparer aux carrières spécifiques de la recherche et de l'ingénierie, elles étaient la discipline reine. Et de vanter la capacité de cette matière à former au « raisonnement logique », à l'analyse déductive et finalement à produire les personnes capables de traiter avec la même impartialité de méthode les sujets les plus divers. Mais la science a changé. Foin des méthodologies et de l'argumentation, il s'agit dorénavant de produire des « innovations », que l'on va comptabiliser en nombre de brevets, de publications ou de citations. On améliore les méthodes, on transfère à la machine (informatisée) les interprétations et on réduit celui ou celle qui pilote le processus au rôle d'OS de la société de la connaissance. La science a besoin de petites mains au service des industries du savoir et du traitement de l'information. C'est désormais cette limitation dans les outils (à chaque discipline ses techniques) et dans les objectifs (le cumul des applications innovantes) qui définit la place de la science, et donc des filières scolaires et universitaires de production des scientifiques.

Les chercheurs qui ont participé au premier Forum mondial Sciences & Démocratie qui s'est tenu à Belèm en janvier 2009 ont largement insisté sur ce phénomène de taylorisation de la recherche. Chaque chercheur devient un élément dans une chaîne de production parcellisée. Le « travail scientifique en miettes » tend à déposséder les scientifiques des finalités de leur activité. Ils perdent la conscience du produit (ici les connaissances) qui appartient dès lors à celui qui détient la vision globale de la chaîne de production. Dans les « temps modernes » de l'ère industrielle de masse il s'agissait des concepteurs et ingénieurs, avec la complicité de la maîtrise, qui régnait sur la coursive qui courrait le long de la chaîne de production. Dans le capitalisme cognitif, ce sont les financeurs de la recherche, ceux qui peuvent transformer les grains de connaissances (articles, expériences parcellisées, brevets à spectre applicatif très limités,...) en valeurs marchandes (via le marketing des produits, ou la capacité à focaliser l'attention publique qui va justifier les investissements dans tel ou tel secteur de connaissance). Et la coursive est occupée par les décideurs des politiques scientifiques, ceux qui affectent les crédits, les « contrats de recherche » et les résultats des « appels d'offre ». La transformation de l'Université en société de service pour les entreprises « innovantes » et les grands groupes industriels, fournissant à faible prix stagiaires, thésards, contractuels de la recherche et, en prime, l'expertise des directeurs d'équipes de recherche, participe de ce processus. Le choix des financements de recherche n'est plus guidé par l'intérêt général, par la discussion démocratique que cela pourrait signifier, par le « tribunal de la raison » cher aux philosophes des Lumières, mais par l'intérêt bien compris, appuyé sur l'opinion. Une opinion peu encline aux méthodes scientifiques, mais formattée par l'agenda industriel (ne pas prendre de « retard ») et abreuvée de projets toujours conjugués au futur, déclinant les « miracles de la science » et vendus par les experts en poudre aux yeux des relations publiques, relayés par les médias avides de sensationnel et de merveilleux.

Ce changement radical de la place de l'emploi scientifique, de la déqualification progressive des métiers de la recherche et de la soumission des choix scientifiques aux intérêts des conglomérats industriels modifie aussi le contenu même de la science. La tradition scientifique considère la compréhension de la « nature » (un terme utilisé par les physiciens comme par les biologistes) comme un objectif. Les expériences de laboratoire visent à créer des modèles capables d'aller au plus près du réel, tout en cherchant l'expérience qui viendrait « falsifier » la théorie pour changer de paradigme et trouver d'autres modèles explicatifs. Or aujourd'hui on voit se développer de nombreuses spécialités qui, au contraire, considèrent la nature comme une machine, qui se plierait aux conceptions et aux modèles issus des laboratoires. Des manipulations génétiques incontrôlées et lâchées dans l'environnement, de la biologie synthétique, aux modèles thérapeutiques ou aux produits chimiques diffusés (vendus !) sans réelle prise en compte des effets adverses et des risques à long terme, la liste est longue des sciences prométhéennes. La caricature étant atteinte par la géo-enginierie, qui veut réparer la « machine-terre » elle-même, et fait fort de se présenter comme garante du « plan B » pour empêcher le changement climatique global.

Cette transformation de l'emploi scientifique d'une part, du projet de la science de l'autre, cette conception de la recherche comme un cumul d'innovations qui passe par la parcellisation nécessaire de la réflexion des acteurs de la production scientifique, est le pendant exact de la suppression de l'histoire en terminale scientifique... qui n'est vraisemblablement que le prélude à d'autres changements, notamment concernant la philosophie.

Nous aurons ainsi des producteurs de science qui pourront travailler sur des sujets aussi sensibles que la vie privée (informatique), le corps humain (génétique, appareillage), l'alimentation (organismes génétiquement modifiés, agro-chimie), les méthodes de contrôle social (calcul et statistiques), et bien évidemment l'environnement géo-terrestre (analyse des polluants, géo-engineering) sans avoir jamais eu un enseignement leur permettant de prendre conscience de la place qu'on leur fait jouer, de mettre en perspective leur rôle social. Car pour comprendre l'enjeu de l'arrêt de l'enseignement de l'histoire en terminale scientifique, et plus encore le discours ambiant sur la nécessité de focaliser les lycéens scientifiques sur ce qui serait le coeur de leur discipline, et leur permettrait de briller ultérieurement sur l'arène scientifique mondiale, il faut ajouter qu'il n'auront plus jamais dans leur cursus scientifiques à l'Université d'enseignement de l'éthique, ni de l'épismémologie et l'histoire des sciences, ni des fondements économiques de l'industrie de l'information. Le travail de dépossession des travailleurs scientifiques des finalités sociales et culturelles de leur activité doit simplement commencer de plus en plus tôt, et se poursuivre tout au long de la filière de formation des producteurs de l' « économie de la connaissance ».

Il faudrait avoir étudié l'histoire pour reconnaître, mutatis mutandis, une image « moderne » du processus dit de « prolétarisation » qui a déjà eu lieu durant l'ère industrielle. Et donc pour anticiper sur les enjeux des affrontements sociaux qui ne manqueront pas d'éclater dans le coeur même de la production de connaissances et de la société du même nom. Nouvelles oppositions dont les mouvements des chercheurs des dernières années en France, ou les activités des « lanceurs d'alerte »au niveau du monde entier sont les premiers prototypes.

Hervé Le Crosnier Caen, le 10décembre 2009

Notes :

Pour en savoir plus sur le Forum mondial Sciences & Démocratie : http://fm-sciences.org Une initiative française du FMSD aura lieu le 23 janvier 2010 à Paris : http://fmsd-france.org Un livre-dvd retraçant les débats qui ont eu lieu à Belèm lors du premier Forum paraîtra fin décembre chez C&F éditions (http://cfeditions.com/belem2009)

Les analyses ci-dessus n'engagent que son auteur. Elle sont exprimées rapidement et souvent de façon abrupte, comme dans tout article d'opinion lié à l'actualité. Elles restent évidemment ouvertes au débat.

Le terme « scientifique » dans cet article est pris dans son acception médiatique, désignant les « sciences dures », ou plus précisément les « sciences de la nature ». Cela ne préjuge pas d'un autre débat nécessaire portant sur la reconnaissance du caractère scientifique des méthodes, des outils et des modes de production du savoir des disciplines dépendant des « sciences » humaines et sociales.... et au premier chef de l'histoire.

Il va de soi que cette analyse ne vise pas les travailleurs des sciences, mais bien le modèle de relation, de société et de projet collectif autour de la science, tel qu'il se ré-organise sous nos yeux. Pour ma part, enseignant-chercheur en informatique, spécialité internet, je suis totalement un rouage de ce phénomène. Ma propre complicité est partie prenante de ce basculement lui-même. Il s'agit pour moi, non pas de dessiner une morale du retour à la science d'antan, ni une apologie de la science « pure », mais bien de tenter de dessiner le contexte des nouvelles « luttes de classe » dans le cadre de l'économie de la connaissance. Avec toutes les contradictions que cela implique.

Texte diffusé sous licence Creative commons by-nc.

Une jeune québécoise supervise le contenu artistique des Webtrotteurs des quartiers à Avignon

2006-07-18T21:27:21Z

UrbanProd s'adjoint les services de Laurence Dauphinais-Darrick, comédienne-animatrice québécoise, afin de superviser le contenu artistique des reportages et guider les jeunes dans la mise en forme de leurs productions durant leur couverture du Festival international de théâtre d'Avignon, qui se tiendra du 6 au 27 juillet 2006.

En France et dans le reste du monde, le réseau des Webtrotteurs des quartiers se développe. Coordonné par l'association UrbanProd, l'opération a pour objectif d'initier des jeunes souvent défavorisés aux technologies de l'information et de la communication par la pratique du reportage multimédia.

Grâce à un réseau francophone de structures relais, les Webtrotteurs couvrent pour le Web des événements culturels, festifs, sportifs, aussi bien que des sujets de société et d'actualité. Initiés à la pratique du journalisme multimédia, les jeunes Webtrotteurs découvrent autrement le média Internet grâce à une application concrète des technologies de l'information et de la communication. De la définition de la ligne éditoriale jusqu'à la mise en ligne, en passant par la réalisation d'interviews multimédia, les webtrotteurs sont des acteurs / producteurs du Web. Tous leurs reportages sont mis en ligne sur le site du réseau. Ils deviennent ainsi acteurs du Web en prenant la parole et en donnant à voir l'actualité de leur ville ou de leur quartier.

l'emplacement original de cet article est : http://www.ofqj.org/actualite/2006/...'adresse originale de cet article est http://www.vecam.org/i-j/article.php3?id_article=733

Cedaps et Globules : ensemble pour les jeunes des communautés de Rio

Veille Vecam — 2006-05-31T15:44:20Z

L'ONG Globules est née en 1994 dans la ville de Rouen, région de Normandie, en France. Globules montre à travers sa revue mensuelle les initiatives santé au sein des banlieues en France.

"Nous sommes venus au Brésil parce que nous avons beaucoup de points en commun avec le travail réalisé par Cedaps", déclare Christine Ternat, fondatrice de Globules.

Dans ces publications sont abordées les questions qui traitent du respect au quotidien par les jeunes habitants des quartiers. Les rédacteurs sont aussi des jeunes et l'équipe est arrivée au Brésil mercredi dernier (01/02/06) pour organiser, de manière conjointe avec l'équipe de Cedaps et des jeunes des communautés populaires, un atelier qui sera finalisé par une fotonovela (roman photo). "Nous voulons écouter les jeunes Brésiliens, de la même manière que nous le faisons avec les jeunes en France", ajoute Christine. Elle raconte que sa principale méthode de travail est de laisser les jeunes parler, sans intervenir. Tout ce qu'ils disent est publié, sans censure. Les principaux sujets abordés dans la revue Globules sont le corps, l'environnement, le développement durable, la citoyenneté, l'habitat... Globules, en collaboration avec l'équipe de CEDAPS, a conduit toute la semaine le travail avec des jeunes Brésiliens.

Vendredi dernier (03/02/06), l'équipe a visité le lieu où pourront être produites une partie des images de la fotonovela, le « Morro dos Prazeres ». Zoraide Gomes, leader communautaire du réseau, a reçu l'équipe française et a présenté son travail dans la communauté. Christine Ternat a été impressioné avec la portée des activités réalisées par les leaders communautaires et l'équipe dans la communauté des Prazerez. "Ils ont une conscience des aspects économiques très intéressants", indique Christine. Zoraide est dans le réseau depuis cinq ans. En plus de coordonner un noyau de prévention santé pour adolescents, traitant surtout des MST/Sida, elle fait partie de Dança pra Galera/Galera.com, projet intégré qui inclut un groupe de danse, une bibliothèque communautaire et des activités liées à la production visuelle. En outre, elle coordonne un atelier, où est produit de l'artisanat local, une radio communautaire et un groupe de théâtre.

Globules a été présenté au Cedaps par l'intermédiaire des i-jumelages, dynamique qui, à travers l'internet, promeut le travail commun d'organisations d'Amérique Latine et d'Europe.

http://www.cedaps.org.br

cet article est republié du site I-Jumelages

Programme d'ateliers multimédia pour les enfants, les adultes et les professionnels de l'enfance et du multimédia

Axelle Desaint — 2006-05-07T22:40:44Z

Notre Association Multimédia Jeunesse propose un nouveau programme d'ateliers multimédia pour les enfants, les adultes et les professionnels de l'enfance et du multimédia que je vous invite à découvrir en cliquant ici

Dès 3 ans, nous proposons pour votre public jeunesse une dizaine d'ateliers originaux autour de l'écriture numérique et la lecture interactive, la découverte d'auteur jeunesse, la création de dessin animé, l'initiation musicale, les nouveautés multimédia ou la création de blog...

Pour le public adulte, nos ateliers se concentrent sur les usages pratiques et quotidiens du multimédia : protéger son ordinateur, rechercher de l'information, maîtriser son navigateur ou sa boîte email, s'initier à la retouche d'image ou créer un journal en ligne...

Nous avons également mis en place pour les professionnels de l'enfance, du multimédia et du livre des formations associées à des ateliers pratiques pour proposer des animations autour de la littérature de jeunesse et du multimédia, la construction de récit interactif ou les nouvelles technologies pour la petite enfance.

Nous nous déplaçons en structure pour vous proposer des animations adaptées à vos envies, votre espace et votre public.

N'hésitez pas à me contacter pour plus de détails sur nos formations et ateliers.

Association Fr@terNet

Caroline Gourlain — 2006-03-08T16:37:08Z

Description

L'Internet solidaire et les logiciels libres avec une démonstration de l'utilisation de logiciels libres

Jeudi 9 mars 2006 de 18h30 à 20h30 Au Café citoyen, Lille

Qu'est ce que l'Internet solidaire et citoyen ? Quelles sont les valeurs qu'il véhicule ? Les logiciels libres au coeur de l'Internet soldiaire et citoyen

Pour les associations : Communiquer sur le Web

le jeudi 23 février 2006 A l'APES réservé aux adhérents Assemblée Permanente de l'Economie Solidaire, Lille

le vendredi 24 mars 2006 A l'occasion de la Fête de l'Internet de 17h à 19h Au Café Citoyen, Lille

Objectifs

Pour les associations, les formations visent à :

Comprendre pourquoi communiquer par le Web
Comment mettre en place ces outils, ce que cela implique...

Cela répond au besoin des associations de mieux comprendre les atouts du Web et de savoir de quelles manières il est possible de communiquer à travers cet outil sur leur action.

Intéret social

Pour le grand public et les associations, les évènements permettront :
de demystifier la notion d'Internet citoyen ou solidaire
de présenter concrètement les manières d'agir dans ce domaine
d'expliquer au public le fonctionnement des logiciels libres

TIC utilisées

Media : Internet Logiciels : Mozilla Firefox, Oppenoffice

Des TIC pour qui

Grand public et associations pour les initiations-formations à la communication sur le Web.

Des TIC pour quoi faire ?

Les outils jouent un rôle central dans la mesure où ils représentent le thème des évènements. D'autre part, des démonstrations seront mises en place pour aider les publics à utiliser les logiciels libres.

Pour les évènements à destination des associations, il s'agira d'appréhender l'intérêt d'un site Internet pour ces dernières.

Soutien(s) financier(s)

Mode de financement

Comment les utilisateurs se les approprient-ils ?

Démonstration et utilisation, retours d'expérience d'associations...

Points forts

Difficultés rencontrées

Évaluation

http://fraternet.fr

Journal International des Quartiers - un projet @lis

Veille Vecam — 2006-02-21T14:16:05Z

Le Journal International des Quartiers d'un réseau indépendant et non-commercial de communautés populaires.

Pourquoi un tel Journal ' Souvent les médias privés fabriquent des quartiers populaires une image de 'zones rouges' peuplées de marginaux et de délinquants, non comme une organisation sociale capable de résoudre ses problèmes. Il est urgent de produire une information différente, avec la participation du plus grand nombre, á partir des intérêts profonds de nos communautés, et de briser l'incommunication entre nous.

En 2000 une télévision communautaire du Venezuela, membre du Réseau des Médias Communautaires (www.redmedios.org.ve) proposa de le créer et en discuta avec d'autres télévisions libres du monde entier lors de la rencontre 'TV Nova' à Bruxelles (2001), de la premiere Universite de la Télé de proximite de la Fédération des Videos de Pays et de Quartiers et lors d'une rencontre du Tiers Secteur Audiovisuel á Marseille (2002) (www.videontv.org). En 2003, le projet repart a toute vapeur, comme le cine-train de Dziga Vertov, grace a l' amie Greta qui le fait financer par le programme @lis de l' Union europeenne. C' est Videon qui prend en charge la création de la plate-forme d' echanges, avec des partenaires nouveaux et anciens, du Brésil à la Belgique, mais surtout une foule de partenaires attendus, potentiels...

Quels sont ses objectifs ' Que les communautés les moins organisées connaissent les expériences des communautés plus organisées, apprennent de leurs erreurs et de leurs succès, pour renforcer leurs propres luttes. Par exemple le J.I.Q. reliera la lutte des femmes d'un quartier africain avec la lutte de travailleurs d'une communauté latino-américaine, pour passer ensuite á un autre versant de la même lutte vécue par des habitants d'une favela. Que les communautés populaires de toute la planète s'unifient et se visibilisent comme majorité sociale transformatrice. Commencer, à construire ainsi la souveraineté de l'information des peuples du Sud et joindre à la protestation des propositions globales de transformation.

Former et appuyer un Réseau de communautés qui mettent réellement en oeuvre l'alphabétisation audiovisuelle. Les communautés membres du J.I.Q. ont pour mission de former préalablement les habitants pour que leur participation directe à la production du Journal ne soit pas un voeu pieux. Puisque la technique est idéologie, et que le média est le message, nous ne pouvons plus assembler des images du quartier superficielles ou de pures plaintes, dans le style commercial. Nous avons besoin d'images et de sons qui proviennent de l'enseignement du documentaire social comme outil de transformation collective, et dans lesquelles les pouvoirs de l'imagination et la construction du point de vue surgissent de la participation de toutes et de tous. Le site du JIQ/N.I.B. sera aussi une 'université ouverte' avec des cours en ligne pour appuyer les communautés dans leurs efforts de formation.

Comment participer ' Si vous vous reconnaissez dans cette proposition, envoyez-nous deux ou trois minutes de matériel descriptif sur la lutte de votre communauté. Vous pouvez l'envoyer sous n'importe quel format vidéo (AVI, MPEG, Quicktime, BMP, etc..), dans la meilleure qualité possible (nous n'avons pas de limite de poids). Vous pouvez aussi nous envoyer un CD, ou une bande VHS ou MiniDV ', etc.. Notre travail est de monter votre production avec celle d'autres communautés, sur un thème commun. Cette comparaison d'expériences différentes permettra d'extraire un sens supérieur. Ensuite nous mettrons en ligne chacun de ces Journaux mensuels, puis hebdomadaires et le diffuserons aussi à travers un satellite qui couvrira les deux Amériques, l'Europe et une partie de l'Afrique du Nord. Sur le site du J.I.Q/NIB. Apparaîtront aussi l'information que vous voudrez communiquer aux autres communautés, textes, photos, etc... Au fur et á mesure, chaque journal sera stocké et accessible depuis la vidéothèque. Bien sûr nous dialoguerons entre partenaires du J.I.Q. á travers le courrier interne du site.

Nous attendons votre réponse et répondrons avec plaisir à toute question sur le Journal International de Quartier.

Article rédigé par Thierry Deronne, formateur en télévision communautaire

Visitez le site : http://www.nib-jiq.org/

cet article est republié du site I-Jumelages

Fragments du Monde

Frédéric Sultan — 2004-10-14T22:00:00Z

Résumé

Fragments du Monde est un réseau de jeunes et d'associations de jeunesse. Il a pour vocation de favoriser les échanges et la coopération autour de la problématique de l'appropriation des TIC par des jeunes en difficulté. Il s'appuie en particulier sur l'organisation de rencontres internationales et la réalisation du site internet de l'atlas fragments du monde.

Description

Fragments du Monde est née à la suite d'un concours de sites internet et d'une rencontre internationale organisés en 2000. C'est un réseau de coopération qui s'appuie sur l'action collective de ses membres pour l'organisation des rencontres internationales, des productions de contenus numériques, l'élaboration d'outils pédagogiques. Le réseau est ouvert à toute personne ou organisation qui souhaite bénéficier d'informations, de contacts en vue de faciliter l'organisation de toute activité d'expression et de communication des jeunes à l'aide des TIC. Cette ouverture se traduit par un libre accès à l'ensemble des informations et des services proposés au travers de la liste de discussion, du site internet et des rencontres. Il s'est doté d'une charte et d'un secrétariat exécutif renouvelé chaque année. Les productions 2000 - 2002 Les actions réalisées par le réseau en 3 années d'existence sont nombreuses. Elles mobilisent les jeunes de différents pays francophones qui se constituent en équipes pour les organiser et les encadrer. 3 rencontres internationales, les UIE, ont été organisées pendant les étés 2000, 2001 et 2002. 2 concours annuels internationaux de sites internet réalisés par des groupes de 3 à 5 jeunes. La publication en ligne de l'Atlas Fragments du Monde qui présente près de 50 places publiques sous formes de site internet réalisés par des jeunes. La publication en ligne d'un journal multimédia de l'UIE 2001 La publication en ligne du journal de bord des participants de l'université d'été 2002. 2 CDRom réalisés pendant les Université d'été. 1 séminaire d'échange de pratiques éducatives avec les TIC Accueil en France de jeunes des associations du réseau pour un accompagnement dans le montage de leur projet. Des montages vidéos, photos, sonores�

Objectifs

Il existe des objectifs à plusieurs niveaux puisque chaque membre s'approprie le projet d'une manière différente et personnalisée. Cependant, cette initiative vise à mener une réflexion collectives sur l'animation de collectifs et à en faire l'expérience. Le but est aussi de toucher des acteurs sociaux en relation avec des jeunes les plus en difficulté.

Intéret social

A travers l'appropriation des TIC par les jeunes, cette initiative vise à favoriser l'expression de chacun et la participation citoyenne des personnes les plus en difficulté.

TIC utilisées

Le réseau est producteur de contenus, d'échanges et de compétences grâce à l'articulation entre outils de communication, dispositifs de production de contenus et système techniques adaptés aux besoins circonstanciels des associations et des personnes dans l'action. Les outils facilitant le travail de collaboration au sein du réseau sont progressivement mis en place et appropriés par les personnes et les associations. liste de discussion site WEB site de publication collectif permettant la participation de tous à la rédaction des contenus mis en ligne (sous logiciel SPIP) réseau local composés d'ordinateurs de seconde main fonctionnant sous système open source la création de cd-rom la création d'une radio sur le web. Ateliers média (vidéo, photo, musique, informatique).

Des TIC pour qui

L'initiative est destinée aux éducateurs, animateurs responsables d'associations de jeunes et aux jeunes des pays francophones.

Des TIC pour quoi faire ?

Les TIC sont le moyen de coopération et de production des membres du réseau.

Soutien(s) financier(s)

Mode de financement

Fragments du Monde a reçu le soutien de : L'Agence Intergouvernementale pour la Francophonie Le Fond Francophone des inforoutes Le Ministère de la Jeunesse et des Sports Le Ministère de la Culture et de la communication Le Ministère des Affaires Etrangères L'Office franco québécois pour la jeunesse La fondation France Télecom

Comment les utilisateurs se les approprient-ils ?

L'appropriation se fait au travers de temps de formation organisé dans le cadre des rencontres internationales.

Points forts

Fragment du Monde a réussi le pari de l'engagement de ses "alliés" dans une démarche collective. Il a permis de créer une dynamique d'action de dimension internationale : des acteurs implantés dans les différents pays ont développé un véritable sentiment d'appartenance au réseau. Elles ont choisi des valeurs communes inscrites dans une charte. Cette initiative permet de mettre en oeuvre des projets différent compte tenus de la diversité des membres du réseau.

Difficultés rencontrées

Difficultés liées aux recherches de financement qui permettraient de consolider ce réseau. Il serait intéressant de dépasser la barrière des langues.

Évaluation

Une évaluation est disponible sur le site internet. Elle a été réalisée à la demande du fond francophone des inforoutes voir : http://www.fragmentsdumonde.org/UIE...

http://www.fragmentsdumonde.org

Rencontre Limits

Frédéric Sultan, Thierry N.S. NOUKPO — 2004-10-05T22:00:00Z

Résumé

Les associations fécampoises ISMM AFDAM, l'Espace Activité Jeunesse en partenariat avec VECAM organisent une rencontre internationale de jeunes autour de la création multimédia. Thème central de la rencontre : Les limites sociales économiques, culturelles... que l'on se donne ou que l'on subit comme individu ou comme groupe et qui conditionnent notre parcours et notre développement personnel. L'objectif de ces échanges vise à « reconnaître » ces limites, à les comprendre pour mieux les dépasser. Les « limites » choisies et travaillées par les jeunes participants lors du dernier échange multilatéral de Brême en 2003 ont été :
les limites du temps
les limites géographiques
les limites du « genre » (parmi les participants de l'année dernière, il y avait de nombreuses jeunes mères célibataires)
les limites de l'amour.

Pour ce nouvel échange, après discussions et débats, les jeunes détermineront en début d'activité une série de « limites » sur lesquelles ils souhaiteront travailler. Ce travail doit pouvoir aboutir sur des créations multimédia présentées dans une production finale et commune à la fin de l'échange. Les jeunes auront un large éventail d'outils numériques à disposition.

Territoires concernés :

France

Partenaires :

ISMM AFDAM les voiles de l'espoir

TIC utilisées

Les jeunes auront un large éventail d'outils informatiques à disposition :

Mixage son
Graphisme
Traitement de texte
Internet
Montage vidéo
Photo numérique

Des TIC pour quoi faire ?

le multimédia comme support de développement de l'apprentissage interculturel