Vecam http://www.vecam.org/ Réflexion et action pour l'internet citoyen fr SPIP - www.spip.net Vecam http://vecam.org/local/cache-vignettes/L144xH41/siteon0-dd267.png http://www.vecam.org/ 41 144 4 RDV pour développer la mutualisation d'information sur les événements culturels, citoyens et scientifiques http://vecam.org/article1262.html http://vecam.org/article1262.html 2012-09-21T14:56:18Z text/html fr Frédéric Sultan Creative Commons Pratiques coopératives Acces aux technologies de l'information et de la communication Appropriation des outils vecam-F VECAM, Espaces temps, La Fonda et Gazibo Scop lancent un chantier ouvert sur l'appropriation des calendriers collaboratifs d'événements culturels et citoyens et plus généralement les technologies permettant le partage de l'information événementielle.  Objectif de Mur mitoyen : rendre la circulation de l'information sur les événements culturels, citoyens et scientifiques fluide et conviviale afin d'en élargir l'audience. [http://murmitoyen.fr >http://murmitoyen.fr] Du 2 au 5 octobre, 4 ateliers et (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique128.html" rel="directory">Mur mitoyen, emparez-vous des outils de partage de l'information événementielle !</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot22.html" rel="tag">Pratiques coopératives</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot40.html" rel="tag">Appropriation des outils</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a> <div class='rss_chapo'><p>VECAM, Espaces temps, La Fonda et Gazibo Scop lancent un chantier ouvert sur l'appropriation des calendriers collaboratifs d'événements culturels et citoyens et plus généralement les technologies permettant le partage de l'information événementielle. </p> <p>Objectif de Mur mitoyen : rendre la circulation de l'information sur les événements culturels, citoyens et scientifiques fluide et conviviale afin d'en élargir l'audience.</p></div> <div class='rss_texte'><p><span class='spip_document_984 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:200px;'> <img src='http://vecam.org/local/cache-vignettes/L200xH200/image-mmpilote200x200-d9604.jpg' width='200' height='200' alt="" style='height:200px;width:200px;' /></span></p> <p><a href="http://murmitoyen.fr/" class='spip_out' rel='external'>http://murmitoyen.fr</a> Du 2 au 5 octobre, 4 ateliers et tables rondes pour partager l'information sur les événements culturels, citoyens et scientifiques de manière fluide et conviviale.</p> <p>mardi 02 octobre, de 14:00 à 18:00 <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> avec les professionnels et chargés de la communication, mettre en place des calendriers collaboratifs d'événements culturels et citoyens pour faire circuler librement l'information.</p> <p>mercredi 03 octobre, de 18:30 à 20:30 <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Table ronde avec Léa Marzloff (groupechronos.org), Bruno Caillet (artishoc.com), Romain Lange (cibul.net) et Vincent Chapdelaine (murmitoyen.com), expériences et enjeux du partage d'information événementielle pour le territoire régional.</p> <p>jeudi 04 octobre, de 19:00 à 21:00 <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Un atelier pour faciliter la mutualisation l''information événementielle dans le monde associatif. Avec Démosphère, Projets citoyens et Mur mitoyen au Québec, nourrir la réflexion sur la mise en place de calendriers intégrés et collaboratifs des événements citoyens en Ile de France</p> <p>Ces 3 rencontres se déroulent à l''École des Métiers de l''Information École des Métiers de l'Information 7, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris 01 53 24 68 68</p> <p>vendredi 5 octobre, de 13:00 à 17:00 <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Un atelier de découverte pour connaître et comprendre les API, licences, données ouvertes, standards, formats de l''information événementielle, interopérabilité, calendrier, ... toutes les briques de base des dispositifs de partage de l'information événementielle</p> <p>A La Cantine 151 rue Montmartre - Passage des panoramas 75002 Paris M° Grands Boulevards</p> <p>Programme et inscriptions à <a href="http://murmitoyen.fr/inscriptions/" class='spip_out' rel='external'>http://murmitoyen.fr/inscriptions/</a></p> <p>Mur mitoyen est un chantier de réflexion et d''expérimentation qui durera jusqu''en novembre 2013, pour améliorer la diffusion des informations sur les manifestations culturelles, citoyennes et scientifiques en Ile de France. Vous pouvez y participer, contactez nous en envoyant un e-mail à Frédéric Sultan : <a href="mailto:fredericsultan@gmail.com" class='spip_mail'>fredericsultan@gmail.com</a>.</p> <p>Mur mitoyen est soutenu par le Conseil régional d'Ile de France et a été primé par l'Association Des Rencontres du Mont-Blanc - FIDESS.</p></div> Ils viennent au BarCamp TIC'Actives http://vecam.org/article1208.html http://vecam.org/article1208.html 2010-06-22T17:39:42Z text/html fr Marie L. Creative Commons Acces aux technologies de l'information et de la communication Acces aux TIC des publics défavorisés vecam-F France Le 29 juin, des personnes engagées pour l'e-inclusion se réuniront Cité Saint Martin, pour échanger sur leurs projets et leur vision de l'accès au numérique aujourd'hui. Qu'apporte le numérique aux actions de solidarités ? Ils viennent en parler avec nous… La Souris Verte : le numérique pour aller vers l'emploi ? L'ACSC propose aux personnes hébergées dans les Cités (personnes sans logement) un Parcours Emploi, pour remobiliser en groupe, travailler son projet professionnel et retrouver un emploi. Des (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique57.html" rel="directory">Actualités</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot28.html" rel="tag">Acces aux TIC des publics défavorisés</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a>, <a href="http://vecam.org/mot60.html" rel="tag">France</a> <div class='rss_chapo'><p>Le 29 juin, des personnes engagées pour l'e-inclusion se réuniront Cité Saint Martin, pour échanger sur leurs projets et leur vision de l'accès au numérique aujourd'hui. Qu'apporte le numérique aux actions de solidarités ? Ils viennent en parler avec nous…</p></div> <div class='rss_texte'><p><a href="La Souris Verte : utiliser internet pour apprendre à écrire ? La Souris verte, c'est un camion, avec des ordinateurs, et des animateurs. C'est surtout un projet qui dure depuis 5 ans, tissé avec les gens du voyage de Clermont Ferrand. Constituant un lieu de vie et d'apprentissage, la Souris se déplace sur les aires aménagées pour les voyageurs, et permet à ceux qui le souhaitent d'apprendre les bases de la lecture et l'écriture, à travers notamment des outils numériques.</p> <p>[L'Association des Cités du Secours Catholique->http://www.acsc.asso.fr/" class=''>La Souris Verte</a> : le numérique pour aller vers l'emploi ? L'ACSC propose aux personnes hébergées dans les Cités (personnes sans logement) un Parcours Emploi, pour remobiliser en groupe, travailler son projet professionnel et retrouver un emploi. Des ateliers informatiques intégrés au Parcours permettent de retrouver le plaisir d'apprendre, d'être autonome dans ses démarches et de reprendre confiance en soi…</p> <p><a href="http://blog.espace-mobile.org/" class='spip_out' rel='external'>L'Esp@ce mobile</a> : en milieu rural, pas facile d'accéder au net sans connexion à domicile ! Les animateurs de l'Esp@ce mobile sillonneront le pays Sud Charente dès l'été pour sensibiliser les populations aux usages du web, notamment les personnes en chantiers d'insertion] : utiliser internet pour apprendre à écrire ?</p> <h3 class="spip">L'accès au numérique pour tous, comment relève-t-on le défi aujourd'hui ? Quelles pistes explorer demain ? Venez en parler avec les associations, collectivités et fondations présentes au BarCamp, organisé par le programme TIC'Actives de l'<a href="http://vecam.org/L'accès au numérique pour tous, comment relève-t-on le défi aujourd'hui ? Quelles pistes explorer demain ? Venez en parler avec les associations, collectivités et fondations présentes au [BarCamp->http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010" class=''>Agence nouvelle des solidarités actives</a>, organisé par l'Agence nouvelle des solidarités actives], dans le cadre de son programme <a href="http://solidarites-actives.com/thematiques/tic/tic" class='spip_out' rel='external'>Tic'Actives</a> !</h3></div> <div class='rss_ps'><p><a href="http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010" class='spip_out' rel='external'>+ dinfos ?</a></p> <p><a href="http://toucan.colombbus.org/v2/fr/public/form/46" class='spip_out' rel='external'>Pour vous inscrire, c'est ici !</a></p></div> 2e BarCamp TIC'Actives http://vecam.org/article1207.html http://vecam.org/article1207.html 2010-06-22T17:39:15Z text/html fr Marie L. Creative Commons Citoyenneté et expression Acces aux technologies de l'information et de la communication Acces aux TIC des publics défavorisés France Le BarCamp TIC'Actives aura lieu à la Cité Saint-Martin, 4 rue de l'Arsenal, 75004 à Paris. Afin de vous permettre de participer au BarCamp TIC'Actives dans les meilleures conditions, celui-ci se tiendra à Paris (Bastille). Cette nouvelle localisation, très proche des lignes de métro et des gares, réduit considérablement les temps de trajet. Elle permet également aux personnes qui désirent se rendre au Forum et Usages Coopératifs (Brest) de prendre le train à la Gare Montparnasse en toute sérénité. (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique57.html" rel="directory">Actualités</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot19.html" rel="tag">Citoyenneté et expression</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot28.html" rel="tag">Acces aux TIC des publics défavorisés</a>, <a href="http://vecam.org/mot60.html" rel="tag">France</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L150xH42/arton1207-271d7.png" width='150' height='42' style='height:42px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><h3 class="spip">Le BarCamp TIC'Actives aura lieu à la Cité Saint-Martin, 4 rue de l'Arsenal, 75004 à Paris.</h3> <p><strong>Afin de vous permettre de participer au BarCamp TIC'Actives dans les meilleures conditions, celui-ci se tiendra à Paris (Bastille)</strong>.</p> <p>Cette nouvelle localisation, très proche des lignes de métro et des gares, réduit considérablement les temps de trajet.</p> <p>Elle permet également aux personnes qui désirent se rendre au Forum et Usages Coopératifs (Brest) de prendre le train à la Gare Montparnasse en toute sérénité.</p></div> <div class='rss_texte'><h3 class="spip">L'ANSA et TIC'Actives ont le plaisir d'inviter les porteurs de projet, collectivités territoriales et partenaires intéressés au <a href="http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010" class='spip_out' rel='external'>deuxième BarCamp TIC'Actives</a>, sur le thème <strong>« Accès public au numérique : usages et innovation »</strong>. Cette rencontre <strong>gratuite </strong> aura lieu le <strong>29 juin 2010</strong>, de 9h30 à 16h30, à <strong>Paris</strong>. </h3> <p>L'accès public au numérique se matérialise aujourd'hui aussi bien dans les Espaces Publics Numériques que dans d'autres structures éducatives, associatives et sociales qui mettent en place un accompagnement aux outils numériques. Ces espaces créent du lien social, fondent l'autonomie, et développent de nouveaux usages. <strong>Quelles pratiques innovantes peut-on observer dans ces lieux ? Comment former des personnes éloignées du numérique à des usages qui leur correspondent ? Comment favoriser l'accès de tous aux ressources du web ? </strong></p> <p>L'accès public répond à de multiples problématiques : formation, citoyenneté, mobilité, accès à l'emploi, insertion sociale, etc. De nombreuses initiatives naissent partout en France et ailleurs en Europe, dans le cadre de politiques publiques ou de projets de quartier. <strong>Les acteurs de ces initiatives ont tout intérêt à se rencontrer, afin d'essaimer les réussites et de promouvoir des pratiques créatrices d'utilité sociale, préfigurant ainsi les usages de demain. </strong></p> <p>Ces échanges libres et informels seront suivis de tables rondes. Deux questions : « Financer vos projets d'accès au numérique » et « Comment communiquer pour convaincre ? » seront abordées dans une approche résolument pragmatique.</p> <p>Nous vous attendons le 29 juin pour partager expérience et bonnes pratiques. <strong>La qualité d'un BarCamp repose essentiellement sur l'intervention des participants, votre présence est donc gage d'échanges riches et de liens constructifs ! </strong></p> <p><strong> <strong><a href="http://toucan.colombbus.org/v2/fr/public/form/46" class='spip_out' rel='external'>POUR VOUS INSCRIRE EN LIGNE CLIQUEZ ICI.</a></p> <p><a href="http://solidarites-actives.{com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010" class='spip_out' rel='external'>POUR PLUS D'INFORMATIONS CLIQUEZ ICI.</a></p> </h3> <p> <i></p> </h3></div> <div class='rss_ps'><h3 class="spip">Infos pratiques :</h3> <p><strong>Inscription</strong></p> <p>Cette manifestation est <strong>gratuite</strong>, dans la limite des places disponibles. Il suffit de s'inscrire en ligne <a href="http://toucan.colombbus.org/v2/fr/public/form/46" class='spip_out' rel='external'>ici</a>(<a href="http://toucan.colombbus.org/v2/fr/public/form/46" class='spip_out' rel='external'>http://toucan.colombbus.org/v2/fr/public/form/46</a>).</p> <p>Vous pouvez télécharger l'invitation <a href="http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010" class='spip_out' rel='external'>ici</a>(<a href="http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010" class='spip_out' rel='external'>http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010</a>).</p> <p><strong>A quelle heure ?</strong></p> <p>Arrivée à partir de 9h15</p> <p>Déjeuner offert</p> <p>Fin de la journée à 16h30. Les personnes participant au Forum des Usages Coopératifs de Brest pourront prendre le train à la Gare Montparnasse en toute sérénité.</p> <p><strong>Où ?</strong></p> <p>Salle Van Gogh</p> <p>Cité Saint Martin</p> <p>4, rue de l'Arsenal - 75004 Paris</p> <p><strong>Comment s'y rendre ?</strong></p> <p>• En métro : à 5 mn des stations Bastille (ligne 1, 5 et 8), Quai de la Rapée (ligne 5) ou Sully Morland (ligne 7)</p> <p>• En bus : 67, 86, 87 (arrêt Sully Morland)</p> <p>• En voiture : parking Bastille au 53, bd de la Bastille</p> <p>Lien vers carte ratp : <a href="<a href=http://vecam.org/"http:/www.ratp.info/Pivi/proxi.php?exec=proxi&cmd=LexicoAdresse&Recherche" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.ratp.info/Pivi/proxi.php...</a>[Saisie" class=''><a href="http://www.ratp.info/Pivi/proxi.php?exec=proxi&cmd=LexicoAdresse&Recherche" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.ratp.info/Pivi/proxi.php...</a>[Saisie]=4+rue+de+l'arsenal,+75004&Profil=RATP_HOME</a>=4+rue+de+l'arsenal,+75004&Profil=RATP_HOME] <iframe width="425" height="350" frameborder="0" scrolling="no" marginheight="0" marginwidth="0" src="http://maps.google.fr/maps?q=4,+rue+de+l'arsenal&oe=utf-8&client=firefox-a&ie=UTF8&hq=&hnear=4+Rue+de+l'Arsenal,+75004+Paris,+Ile-de-France&gl=fr&ei=uKIPTLu_J8SO4gbEtq3FDA&ved=0CBkQ8gEwAA&z=14&ll=48.850334,2.365855&output=embed"></iframe><br /><small><a href="http://maps.google.fr/maps?q=4,+rue+de+l'arsenal&oe=utf-8&client=firefox-a&ie=UTF8&hq=&hnear=4+Rue+de+l'Arsenal,+75004+Paris,+Ile-de-France&gl=fr&ei=uKIPTLu_J8SO4gbEtq3FDA&ved=0CBkQ8gEwAA&z=14&ll=48.850334,2.365855&source=embed" style="color:#0000FF;text-align:left">Agrandir le plan</a></small></p></div> Avez-vous le droit au savoir en ligne ? Un rapport montre que l'internet ouvert est menacé http://vecam.org/article1127.html http://vecam.org/article1127.html 2009-11-16T07:54:07Z text/html fr Frédéric Sultan Creative Commons Acces aux technologies de l'information et de la communication vecam-F Monde Revue-reseau-TIC JOHANNESBURG, Afrique du Sud , 16 novembre 2009 – Un nouveau rapport, qui révèle à quel point l'internet tel que nous le connaissons est vulnérable, vient d'être publié par deux organisations de la société civile mondiale. Le rapport annuel intitulé, Global Information Society Watch (GISWatch), a été publié aujourd'hui par l'Association pour le Progrès des Communications et le bailleur de fonds néerlandais Hivos. GISWatch 2009 est intitulé L'accès à l'information et au savoir en ligne – faire progresser les (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique2.html" rel="directory">Articles / Publications</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a>, <a href="http://vecam.org/mot61.html" rel="tag">Monde</a>, <a href="http://vecam.org/mot68.html" rel="tag">Revue-reseau-TIC</a> <div class='rss_chapo'><p>JOHANNESBURG, Afrique du Sud , 16 novembre 2009 – Un nouveau rapport, qui révèle à quel point l'internet tel que nous le connaissons est vulnérable, vient d'être publié par deux organisations de la société civile mondiale.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Le rapport annuel intitulé, Global Information Society Watch (GISWatch), a été publié aujourd'hui par l'Association pour le Progrès des Communications et le bailleur de fonds néerlandais Hivos. GISWatch 2009 est intitulé <strong>L'accès à l'information et au savoir en ligne – faire progresser les droits humains et la démocratie.</strong></p> <p>Il montre que pour accéder à l'information et au savoir en ligne, il ne suffit pas d'être en mesure d'allumer son ordinateur, et que rien ne garantit que la richesse de l'information disponible sur l'internet aujourd'hui perdurera demain. Que ce soit par de nouvelles lois destinées à contrôler le contenu en ligne, le blocage des sites web ou des lois restrictives sur les droits d'auteur qui empêchent les pays pauvres et les personnes handicapées d'accéder à l'information, ce qui était jusqu'ici un espace libre et ouvert de partage du savoir est en train de se refermer de bien des façons. Comme un auteur le dit, la société de l'information implique « une lutte constante entre les forces de l'autoritarisme et la démocratisation ».</p> <h3 class="spip">Les principaux enjeux</h3> <p>Les facteurs importants qui influent sur l'accès à l'information et au savoir en ligne sont révélés dans le rapport, notamment les débats sur les droits de propriété intellectuelle, les droits au savoir, les normes ouvertes et l'accès aux ressources pédagogiques et aux bibliothèques.</p> <p>Le rapport présente également un examen des institutions et une réflexion sur les indicateurs de l'accès à l'information et au savoir. Quarante-huit rapports pays – dix de plus que l'an dernier – analysent la situation de l'accès à l'information et au savoir en ligne dans des pays aussi différents que la République démocratique du Congo, l'Égypte, le Mexique, la Suisse et le Kazakhstan, tandis que les rapports régionaux donnent une vue d'ensemble des tendances régionales en Amérique du Nord, en Amérique latine et les Caraïbes, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et en Europe.</p> <h3 class="spip">Cartographie des droits : « droits culturels » au Mexique, « droits des victimes de la pollution » en Suisse, « droits des surendettés » en Côte d'Ivoire</h3> <p>Pour la première fois cette année, on trouve une section qui cartographie visuellement les droits dans le monde grâce aux recherches dans Google, ainsi qu'une analyse visuelle des messages Twitter envoyés pendant la dernière crise politique en Iran. Les deux projets de recherche présentés sont des tentatives d'études sur le web où l'outil utilisé fait partie de l'analyse, donnant ainsi des résultats fascinants.</p> <p>Par exemple, si l'on se fie aux résultats des recherches dans Google, on pourrait dire que les pays ont des préoccupations très différentes en ce qui concerne les droits : les « droits culturels » au Mexique, les « droits des victimes de la pollution » en Suisse, le « droit à l'éducation dans un langage des signes autochtone » en Finlande ou les « droits des surendettés » en Côte d'Ivoire</p> <h3 class="spip">Il faut rester vigilant : l'internet ouvert se referme tranquillement </h3> <p>« L'intérêt d'une publication comme celle-ci – illuminer les zones moins claires, faire ressortir les différences, les domaines de difficultés et de changements – est de nouveau mis en lumière dans les rapports réunis ici », a indiqué le rédacteur en chef de GISWatch, Alan Finlay. « Tout le monde ne profite pas de la société de l'information ouverte. Et pour ceux qui en profitent, cela devient de plus en plus relatif. Dans bien des cas, les auteurs ont fait preuve de beaucoup de courage en écrivant leur article, compte tenu du contexte répressif dans lequel ils travaillent ».</p> <p>Ironiquement, le monde de l'accès à l'information en ligne comporte lui-même des obstacles au savoir : il existe des poches de spécialisation au-delà des discussions au quotidien de la plupart des gens, ce qui signifie que des droits fondamentaux comme la liberté d'expression, le droit de participer et la liberté d'apprendre et de savoir sont rarement abordés dans les médias de masse.</p> <p>GISWatch 2009 vise à démystifier cet environnement, tout en mettant en garde ceux qui pensent que leur droit à l'accès et à l'utilisation du contenu qu'ils trouvent sur l'internet est assuré pour toujours.</p> <p>Global Information Society Watch 2009, publié en version imprimée et en ligne par l'Association pour le Progrès des Communications (APC) et l'organisation de développement néerlandaise Hivos, recueille les perspectives des spécialistes, analystes et activistes des TIC et des organisations de la société civile dans le monde entier.</p> <p>Le rapport sera lancé au Forum sur la gouvernance de l'internet qui se déroulera en Égypte le lundi 16 novembre.</p> <h3 class="spip">En réponse à la nouvelle publication de GISWatch 2009, plusieurs commentateurs éminents ont fait les observations suivantes :</h3> <p> « Le Global Information Society Watch a entrepris la tâche difficile et extrêmement importante d'aborder les questions convergentes de la liberté d'expression, de l'accès au savoir et à l'information et des droits numériques dans un contexte mondial et comparatif. Le rapport est une ressource particulièrement utile pour surveiller ces développements et pour réfléchir aux moyens de formuler les programmes sur les droits pour la société de l'information aux niveaux national et international. Bon nombre de ces questions sont au premier plan dans les débats sur les politiques depuis dix ans, mais les chercheurs, les défenseurs des droits et les décideurs ne disposaient pas d'un cadre permettant d'en faire une représentation et de les comparer au niveau mondial. Il en ont un désormais ». <br /><strong>Joe Karaganis, Social Science Research Council</strong></p> <p>« J'aime particulièrement la section sur les mesures. Sans de bons indicateurs et indices, comment peut-on mesurer le progrès ? L'économie du savoir a besoin d'indices à la fois qualitatifs et quantitatifs. Il est particulièrement intéressant de donner une place centrale aux droits humains et au développement humain. Cela donne une « âme » aux mesures. Il s'agit selon moi de la publication la plus équilibrée sur l'accès à l'information depuis le SMSI ». <br /><strong>Buhle Mbambo-Thata, directeur exécutif, University of South Africa (UNISA), Services des bibliothèques </strong></p> <p>Le rapport est présentement seulement disponible en anglais mais sera publié en français l'année prochaine.</p> <h3 class="spip">Rapports pays dans GISWatch 2009</h3> <p>Afrique (16) : Algérie, Cameroun, République démocratique du Congo, République du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Maroc, Namibie, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud, Tunisie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe <br />Amériques (10) : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa-Rica, Jamaïque, Mexique, Paraguay, Pérou, Uruguay <br />Asie-Pacifique et Moyen-Orient (15) : Bangladesh, Inde, Iraq, Japon, Jordanie, Kazakhstan, République de Corée, Kirghizistan, Territoire palestinien occupé, Pakistan, Philippines, Arabie Saoudite, Syrie, Tadjikistan, Ouzbékistan <br />Europe (7) : Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Pays-Bas, Roumanie, Espagne, Suisse</p> <h3 class="spip">Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec Alan Finlay</h3> <p>Rédacteur en chef de GISWatch <br />alan@openresearch.co.za <br />Id Skype : Alan_Finlay <br />Johannesburg, Afrique du Sud <br />Des interviews peuvent être organisés avec les auteurs. <br /><a href="http://www.GISWatch.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.GISWatch.org</a></p></div> Les télécentres privés du Sénégal http://vecam.org/article1126.html http://vecam.org/article1126.html 2009-11-15T08:11:38Z text/html fr Olivier Sagna, Maitre de conférences, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) Creative Commons Acces aux technologies de l'information et de la communication Afrique vecam-F Revue-reseau-TIC Depuis son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal est confronté à la lancinante question de l'accès universel au téléphone. En effet, historiquement introduite pour satisfaire les besoins de l'administration coloniale (Sagna 2001), géographiquement concentrée dans les villes1 et socialement réservée à une minorité, la téléphonie fixe ne compte guère que 240 324 abonnés plus d'un siècle après son introduction, soit un taux de pénétration de 1,97 %2. Au cours de ces vingt dernières années, des progrès (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique2.html" rel="directory">Articles / Publications</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot42.html" rel="tag">Afrique</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a>, <a href="http://vecam.org/mot68.html" rel="tag">Revue-reseau-TIC</a> <div class='rss_texte'><p>Depuis son accession à l'indépendance en 1960, le Sénégal est confronté à la lancinante question de l'accès universel au téléphone. En effet, historiquement introduite pour satisfaire les besoins de l'administration coloniale (Sagna 2001), géographiquement concentrée dans les villes1 et socialement réservée à une minorité, la téléphonie fixe ne compte guère que 240 324 abonnés plus d'un siècle après son introduction, soit un taux de pénétration de 1,97 %2. Au cours de ces vingt dernières années, des progrès considérables ont cependant été réalisés puisque la télédensité n'était que de 0,33 ligne pour 100 habitants en 1987. Pour ce faire, l'opérateur historique, s'appuyant sur le constat que le téléphone faisait souvent l'objet d'une utilisation collective, a encouragé la création de dispositifs d'accès collectif connus sous l'appellation de « télécentres ». Constituant un modèle original, par rapport aux autres types de télécentres existant dans le monde, ils ont fortement contribué à la démocratisation de l'accès au téléphone, créant par ailleurs des dizaines de milliers d'emplois et générant d'importants revenus pour l'opérateur, les exploitants et l'État. Cependant, le développement de la téléphonie mobile a entraîné une baisse de leur chiffre d'affaires et une diminution de leur rentabilité qui les a plongés dans une crise profonde qui s'est traduite par la cessation d'activités de nombre d'entre eux. Outre les conséquences économiques et sociales qui en découlent, la disparition progressive des télécentres est un sujet de préoccupation pour les pouvoirs publics et les acteurs du développement local dans la mesure où pendant longtemps ils ont été considérés comme le socle sur lequel il était possible de se baser pour lutter contre la fracture numérique. Nous appuyant d'une part, sur l'exploitation d'informations recueillies auprès des principaux acteurs du secteur pendant de nombreuses années et d'autre part, sur des données secondaires provenant d'articles de presse, de rapports annuels publiés par les opérateurs de télécommunications, de statistiques élaborées par l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), de travaux académiques, etc. nous nous proposons, à travers cette étude, de retracer l'évolution des télécentres privés au Sénégal au cours de la période 1992-2008 afin d'expliquer comment ce secteur qui était florissant, il y a encore peu de temps, est devenu fortement sinistré en l'espace de deux années tout en explorant les pistes qui pourraient éviter leur disparition totale à plus ou moins brève échéance.</p> <h3 class="spip"> Un concept venu du Nord mais devenu emblématique du Sud</h3> <p>Pour nombre de personnes, les télécentres évoquent un dispositif d'accès collectif aux services de télécommunications qui est emblématique des pays en voie de développement. Cependant, le concept de « télécentre » a vu le jour dans les pays développés et plus particulièrement en Scandinavie où le premier « télécottage » été expérimenté, en 1985, dans le village de Vemdalen (Suède). Leur mise en place avait pour objectif de faciliter l'accès à l'emploi, à la formation et à une série de services, dans une zone reculée comportant moins d'un habitant au kilomètre carré, via l'utilisation de moyens de télécommunications (téléphone, télécopieur, ordinateur, etc.). Centre de services offrant des services d'information et de communication, le télécottage se voulait à la fois une structure de formation, une bibliothèque, un bureau de poste et une boutique de télécommunications (Bullain et Toftisova 2004 : 11 ). Des télécottages ont par la suite été implantés en Grande-Bretagne afin de servir de support au développement du télétravail3 et du travail indépendant, avant de se répandre sous l'appellation de télécentres au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Hongrie (UNDP 2006), etc. Aujourd'hui, les télécentres existant dans le monde, oscillent entre deux pôles non exclusifs, à savoir d'une part la fourniture de ressources, dans une optique sociale à des communautés ou à des personnes isolées, défavorisées ou handicapées et d'autre part la fourniture de services, dans une optique commerciale, à des particuliers ou à des entreprises. Au-delà de leurs différences, les télécentres ont en commun d'être des espaces équipés, proposant des ressources partagées et permettant d'accéder à des services de télécommunications (téléphonie, télécopie et accès à Internet) voire d'offrir des services bureautiques (photocopie, traitement de texte, numérisation, etc.).</p> <p>Les télécentres ayant connu un certain succès dans les pays développés, les institutions d'aide au développement ont tenté d'exporter le concept dans les pays du tiers-monde afin de promouvoir l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC) et plus particulièrement à Internet. C'est ainsi qu'à partir du milieu des années 1990, l'Unesco, l'Union internationale des télécommunications (UIT) et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) ont favorisé la création de Télécentres communautaires polyvalents (TCP). Destinés à fournir des services de téléphonie, de télécopie, de photocopie, de traitement de texte, d'impression, de numérisation de documents et d'accès à Internet, ces TCP ont notamment été expérimentés en Afrique (Rose 1999). Au fil des années, la multiplication des initiatives de ce genre a donné naissance à un large éventail de télécentres, parfois très différents les uns des autres, mais décrits sous des vocables proches (télécentre, télécentre communautaire, télécentre communautaire polyvalent, télécentre privé, télécentre multiservices, téléboutique, etc.) rendant les comparaisons difficiles et créant des malentendus.</p> <p>S'agissant des télécentres privés sénégalais, ce sont des dispositifs d'accès collectif (Scopsi 2004)4 à vocation commerciale, offrant des services de téléphonie et plus rarement de télécopie, résultant d'une initiative locale ayant débouché sur la création de petites entreprises, souvent à caractère familial, faisant l'objet d'une gestion privée et évoluant principalement dans le secteur informel même si certains ont pris la forme de groupements d'intérêt économique (GIE).</p> <h3 class="spip"> Quand le secteur privé vient à la rescousse de l'État</h3> <p>En 1987, la situation de l'accès au téléphone au Sénégal était particulièrement mauvaise avec une télédensité de 0,33 ligne pour 100 habitants. Afin de remédier à cette situation, la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel) se lança alors dans l'installation de cabines publiques. En théorie, elles étaient un excellent moyen d'améliorer l'accès au téléphone mais dans la pratique, leur mise en œuvre révéla de nombreuses limites parmi lesquelles : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> un nombre restreint de cabines installées à l'échelle du pays ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> une répartition géographique déséquilibrée au détriment des zones rurales ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> l'obligation pour les usagers de disposer des pièces de monnaie appropriées ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> le faible maillage du réseau de distribution des cartes prépayées ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> la cherté relative des cartes prépayées pour les usagers occasionnels ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> la chaleur régnant dans les cabines exposées au soleil ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> l'inconfort de la position debout pour les communications de longue durée ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> l'absence d'interface humaine susceptible d'assister les usagers ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> la lourdeur de l'investissement qui était de 6 millions de Francs CFA par cabine (Zongo 2000 : 211-223) ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> un fort taux d'indisponibilité dû aux actes de vandalisme ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> une maintenance complexe à assurer.</p> <p>L'installation de plusieurs centaines de cabines, menée en parallèle avec un important effort de modernisation et d'extension du réseau de télécommunications, eut pour résultat de porter la télédensité à une ligne publique pour 100 habitants en 1992, permettant ainsi au Sénégal de réaliser, avec huit années d'avance, l'objectif fixé par l'UIT aux pays africains. Cependant, l'accès universel au téléphone restait encore un rêve pour la majorité de la population et téléphoner était souvent une gageure. Afin de remédier à cette situation, l'État fixe alors comme objectif à la Sonatel de mettre un téléphone à la disposition de chaque citoyen dans un rayon de cinq kilomètres (Sagna 2006). Les solutions classiques ayant fait long feu, la Sonatel décide d'innover en expérimentant quatre télécentres à Dakar via sa filiale Télécom Plus5. Structures multifonctionnelles, ils offrent l'accès au téléphone, à la télécopie et à des services de photocopies, le tout dans des espaces agréablement aménagés. La formule rencontre un certain succès mais ne s'avère pas reproductible à grande échelle compte tenu du montant de l'investissement nécessaire à l'aménagement et à l'équipement des locaux sans parler des coûts salariaux.</p> <p>En 1993, la Sonatel change alors de stratégie et décide d'autoriser la revente au détail de services de télécommunications dans le cadre de ce qu'elle décide d'appeler les « télécentres privés ». Ces derniers n'ont rien à voir avec les modèles connus jusqu'alors dans le monde ni avec celui expérimenté depuis 1992. Il s'agit en effet d'un simple agrément liant la Sonatel à une personne physique ou morale en vue de l'exploitation d'un télécentre consistant en un local d'une superficie minimale de 12 m2, comprenant un dispositif de taxation et spécialement aménagé pour la vente de services de télécommunications. L'exploitant doit s'acquitter d'une caution d'un montant de 250 000 Francs CFA6 par ligne à Dakar et de 150 000 Francs CFA dans les régions7, payer des frais de raccordement de 67 200 Francs CFA par ligne et acheter un compteur de taxes téléphoniques coûtant 100 000 Francs CFA soit un investissement minimum de 367 200 Francs CFA, sans parler des coûts d'aménagement et d'équipement du télécentre auxquels viennent s'ajouter les factures d'électricité et éventuellement les frais de loyer et les salaires. En contrepartie, l'exploitant est autorisé à revendre des unités téléphoniques dans une limite maximale de 75 % par rapport au tarif de la taxe de base qui est de 60 Francs CFA soit un prix plafond de 105 Francs CFA8. Afin de réguler leur développement, une des dispositions du contrat impose une distance minimale de cent mètres entre deux télécentres. Ce modèle, dans lequel la commercialisation des services de télécommunications est sous-traitée à des privés, préfigure la privatisation de la Sonatel qui surviendra en 1997 avec la vente de 33 % de son capital à France Télécom dans le cadre de la politique de libéralisation imposée par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).</p> <p>Dans le Sénégal du milieu des années 1990, confronté à une grave crise économique et dans lequel 67,9 % de la population vit en situation de pauvreté (Ministère de l'Économie et des finances 2004), ces télécentres privés constituent une formidable opportunité pour les jeunes sans emploi, les agents de l'État ayant quitté volontairement la Fonction publique ou encore les retraités vivant difficilement de leurs pensions. Ces groupes investissent massivement le créneau et dès 1995 le nombre de télécentres privés s'élève à 2 042, dont 65 % situés à Dakar (Barbier 1998), et totalisent 4 084 emplois soit deux fois plus que l'effectif du personnel de la Sonatel. L'opération s'avère également être une aubaine pour l'opérateur historique puisque les télécentres privés réalisent 5,5 % de son chiffre d'affaires alors qu'ils ne représentent que 2,5 % des lignes téléphoniques (Zongo 2000). Devant un tel succès, les règles d'établissement des télécentres sont assouplies et l'obligation de respecter une distance minimale entre deux installations est supprimée. Cette mesure provoque une explosion des demandes d'agrément et fin 1997, on dénombre 6 796 télécentres dans l'ensemble du pays. Au fil des années, leur nombre ne cessera d'augmenter atteignant un maximum de 24 284 télécentres en 2005. Un bilan établi l'année suivante faisait état de 18 500 télécentres totalisant 23 000 lignes téléphoniques, employant 30 000 personnes et générant un chiffre d'affaires de 50 milliards de Francs CFA, représentant 33 % du chiffre d'affaires de la Sonatel9, sans parler de l'important bénéfice social apporté à des milliers de citoyens qui virent ainsi leur accès au téléphone facilité.</p> <p>Le succès rencontré par les télécentres privés auprès du public s'explique par le fait que ce dispositif d'accès collectif aux télécommunications : propose une interface humaine susceptible d'assister les personnes âgées, les non voyants, les analphabètes et tous ceux ne savent pas utiliser un téléphone (Benjamin 2000 : 8)10 ; repose sur une installation surveillée en permanence d'où une grande disponibilité ; constitue un cadre permettant de téléphoner avec un relatif confort ; permet de passer des appels téléphoniques mais aussi d'en recevoir ; n'implique pas d'avoir de la monnaie ni de prépayer ses communications ; facilite l'accès aux communications nationales voire internationales pour ceux qui disposent d'un abonnement avec accès restreint.</p> <p>Les télécentres étant principalement localisés dans les zones à forte densité de population, ce sont entre 60 et 70 %11 de la population qui a pu bénéficier d'un accès indirect au téléphone (Chéneau-Loquay 2001 : 126) permettant ainsi à l'accès universel de faire des progrès considérables12. Le modèle des télécentres privés sénégalais a montré que, dans certaines conditions, la privatisation de la revente de services de télécommunications pouvait accroître l'accès universel au téléphone là où les mécanismes mis en œuvre par la puissance publique montraient certaines limites. Cependant, ce constat doit être tempéré par le fait que l'analyse de leur répartition géographique révèle, qu'avec plus de 50 % de télécentres situés dans l'agglomération dakaroise, les télécentres privés ont épousé les distorsions du marché plus qu'ils ne les ont corrigées puisqu'ils se sont concentrés dans les zones les plus rentables. Contrairement à la plupart des modèles de télécentres expérimentés par les organismes d'aide au développement et même par les organisations non gouvernementales (ONG), ils ont offert une solution relativement pérenne permettant à nombre de citoyens d'accéder au téléphone. Enfin, bien que ne revendiquant aucune vocation sociale, ils ont joué un rôle clé dans l'appropriation du téléphone par de larges franges de la population, sans parler de la création de dizaines de milliers d'emplois, certes précaires et peu payés13, mais constituant un filet de sécurité sociale appréciable pour des milliers de familles.</p> <h3 class="spip">Un secteur organisé et en quête de régulation</h3> <p>À la fois clients de la Sonatel et revendeurs de services, les exploitants de télécentres ont très tôt ressenti la nécessité de s'organiser. C'est ainsi que l'Union nationale des exploitants de télécentres (Unetel) verra le jour dès 1995 même si son existence sera plutôt éphémère (Barbier 1998). Après un vide de quelques années, l'Association pour la redynamisation des télécentres (Arts) prend la relève à partir de 1998 mais doit rapidement s'accommoder de l'existence d'une organisation concurrente, le Syndicat national des télécentres privés du Sénégal (Synts), créé en 1999. Ce dernier finira par s'imposer et sous la pression « amicale » de la Sonatel, qui n'apprécie guère le terme « syndicat », il changera d'appellation en 2001 pour devenir l'Union nationale des exploitants de télécentres et téléservices du Sénégal (UNETTS). Une des premières batailles menée par l'UNETTS fut d'exiger une meilleure qualité de service de la part de la Sonatel car pour ces clients particuliers, tirant l'intégralité de leurs revenus du téléphone, les lignes en dérangement et les longs délais de rétablissement étaient synonymes de perte de clientèle et donc de baisse de leur chiffre d'affaires. De plus, ils demandèrent à l'opérateur de faire preuve de tolérance en cas de retard de paiement afin de ne pas voir leurs lignes téléphoniques suspendues comme n'importe quel abonné ordinaire. Enfin, ils réclamèrent que les unités téléphoniques leur soient vendues en gros et non au de détail comme pour les autres abonnés. Autant la Sonatel consentira des efforts sur les deux premiers points, autant elle n'acceptera jamais de pratiquer des prix de gros, trop heureuse de disposer de milliers de lignes fortement rentables, notamment dans les zones rurales où les télécentres privés polarisaient l'essentiel du trafic14. Elle préféra pratiquer des ristournes, en fonction du volume d'unités vendues, récompensant ainsi les télécentres les plus rentables15. Au fil des années, la rentabilité des télécentres privés diminuera régulièrement du fait de leur multiplication notamment suite à la suppression de la distance minimale obligatoire. En effet, si dans un premier temps la mesure avait été appréciée car facilitant le développement du secteur, ses contrecoups se firent rapidement sentir. L'augmentation du nombre de télécentres privés dans les zones les plus rentables entraîna une guerre des prix qui fit passer progressivement le prix l'unité téléphonique de 105 Francs CFA à 65 Francs CFA, avec pour conséquence une marge bénéficiaire réduite à 6 Francs CFA par unité en lieu et place des 46 Francs CFA de naguère. L'UNETTS se mobilisera afin d'obtenir le rétablissement de cette clause, mais en vain, la Sonatel se contentant de geler la délivrance de nouveaux agréments dans les zones urbaines pour de courtes périodes16. Cette mesure s'avérera cependant sans effet de même que les actions de sensibilisation organisées par l'UNETTS auprès de ses membres en vue de tenter d'organiser une sorte de contrôle des prix17.</p> <p>L'UNETTS se tourna alors vers l'Agence de régulation des télécommunications (ART)18 qui en réponse présenta, en octobre 2002, un projet de cahier des charges qui restera sans suite. Relancée par l'UNETTS, l'ART remania le projet initial afin de prendre en compte l'activité de la société Digital Net, commercialisant des terminaux GSM destinés aux télécentres, ainsi que l'arrivée d'un troisième opérateur. Lors d'un atelier de validation du nouveau projet de cahier des charges, organisé en septembre 200419, deux positions s'affrontèrent qui bloquèrent son adoption. Pour l'UNETTS, le télécentre devait être défini comme une activité de distribution de services de télécommunications, quelle que soit la technologie utilisée, dans un local aménagé disposant d'une superficie minimale et dans le cadre duquel il devait être vendu uniquement des services de télécommunications. Elle réclamait également à ce que soient définis les droits respectifs des exploitants de télécentres privés et des opérateurs de télécommunications. L'UNETTS souhaitait également que soient institués des prix de gros et revendiquait l'établissement d'une fourchette de prix encadrant la revente des unités téléphoniques20. Enfin, elle demandait la création d'un fond de consignation destiné à recueillir les milliards de Francs CFA déposés en caution par les exploitants de télécentres auprès de la Sonatel21. De son côté, Digital Net souhaitait que l'activité télécentre soit définie comme une activité de distribution de services de télécommunications, quelle que soit la technologie utilisée et quel que soit le lieu de vente (local fermé, lieux ouverts au public, voie publique, etc.)22. Prétextant le manque de consensus entre les acteurs, arguant du fait que le Code des télécommunications ne prévoyait pas de régime juridique spécifique pour la revente des services téléphoniques et s'interrogeant sur l'opportunité de réguler et/ou de réglementer cette activité compte tenu des options libérales de l'État, l'ART décida finalement de geler le processus. Ces réticences à établir un cahier des charges furent encore renforcées lorsque la Sonatel l'informa qu'elle avait déposé la marque « Télécentre », auprès de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) depuis le 14 juillet 2004, et en détenait désormais le droit d'utilisation exclusif23. Rejetant ces arguments, l'UNETTS poursuivit cependant son combat en faveur de la régulation des télécentres privés, estimant que c'était le meilleur moyen de stabiliser le secteur.</p> <h3 class="spip">Téléphonie mobile qui rit, télécentres qui pleurent</h3> <p>Outre la concurrence exacerbée s'exerçant entre les télécentres, le développement de la téléphonie mobile est peu à peu devenu la principale cause de leurs problèmes. Apparue en septembre 1996, avec le lancement du réseau Alizé24 par la Sonatel, sa croissance a été stimulée à partir d'avril 1999 avec l'arrivée de Sentel et l'est encore un peu plus depuis la venue d'Expresso sur le marché en janvier 2009. À ses débuts, la téléphonie mobile a fonctionné sur un modèle économique, reposant sur la réalisation d'une marge importante résultant de prix élevés imposés à un faible nombre d'abonnés, qui ne constituait pas une menace sérieuse pour les télécentres privés. À partir des années 2000, les téléphones portables de seconde main et les terminaux bon marché ont fait leur apparition en même temps que la concurrence entre les opérateurs faisait baisser le prix des abonnements et des communications. Dès lors, un nouveau modèle économique, basé sur la réalisation d'une faible marge sur un nombre élevé d'abonnés, s'est imposé dans le cadre duquel la téléphonie mobile s'est développée à un rythme que même les opérateurs n'avaient pas prévu. Elle a ainsi franchi le cap des 500 000 abonnés en 2002, celui du million d'abonnés en 2004 pour atteindre 5 983 639 abonnés en mars 2009 soit un taux de pénétration de 49,16%25. En une dizaine d'années, la téléphonie mobile est donc passée du statut de produit de luxe réservé aux plus aisés à celui de produit de consommation courante à la portée d'un grand nombre de Sénégalais au point qu'en 2007, avec un chiffre d'affaires de 282 milliards Francs CFA et une croissance annuelle de 39,6 %, elle générait 53 % des revenus des télécommunications26.</p> <dl class='spip_document_880 spip_documents spip_documents_center' style=''> <dt><a href="http://vecam.org/IMG/pdf/volution_du_nombre_de_lignes_publiques-2.pdf" title='PDF - 650.1 ko' type="application/pdf"><img src='http://vecam.org/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-eb697.png' width='52' height='52' alt='PDF - 650.1 ko' style='height:52px;width:52px;' /></a></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:120px;'><strong>Évolution du nombre de lignes publiques</strong></dt> </dl> <p>Chiffres reconstitués par l'auteur d'après diverses sources : ARTP, Sonatel, etc.</p> <p>Outre la baisse des tarifs d'abonnements et des communications, la téléphonie mobile s'est appuyée sur l'accroissement de la couverture de ses réseaux ainsi que sur des innovations techniques et des opérations commerciales pour conquérir la clientèle des télécentres privés. Ainsi, l'introduction par Sentel, en novembre 2005, puis par la Sonatel, novembre 2006, de la taxation à la seconde (TAS) et des systèmes de recharge de crédit à partir de 100 Francs CFA, combinés à la possibilité de transférer du crédit à un tiers, ainsi que le lancement de cartes prépayées ayant une valeur faciale de 1 000 Francs CFA ont porté un rude coup aux télécentres. En effet, nombre de possesseurs de téléphones portables qui se rabattaient sur les télécentres privés lorsque leur crédit était épuisé se sont alors massivement détournés de cette option puisqu'il leur était désormais possible de recharger du crédit avec une somme dérisoire où de s'en faire envoyer par un tiers. À ces nouveautés, sont venues s'ajouter les nombreuses opérations de promotion commerciales offrant des bonus de 50 % lors de l'achat d'une carte prépayée qui ont contribué à fidéliser, voire à étendre, la clientèle de la téléphonie mobile. Par ailleurs, l'introduction de la téléphonie fixe prépayée, le lancement des cartes internationales prépayées, la baisse des tarifs des communications internationales et mobiles, l'harmonisation des tarifs de communications entre le fixe et le mobile et, dans une moindre mesure, le développement de la téléphonie sur Internet (VoIP) ont également contribué à détourner le public des télécentres privés d'autant plus que, durant toute cette période, ces derniers n'ont bénéficié d'aucune innovation technologique ni de promotion commerciale. Enfin, les progrès réalisés en matière de téléphonie rurale, avec la couverture téléphonique de 13 000 des 14 000 villages du pays par la Sonatel, a étendu la couverture des réseaux de téléphonie mobile et grignoté les parts de marché détenues par les télécentres dans ces zones. La baisse de rentabilité qui a découlé de cet ensemble de facteur a poussé certains télécentres à réduire le nombre de lignes qu'ils exploitaient voire à cesser leurs activités. Conséquence directe de cette situation, le nombre de lignes de téléphonie publique, essentiellement constitué par les lignes de télécentres a chuté de 68,71% passant de 19 261 en mars 2005 à 6 027 en mars 2009.</p> <dl class='spip_document_881 spip_documents spip_documents_center' style=''> <dt><a href="http://vecam.org/IMG/pdf/volution_diu_nombre_de_telecentres_au_Senegal.pdf" title='PDF - 234.7 ko' type="application/pdf"><img src='http://vecam.org/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-eb697.png' width='52' height='52' alt='PDF - 234.7 ko' style='height:52px;width:52px;' /></a></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:120px;'><strong>Evolution du nombre de télécentres au Sénégal</strong></dt> </dl> <p>Source : Agence nationale de la statistique et de la démographie et SONATEL</p> <p>Parallèlement, après avoir atteint un maximum de 24 285 en 2005, le nombre de télécentres a rapidement diminué à partir de 2006 pour atteindre 4 246 télécentres en décembre 2008. D'aucuns estimeront que la disparition des télécentres est un phénomène inéluctable dans la mesure où ils ont rempli le rôle historique qui était le leur jusqu'au moment où les conséquences des changements intervenus dans le secteur des télécommunications (Sagna 2008) leur ont fait perdre toute raison d'être. Cela étant, le développement de la téléphonie mobile n'est pas forcément synonyme de disparition des télécentres puisque dans certains pays, tels le Maroc où l'Afrique du Sud, où son taux de pénétration est beaucoup plus élevé qu'au Sénégal, ceux-ci continuent à prospérer (Ndao 2008 : 8). Par ailleurs, il faut bien voir que les télécentres ne peuvent être considérés comme un simple dispositif d'accès collectif aux télécommunications comme pouvaient l'être les cabines publiques dans la mesure où ils assument une fonction économique et sociale vitale pour des milliers de familles. Dès lors, l'État peut difficilement laisser ce secteur s'effondrer et voir disparaître des milliers d'emplois sans tenter de lui venir en aide au nom de la cohésion sociale. De plus, la disparition progressive des télécentres ne signifie pas que la question de l'accès universel au téléphone soit devenue une question caduque.</p> <table class="spip" summary=""> <caption>Évolution de l'environnement des télécentres privés au Sénégal (1992-2009)</caption> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>1992</td> <td>Télécom-Plus, filiale de la Sonatel expérimente quatre télécentres multifonctionnels</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>1993</td> <td>La Sonatel autorise la revente de services téléphoniques par des télécentres privés</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>1995</td> <td>Création de l'Union nationale des exploitants de télécentres (UNETELS)</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>1996</td> <td>Lancement du réseau de téléphonie mobile Alizé, devenu Orange, par la Sonatel</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>1997</td> <td>Privatisation de la Sonatel</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>1998</td> <td>Création de l'Association pour la redynamisation des télécentres du Sénégal (ARTS)</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>1999</td> <td>Lancement du réseau de téléphonie mobile de Sentel devenu Tigo Création du Syndicat national des télécentres privés du Sénégal (SYNTS)</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>2000</td> <td>Le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile franchit le seuil des 200 000 abonnés et dépasse celui des abonnés à la téléphonie fixe</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>2001</td> <td>Le Synts devient l'Union nationale des exploitants de télécentres et téléservices du Sénégal (UNETTS)</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>2002</td> <td>La téléphonie mobile franchit le cap des 500 000 abonnés</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>2004</td> <td>La téléphonie mobile atteint le million d'abonnés Digital Net introduit les télécentres GSM fixes et mobiles</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>2005</td> <td>Sentel lance la taxation à la seconde ainsi qu'une formule de recharge et de transfert de crédit. La Sonatel lance la téléphonie fixe prépayée et les cartes internationales prépayées</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>2006</td> <td>La téléphonie mobile atteint le seuil des trois millions d'abonnés La Sonatel introduit la taxation à la seconde et une formule de transfert de crédit</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>2007</td> <td>La téléphonie mobile atteint le seuil des quatre millions d'abonnés Une licence fixe, mobile et Internet est attribuée à Sudatel</td></tr> <tr class='row_even'> <td class='numeric '>2008</td> <td>La téléphonie mobile atteint les cinq millions d'abonnés</td></tr> <tr class='row_odd'> <td class='numeric '>2009</td> <td>La téléphonie mobile atteint le seuil des six millions d'abonnés Lancement du réseau de téléphonie mobile 3G de Sudatel sous le label Expresso</td></tr> </table> <p>Source : Agence nationale de la statistique et de la démographie et SONATEL</p> <p>En effet, les chiffres officiels publiés par l'ARTP sur le taux de pénétration de la téléphonie sont quelque peu surestimés du fait de biais liés à son mode de calcul. Tout d'abord les chiffres rendus publics par l'ARTP correspondent au nombre cumulé de cartes SIM vendues et non au nombre de puces effectivement actives. Ils incluent notamment les puces achetées par des personnes de passage au Sénégal ainsi que celles devenues inactives pour être restées trop longtemps sans avoir été rechargées. Enfin, ils comptabilisent les détenteurs de téléphones portables qui, pour des raisons personnelles ou professionnelles, possèdent plusieurs puces. L'ARTP est d'ailleurs consciente de ces phénomènes puisqu'en septembre 2008, elle estimait le nombre réel de puces actives à 4 135 000 sur les 5 000 960 officiellement déclarées par les opérateurs27 soit une différence de 17%. Si l'on ajoute à ces considérations le fait que la plupart des abonnés à la téléphonie fixe possède au moins un abonnement à la téléphonie mobile, il apparaît clairement que le taux de pénétration globale de la téléphonie est bien loin des 51,13%28 résultant de l'addition des taux de pénétration de la téléphonie fixe et mobile. Ces chiffres prouvent ainsi que la question de l'accès universel au téléphone reste d'actualité malgré les progrès considérables réalisés grâce à la téléphonie mobile. Dès lors, il apparaît qu'il existe toujours un rôle à jouer pour les télécentres à conditions que ceux-ci s'adaptent au nouvel environnement.</p> <h3 class="spip">Les télécentres privés à la croisée des chemins </h3> <p>Anticipant ou non la nécessaire mutation des télécentres privés, de nombreuses actions de renforcement de capacité ont été organisées à leur intention dans le cadre de projets financés par la coopération internationale29. Cela étant, bien peu ont réussi à faire le saut qualitatif leur permettant de passer du statut de télécentre monofonctionnel à celui de télécentre multifonctionnel et ce pour diverses raisons. Tout d'abord, la majorité des télécentres privés étant des entreprises familiales, gérées par des personnes ayant peu voire pas de formation professionnelle (Barbier 1998) ni les compétences techniques et managériales nécessaires, il n'a pas été possible de dépasser certaines limites objectives. S'agissant du cadre d'accueil, la plupart des télécentres privés évoluant dans des locaux répondant strictement à la norme des 12 m2 édictée par la Sonatel, il n'était guère réaliste de vouloir les transformer en des structures multifonctionnelles possédant des équipements bureautiques et informatiques destinés à être utilisés par une clientèle nombreuse (Candelier et Lemoine 2001)30. Enfin, l'acquisition de nouveaux équipements, leur maintenance, leur alimentation électrique et leur fonctionnement, sans parler de l'aménagement des locaux ni des coûts récurrents additionnels (personnel supplémentaire et/ou plus qualifié, frais d'abonnement à l'ADSL, facture électrique, etc.) nécessitaient un investissement et des disponibilités financières hors de portée de la majorité des exploitants de télécentres privés. Dès lors, la mutation souhaitée des télécentres monofonctionnels en des télécentres multifonctionnels s'est trouvée hypothéquée par le profil même de leurs exploitants. À cela s'est ajouté le fait que durant des années, les exploitants de télécentres privés ont mené un combat auprès de la Sonatel afin d'interdire le couplage de l'activité télécentre avec toute autre activité commerciale (salon de coiffure, vente de produits cosmétiques, boutique, etc.). Ils ont certes obtenu gain de cause mais avec pour résultat l'émergence d'un modèle de télécentre reposant sur la « monoculture » de la téléphonie fixe avec les terribles conséquences qui en ont découlé suite au développement exponentiel de la téléphonie mobile. Confirmant cette difficulté à évoluer vers un autre modèle, il est significatif de constater que les cybercentres, apparus à partir de 1996, ont généralement été créés par de nouveaux entrepreneurs et non par les exploitants de télécentres privés.</p> <p>La gravité de la situation a amené l'UNETTS à tirer la sonnette d'alarme en vue de faire prendre conscience, aux autorités gouvernementales et à l'opinion publique, de l'ampleur du phénomène ainsi que de ses conséquences économiques sociales. Elle a notamment organisé, en juillet 2007, une journée de réflexion sur le thème « Les télécentres et les innovations TIC : Quels enjeux pour le Sénégal ? » à laquelle ont participé des représentants de l'État (ADIE, ARTP, etc.), du mouvement consumériste (SOS consommateurs), de la société civile (OSIRIS) et des professionnels du secteur des TIC. Les différents intervenants ont été unanimes à reconnaître que la survie des télécentres privés dépendait essentiellement de leur capacité à s'adapter au nouveau contexte, à travers une diversification de l'offre de services et une nouvelle organisation du secteur. La nécessité de diversifier leurs partenariats afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de l'opérateur historique a également été mise en exergue compte tenu de la présence de Sentel sur le créneau de la téléphonie mobile et de l'arrivée de Sudatel dans le cadre de l'attribution de la licence globale lui permettant de fournir des services de téléphonie fixe, mobile et Internet (FMI)31. La professionnalisation du secteur, avec ses corollaires que sont la mise à niveau des acteurs et le recrutement de nouvelles compétences, a également été identifiée comme une priorité sans parler de l'amélioration des conditions d'accueil de la clientèle. La prise de mesures isolées ne saurait cependant suffire à résorber la crise que vivent les télécentres privés tant les problèmes posés sont nombreux et complexes et leurs limites intrinsèques importantes. Dès lors, il est nécessaire d'envisager une véritable stratégie de sauvetage du secteur adossée à une vigoureuse intervention de l'État.</p> <p>Compte tenu du rôle économique et social joué par les télécentres privés et des potentialités qu'ils recèlent en matière de vulgarisation des TIC, la puissance publique se doit d'aider ce secteur en difficulté. D'ailleurs, à l'heure où le gouvernement sénégalais vient d'élaborer la Stratégie de croissance accélérée (SCA), dont l'une des grappes porteuses est celle des TIC et des Téléservices32, il ne serait guère cohérent qu'il assiste passivement à la disparition des télécentres privés identifiés comme un des leviers essentiels de toute politique en la matière. En effet, les télécentres constituent un réseau pouvant être utilisé pour le développement de l'accès à Internet ainsi que le déploiement de toute une série de services liés au développement de la société de l'information (téléprocédures, paiement en ligne, etc.). Or, les dispositifs d'accès collectif à Internet ont de beaux jours devant eux car il est tout à fait illusoire de penser que la connexion individuelle à Internet fera des progrès majeurs dans les prochaines années comme en témoigne son faible taux de pénétration qui est de 0,45 %33 après douze années d'existence ! À ce niveau, la barrière principale reste le coût de l'équipement (ordinateurs comme téléphones permettant d'utiliser l'Internet mobile) et celui des services qui restent hors de portée de la majorité des Sénégalais. Dès lors, il est légitime de penser qu'il existe des perspectives de survie pour les télécentres privés dans la mesure où ils seront capables de se transformer radicalement pour s'adapter au nouvel environnement. L'État, en concertation avec les exploitants télécentres privés et les opérateurs de télécommunications devrait donc s'impliquer dans la conception d'une stratégie de sauvetage du secteur. Les discussions qui ont déjà eu lieu en diverses occasions indiquent que la transformation des activités des télécentres privés pourrait s'organiser autour de quatre grandes directions à savoir : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> la vente de produits et services de téléphonie (cartes SIM, recharges téléphoniques, accessoires de téléphonie, etc.) ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> la transformation des télécentre actuels en des télécentres multifonctionnels offrant connexion à Internet, services de traitement de texte, impression de documents, photocopie de documents, numérisation de documents, services de recherche d'information sur Internet, gravure de cédérom et de DVD, l'initiation à la bureautique et à la navigation sur Internet, etc. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> l'encaissement des factures des sociétés concessionnaires (eau, électricité, téléphone) et de certains impôts et taxes, la vente de timbres postaux et fiscaux, l'exécution partielle ou totale de procédures administratives dématérialisées, la prise de rendez-vous médicaux dans les hôpitaux, l'organisation d'évaluations dans le cadre de certaines formations à distance, l'intermédiation pour les activités de commerce électronique, la fourniture de divers services aux entreprises du secteur informel, etc. ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> le couplage de l'activité télécentre avec d'autres activités commerciales.</p> <p>D'autres mesures, certes plus difficiles à mettre en œuvre compte tenu de la nature des entreprises du secteur, ont également été envisagées telles : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> La création d'une centrale d'achat pour l'acquisition du mobilier, de l'équipement bureautique et informatique ainsi que des consommables ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'utilisation systématique des logiciels libres pour supprimer les frais récurrents liés au paiement des licences ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Le regroupement des télécentres au sein d'enseignes franchisées en vue de mutualiser les ressources et les compétences.</p> <p>Enfin, les télécentres privés étant dans leur grande majorité des entreprises familiales de petite taille, disposant de peu de moyens financiers et d'un personnel généralement peu qualifié, il est indispensable que l'État prenne des mesures d'accompagnement d'ordre structurel. Parmi les dispositions qui ont été suggérées figurent notamment : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> La création d'un fonds d'appui aux télécentres privés alimenté par les cautions déposées jusqu'alors par les exploitants auprès de la Sonatel ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'appui à la mise en place de filières de formation courtes préparant aux métiers exerçables dans les télécentres (gestionnaire, animateur, etc.) ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'élaboration d'un statut de télécentre agréé autorisant la fourniture d'un certain nombre de services particuliers ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Le développement de procédures administratives dématérialisées dont l'exécution pourrait se faire dans les télécentres agréés ; <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> La mise en place d'une réglementation stricte imposant aux opérateurs de téléphonie mobile de commercialiser leurs abonnements et les recharges de crédits à travers des circuits de distribution commerciale officiels.</p> <p>* * *</p> <p>Concurrencés par le développement de la téléphonie mobile et affaiblis par les pratiques commerciales des opérateurs de télécommunications, les télécentres privés sont fortement menacés de disparition s'ils n'opèrent pas rapidement de profondes mutations. Créés puis couvés par la Sonatel lorsqu'ils lui apportaient jusqu'à un tiers de son chiffre d'affaires, ils sont aujourd'hui abandonnés à leur sort, le curseur de la rentabilité s'étant déplacé vers la téléphonie mobile. Cette situation n'est d'ailleurs pas pour déplaire à la Sonatel qui voit ainsi s'affaiblir des partenaires avec lesquels elle était liée par un contrat et qui, au fil des années, s'étaient organisés pour défendre leurs intérêts. Par contre, rien de tout cela avec les milliers de jeunes évoluant dans le secteur informel et qui revendent, à la sauvette, cartes SIM et recharges de crédit dans les rues des principales agglomérations du pays. Ironie de l'histoire, les télécentres privés, qui avaient été mis en place dans le cadre des politiques de libéralisation de l'économie afin de pallier les lacunes de la puissance publique en matière d'accès universel à la téléphonie fixe, sont aujourd'hui victimes de cette même libéralisation. Leur déclin illustre bien une des caractéristiques de la société capitaliste en réseau mise en évidence par Manuel Castells, à savoir l'extrême flexibilité d'un système qui peut à un moment établir des connexions avec tout ce qui est précieux au regard de la valeur et des intérêts dominants et à un autre se déconnecter de tout ce qui ne l'est pas ou qui est dévalué (Castells 1999). Rétrospectivement, le constat qui s'impose également est que tant l'État, à travers l'opérateur historique que le secteur privé, à travers les télécentres, se sont montrés incapables, à eux seuls, de résoudre correctement la question de l'accès universel. Dès lors, il faudrait songer à se tourner vers d'autres politiques, centrées sur l'intérêt public, et combinant régulation par l'État et autorégulation par le marché afin de tirer profit des avantages de l'un et de l'autre tout en limitant leurs inconvénients respectifs, comme le suggère fort justement Caes Hamelink (1999)..</p> <p>Dans cette perspective, il serait légitime que les télécentres privés puissent bénéficier, sur la base d'un cahier des charges défini par l'Agence de régulation des télécommunications et des postes, de subventions alimentées par le Fonds de développement du service universel des télécommunications (FDSUT)34 afin de continuer d'offrir aux plus démunis un dispositif d'accès aux services de télécommunications qui soit à leur portée. En effet, dans la société de l'information et de la connaissance partagée qui se met peu à peu en place, l'accès à l'infrastructure d'information et l'utilisation des services qui lui sont associés peuvent être légitimement considérés comme faisant partie des droits universels des citoyens car déterminant la possibilité de bénéficier ou non de toute une série d'opportunités économiques et sociales sans parler du rôle croissant qu'ils jouent dans les conditions d'exercice de la citoyenneté (Raber 2004). Cependant, quelle que soit l'ampleur des efforts que les télécentres privés feront pour s'adapter au nouvel environnement et l'efficacité des mesures de sauvetage qui pourraient être prises par l'État, le régulateur et les opérateurs de télécommunications, il est certain qu'ils ne réussiront pas à reconquérir les parts de marché perdues face à la téléphonie mobile. On voit mal, en effet, les consommateurs abandonner leurs téléphones portables et les avantages qui leur sont associés (confort personnel, mobilité, prestige social, symbole de modernité, etc.) pour revenir massivement vers ces dispositifs d'accès collectifs aux télécommunications. Après avoir connu un développement impressionnant du début des années 1990 jusqu'au milieu des années 2000, il apparaît clairement que « l'âge d'or des télécentres » est bel et bien révolu. Désormais il faudra donc s'habituer à parler au passé de ce qui fut longtemps considéré comme une « success story ».</p> <h3 class="spip"> Références bibliographiques</h3> <p>Agence de rÉgulation des tÉlÉcommunications et des postes (Artp) 2009, « Le marché de la téléphonie fixe », Observatoire trimestriel, Dakar. <br />––––– 2009,« Le marché de l'Internet », Observatoire trimestriel, Dakar. <br />––––– 2009, « Le marché de la téléphonie mobile », Observatoire trimestriel, Dakar. <br />––––– 2008, « Rapport sur le marché des télécommunications au Sénégal en 2007 », Dakar, 55 p. <br />Barbier, F. 1998, L'expansion des télécentres à Dakar, Mémoire de maîtrise, Université de Bretagne occidentale, 131 p. <br />Benjamin, P. 2000, Telecentres 2000, Report 2 : International Studies. Section 2.1 : International Case Study – Africa, 34 p. <br />Bullain, N. & Toftisova, R. 2004, A comparative analysis of European Policies and Practices of NGO-Government Cooperation, <www.politika.lv/index.php?f=426>. <br />Candelier, S. et Lemoine, M. 2001, « Plus de 100 000 internautes au Sénégal », Afrique initiatives, février, 31 p. <br />Castells, M. 1999, Information technology, globalization and social development, Discussion paper n° 114, Unrisd, 15 p. <br />ChÉneau-Loquay 2001, « Les territoires de la téléphonie mobile en Afrique », Netcom, vol. 15, n° 1-2, p. 121-132. <br />Hamelink, C. 1999, ICTs and social development : The global policy context, Discussion paper n° 116, UNRISD, 32 p. <br />MinistÈre de l'Économie et des finances 2004, La pauvreté au Sénégal de 1994 à 2001-2002, Direction de la prévision et de la statistique, Dakar, 31 p. <br />Ndao, S. 2008, Sauvons les télécentres, Dakar, Osiris, août 2008, 12 p. <br />Raber, D. 2004, « Is universal service a universal right ? », in T. Mendina & J. Britz, Information Ethics in the Electronic Age : Current Issues in Africa and the World (ed.), Jefferson & Londres, Mc Farland & Company, Inc. Publishers, p.122-144. <br />Rose, J. B. 1999, Multipurpose Community Telecentres in support of People-Centred Development in Rogers W'O Okot-Uma, Henry Alamango and Keith Yeomans (Editors) Information Technology and & Globalisation : Implications for People-Centred Development, SFI Publishing, Londres. <br />Sagna, O. 2001, Les technologies de l'information et de la communication et le développement social au Sénégal : Un état des lieux, Genève, Unrisd, 2001, 81 p. <br />–––––2006, « La lutte contre la fracture numérique en Afrique : Aller au-delà de l'accès aux infrastructures », Fractures dans la société de la connaissance, « Hermès n° 45 », p. 13- 24. <br />––––– 2008, « Le Sénégal dans l'ère de l'information (1996-2006) », p. 15-40, Netcom, vol. 22, n° 1-2 et Netsuds, vol. 3, p 13-36. <br />Scopsi, C. 2004, Représentations des TIC en milieu migrant : le cas des « boutiques de communication » de Château-Rouge, Thèse de doctorat, Université Paris 10-Nanterre. <br />United Nations Development Programme (UNDP) 2006, Telecottage Handbook. How to establish and run a succesfull telecentre, 89 p. <br />Zongo, G. 2000. « Télécentres au Sénégal », in A. Chéneau-Loquay, Enjeux des technologies de l'information et de la communication en Afrique : Du téléphone à Internet, Paris, Karthala, 402 p.</p></div> Global Information Society Watch 2008 (ou GISWatch), maintenant disponible en français http://vecam.org/article1115.html http://vecam.org/article1115.html 2009-06-16T21:24:02Z text/html fr Acces aux technologies de l'information et de la communication Solidarité internationale vecam-F L'accès garanti à l'internet est-il un droit humain dont nous bénéficions tous ? C'est une des grandes questions posées par une publication annuelle qui souligne l'importance de l'accès aux infrastructures des technologies de l'information et de la communication (TIC) – et étudie les pays qui trouvent ou ne trouvent pas de solutions et comment ils s'y prennent, ainsi que les mesures à prendre pour les aider. Global Information Society Watch 2008 (ou GISWatch), maintenant disponible en français sur le site (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique57.html" rel="directory">Actualités</a> / <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot29.html" rel="tag">Solidarité internationale</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a> <div class='rss_chapo'><p>L'accès garanti à l'internet est-il un droit humain dont nous bénéficions tous ? C'est une des grandes questions posées par une publication annuelle qui souligne l'importance de l'accès aux infrastructures des technologies de l'information et de la communication (TIC) – et étudie les pays qui trouvent ou ne trouvent pas de solutions et comment ils s'y prennent, ainsi que les mesures à prendre pour les aider.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Global Information Society Watch 2008 (ou GISWatch), maintenant disponible en français sur le site <a href="http://www.giswatch.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.giswatch.org</a> est publié par l'Association pour le progrès des communications (APC), le Third World Institute (ITeM) et l'organisation de développement néerlandaise Hivos, et regroupe dans plus de 50 rapports les perspectives des experts, des analystes et des activistes travaillant dans le domaine des TIC ainsi que des organisations de la société civile dans le monde entier.</p> <p>« Certains bailleurs de fonds et praticiens du développement, dont la société civile et des activistes de la communication et de l'information commencent à penser que l'accès aux infrastructures n'est pas aussi important qu'on le croyait », affirment les éditeurs dans la préface.</p> <p> « Le résultat c'est l'idée que le domaine du développement des infrastructures doit être laissé au secteur privé, opérateurs et investisseurs qui ne voient pas toujours la valeur sociale des communications dans la société, aux gouvernements qui n'ont pas les moyens ni souvent une stratégie claire et aux institutions internationales qui tendent à aborder cette question dans une optique limitée et technocratique ».</p> <h3 class="spip"> Internet – le pétrole de la nouvelle économie mondiale</h3> <p> Plusieurs rapports thématiques de GISWatch 2008 s'attaquent à des sujets brûlants en rapport avec l'accès aux infrastructures et autres questions connexes. Par exemple, l'analyste Peter Lange présente les avantages et les inconvénients dans une analyse sur la neutralité de l'internet intitulé « The end of the internet as we know it ? » (La fin de l'internet tel que nous le connaissons) alors que Sunil Abraham, du Centre for Internet and Society à Bangalore, fait l'observation hardie que la plupart des utilisateurs d'ordinateurs aujourd'hui sont encore « numériquement colonisés » en raison de leur utilisation inconditionnelle des logiciels commerciaux – généralement Microsoft. Dans son analyse de l'accès au contenu, Russell Southwood affirme que la bande passante, tout comme le pétrole, est une ressource essentielle du XXIe siècle. Quant à Daniel Pimienta, de Networks and Development Foundation (FUNREDES), il fait observer que le World Wide Web s'étend de façon exponentielle et que les moteurs de recherche perdent leur capacité à l'indexer.</p> <p> Ben Akoh, de la Open Society Initiative of Western Africa (OSIWA), simplifie la question parfois touffue qui sous-tend la gestion équitable du spectre et fait observer que :</p> <p> « Dans le contexte africain, le téléphone mobile tire profit de l'oralité de la culture et de la société africaines, ce qui explique peut-être son adoption rapide. Mais dans un contexte moderne, c'est une oralité qui se retourne contre elle-même dans la mesure où le coût de la communication peut avoir avalé le revenu disponible de la personne. »</p> <p> La façon dont les institutions internationales comme les Nations Unies et l'Union internationale des télécommunications traitent les questions d'accès est abordée par l'analyste du développement des TIC, David Souter. On trouve également dans la publication un autre point de vue sur les indicateurs. Les auteurs Mike Jensen et Amy Mahan font remarquer qu'il n'existe pas de consensus mondial sur une façon de mesurer la société de l'information qui permettrait des comparaisons raisonnables entre pays.</p> <h3 class="spip">Des rapports sur presque quarante pays</h3> <p> Des rapports sur trente-huit pays ont été rédigés par des auteurs de pays aussi différents que la République démocratique du Congo, le Mexique, la Suisse et le Kazakhstan. Parallèlement, six aperçus régionaux placent en contexte les rapports sur chaque pays. Ils portent sur l'Amérique du Nord, l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Afrique, les pays de l'ancienne Union soviétique, l'Asie du Sud-est et le Pacifique.</p> <p> Selon APC, Hivos et ITeM, GISWatch est à la fois une publication et un processus : il s'agit d'établir une capacité de réseautage et de plaidoyer entre les organisations de la société civile qui oeuvrent pour une société de l'information juste et inclusive. Le nombre croissant d'organisations qui présentent des rapports sur des pays – seize de plus que l'an dernier, première année de parution de GISWatch, témoigne de cette orientation. Ce faisant, ces organisations espèrent que GISWatch aura une influence sur les processus de formulation des politiques dans les différents pays et régions et au niveau international.</p> <p>La version française de GISWatch 2008 est maintenant disponible en visitant <a href="http://www.giswatch.org/gisw2008/fr/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.giswatch.org/gisw2008/fr/</a>, et peut être téléchargée au complet ou gratuitement.</p> <p>*****</p> <h3 class="spip"> Réagissant à GISWatch 2008, voici ce que d'éminents commentateurs des TIC avaient à dire :</h3> <p> « Il existe peu de sources indépendantes pour prendre le pouls du débat sur les politiques de TICpD et pour faire le point sur l'état actuel de la fracture numérique. GISWatch fait les deux de façon stimulante et en suscitant la réflexion ». — Russell Southwood, PDG, Balancing Act</p> <p> « On investit toujours plus dans la large bande dans les pays en développement. GISWatch 2008 ne pouvait arriver à un meilleur moment ». — Lishan Adam, PhD, chercheur et consultant en TIC pour le développement, professeur agrégé auxiliaire, Ethiopie.</p> <p>*****</p> <h3 class="spip">Rapports par pays dans GISWatch 2008</h3> <p>Afrique : Cameroun, République démocratique du Congo, République du Congo, Egypte Ethiopie, Kenya, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie</p> <p>Amériques : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur, Jamaïque, Mexique, Paraguay, Pérou, Uruguay</p> <p>Asie-Pacifique : Bangladesh, Inde, Kazakhstan, République de Corée, Kirghizstan, Pakistan, Philippines, Tadjikistan, Ouzbékistan</p> <p>Europe : Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Roumanie, Espagne, Suisse</p> <p>*****</p> <h3 class="spip">Pour en savoir plus, communiquez avec</h3> <p> Lisa Cyr</p> <p>lisa [at]apc.org</p> <p><a href="http://www.apc.org/fr" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.apc.org/fr</a></p> <p>skype/yahoo : lisac_apc</p> <p>Il est aussi possible d'obtenir des entrevues avec les auteurs.</p> <p><a href="http://www.GISWatch.org/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.GISWatch.org</a></p></div> Appel à communications "Penser la fracture numérique" http://vecam.org/article1057.html http://vecam.org/article1057.html 2008-07-08T03:11:14Z text/html fr Veille Vecam Creative Commons Acces aux technologies de l'information et de la communication Solidarité internationale Appropriation des outils Monde Le numérique fait figure de paradigme technologique majeur pénétrant toutes les activités humaines et conduit à repenser aussi bien les systèmes techniques que les systèmes sociaux. L'objectif premier de la revue « Les Cahiers du numérique » , au travers de ses numéros thématiques, est la mise à disposition d'un corpus précis sur les fondements techniques et sociaux de ces évolutions. Numéro thématique coordonné par Alain KIYINDOU La notion de « fracture numérique » placée au centre des stratégies de « (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique57.html" rel="directory">Actualités</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot29.html" rel="tag">Solidarité internationale</a>, <a href="http://vecam.org/mot40.html" rel="tag">Appropriation des outils</a>, <a href="http://vecam.org/mot61.html" rel="tag">Monde</a> <div class='rss_chapo'><p>Le numérique fait figure de paradigme technologique majeur pénétrant toutes les activités humaines et conduit à repenser aussi bien les systèmes techniques que les systèmes sociaux. L'objectif premier de la revue « Les Cahiers du numérique » <a href="http://lcn.e-revues.com/" class='spip_url spip_out' rel='external'>http://lcn.e-revues.com</a>, au travers de ses numéros thématiques, est la mise à disposition d'un corpus précis sur les fondements techniques et sociaux de ces évolutions.</p></div> <div class='rss_texte'><p><i>Numéro thématique coordonné par Alain KIYINDOU</i></p> <p>La notion de « fracture numérique » placée au centre des stratégies de « e-inclusion » est à la fois complexe et controversée. L' « e-inclusion » telle qu'elle nous est proposée consisterait à établir des passerelles (digital bridges) qui relieraient les différents territoires avec l'idée de développer un monde uni, dans lequel toutes les contrées seraient connectées par des autoroutes (de l'information) à haut débit. Cette « réconciliation de la grande famille humaine », nous ramène à la pensée de Marshall Mac Luhan souvent contredite par le fait que la société est un ensemble multiforme qui ne peut être réduite au simple fait technologique.</p> <p>L'objectif de ce numéro est de mettre en débat la notion de « fracture numérique », de questionner les enjeux techniques, politiques, économiques, sociaux et culturels liés et d'envisager quelques pistes afin de mettre en œuvre de réelles solidarités entre les femmes et les hommes, les jeunes et les moins jeunes, les pauvres et les nantis, les alphabètes et les autres… Elle renvoie incontestablement à l'accessibilité, à l'égalité des genres, au contrôle des réseaux, à la présence des contenus différenciés et à leur visibilité dans le cyberespace…</p> <p>L'étude de la fracture peut, ainsi, s'appuyer sur un certain nombre d'indicateurs dont les contenus, les capacités et la connectivité. Elle concerne les disparités dans l'accès, l'usage et la maîtrise des technologies de l'information et de la communication et pourrait s'appuyer sur l'Internet, la téléphonie mobile, le GPS, la télévision numérique…</p> <p>Les politiques publiques de réduction de la « fracture numérique » visent à ce que les femmes et les hommes, quel que soit leur statut ou leur lieu d'habitation puissent avoir les mêmes chances de tirer profit des opportunités offertes par les technologies de l'information et de la communication. Mais, en l'absence des dispositions et des mesures particulières, il est facile de constater les inégalités sexospécifiques ou « tribales » observées dans les autres domaines ainsi que dans des processus d'introduction d'innovations.</p> <p>La fracture numérique est aussi, et avant tout, une fracture énergétique, sociale et/ou économique. Fracture culturelle et fracture cognitive apparaissent en lien avec la présence de contenus diversifiés, dans la droite ligne de la Convention sur la protection de la diversité culturelle et linguistique, voire du Nouvel ordre mondial de l'information et de la communication. En effet, l'importance des télécommunications internationales dans une région n'est plus le seul indicateur du degré d'intégration ou d'extraversion de celle-ci. Il y a aussi l'importance de la participation culturelle locale.</p> <p>Mais si la plupart des chercheurs s'accordent sur la présence d'une fracture, mettre l'accent sur sa réduction ne dénoterait-il pas d'une orientation idéologique ?</p> <p>C'est ainsi que la notion d'« opportunité numérique » est parfois préférée à celle de fracture, jugée à tort ou à raison trop techniciste.</p> <p>Toutes ces questions ne peuvent être dissociées du rôle de l'Etat ou plutôt des politiques publiques, des organisations non gouvernementales et des entreprises privées. Des politiques innovantes ou des actions concertées et institutionnalisées, comme l'ordinateur à l00 dollars, le Fonds de solidarité numérique, le programme ADEN ou le projet Leland deviennent ainsi, des objets d'étude intéressants.</p> <p>Mais peut-on réellement réduire la fracture sans se préoccuper de la gouvernance ?</p> <p>En effet, au-delà de l'accessibilité, des usages, des contenus, la société de l'information met en exergue une fracture décisionnelle en lien avec le choix des normes et standards, ainsi que le contrôle d'Internet.</p> <p><strong></p> <p>Modalités pratiques</strong></p> <p><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Envoi des propositions d'articles (6000 caractères, espace non compris, plan et références bibliographiques non compris) :</p> <p>20 juillet à l'adresse suivante : fracture_numerique@yahoo.fr</p> <p>Merci d'indiquer prénom et nom, institution d'attache, adresse électronique, titre de l'article,</p> <p>3 à 5 mots clefs.</p> <p>Les contributions (20 pages environs) devront impérativement respecter la feuille de style de la revue (<a href="http://lcn.e-revues.com/revues/23/ConsignesLCN2005.doc" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://lcn.e-revues.com/revues/23/C...</a>)</p> <p>Les propositions soumises seront évaluées en double aveugle.</p> <p><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Notification aux auteurs : 20 Septembre 2008.</p> <p><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Remise des textes : 15 décembre 2008.</p></div> <div class='rss_ps'><p>L'adresse originale de cet article est <a href="http://www.a-brest.net/article4022.html" class='spip_out' rel='external'>http://www.a-brest.net/article4022.html</a></p></div> Appel à participation - Projet VU DES QUARTIERS http://vecam.org/article1023.html http://vecam.org/article1023.html 2008-01-17T14:43:22Z text/html fr journalisme & citoyenneté Démocratie Citoyenneté et expression Pratiques coopératives Acces aux technologies de l'information et de la communication Expression en ligne vecam-F Europe France Les habitants des quartiers nous font vivre les Municipales 2008 - Des journalistes les accompagnent dans leur démarche Près de 4 millions de Français vivent dans les quartiers, avec le sentiment souvent que la société française les regarde mal. Ou ne sait pas les regarder. Premiers accusés, les journalistes et les médias. Etrangers à cette réalité là, ils ne sauraient dire de la banlieue que sa caricature. Les élections municipales de Mars 2008 -formidable exercice de démocratie locale- nous offrent (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique87.html" rel="directory">Initiatives</a> / <a href="http://vecam.org/mot11.html" rel="tag">Démocratie</a>, <a href="http://vecam.org/mot19.html" rel="tag">Citoyenneté et expression</a>, <a href="http://vecam.org/mot22.html" rel="tag">Pratiques coopératives</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot33.html" rel="tag">Expression en ligne</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a>, <a href="http://vecam.org/mot58.html" rel="tag">Europe</a>, <a href="http://vecam.org/mot60.html" rel="tag">France</a> <div class='rss_chapo'><p>Les habitants des quartiers nous font vivre les Municipales 2008 - Des journalistes les accompagnent dans leur démarche</p></div> <div class='rss_texte'><p>Près de 4 millions de Français vivent dans les quartiers, avec le sentiment souvent que la société française les regarde mal. Ou ne sait pas les regarder. Premiers accusés, les journalistes et les médias. Etrangers à cette réalité là, ils ne sauraient dire de la banlieue que sa caricature.</p> <p>Les élections municipales de Mars 2008 -formidable exercice de démocratie locale- nous offrent la possibilité de changer ce regard.</p> <p>C'est tout le projet <a href="http://www.vudesquartiers.com/" class='spip_out' rel='external'>www.vudesquartiers.journalisme.com</a> : Permettre aux habitants des quartiers de nous informer eux-mêmes sur leur quotidien, leurs espoirs, leurs revendications, leurs engagements. Et pour aider ces habitants à le faire, proposer à des journalistes volontaires de se mettre à leur service. Ainsi formé, ce couple « habitant/reporter et journaliste » aura pour ambition de proposer aux citoyens et aux médias une information de qualité sur les quartiers. Expérimentation d'une nouvelle forme de journalisme de participation.</p> <p>Pour donner vie à ce projet, l'association « Journalisme et Citoyenneté » lance un appel à tous les journalistes et/ou aux médias qui les emploient :</p> <p>Pourrions-nous être assez nombreux à nous porter volontaires pour que dans chaque quartier, pour deux ou trois journées au moins, l'un d'entre nous accompagne un habitant et se mette au service des informations qu'il voudra faire passer ?</p> <p>Le principe éditorial proposé est le suivant : c'est l'habitant qui définit les sujets qu'il veut « traiter ». Il n'est pas le « fixeur » du journaliste en banlieue. Il est le rédacteur. Le journaliste qui l'accompagne est là pour l'aider à mettre en forme son travail, a l'inscrire dans une démarche journalistique d'enquête et de vérification, a le soulager des aspects techniques (prise de son, prise d'images, montage, etc.) Quand les deux sont d'accord sur sa forme et son contenu, le sujet est envoyé sur le site <a href="http://www.vudesquartiers.journalisme.com/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.vudesquartiers.journalis...</a>. Une fois validé par l'équipe de rédaction qui coordonne l'opération, il est mis en ligne pour être à la disposition des médias qui pourront le publier ou le diffuser à la seule condition de ne pas retoucher le sujet, de citer le nom des auteurs et de l'opération. Dans l'idéal, nous souhaitons que les financements obtenus permettent de « piger » ce travail commun. Autant par souci de « défrayer » le temps passé à l'élaborer que celui de valider son caractère professionnel.</p> <p>L'opération durera du 14 janvier au 16 Mars 2008. Une soirée « spéciale deuxième tour » en direct d'un de ces quartiers pourra la clôturer avec la participation de toutes celles et ceux qui auront fait vivre l'aventure éditoriale de « vu des quartiers »</p> <p> Jérôme Bouvier, Journalisme et Citoyenneté</p> <p><strong> <strong>Citoyen-reporter ? Journaliste ? Vous souhaitez participer à notre initiative ? Merci de contacter Valérie, Coordinatrice de projet, au 01.57.19.54.53 ou au 06.24.87.97.93</strong>. Vous pouvez également nous adresser un mail : <a href="mailto:valerie.rabeharison@journalisme.com" class='spip_mail'>valerie.rabeharison@journalisme.com</a> Consultez dès à présent notre site <a href="http://www.vudesquartiers.com/" class='spip_out' rel='external'>http://www.vudesquartiers.journalisme.com</a></strong></p></div> ANIS à la recherche d'associations prêtes à témoigner sur leurs pratiques des TIC http://vecam.org/article1009.html http://vecam.org/article1009.html 2007-09-10T19:28:24Z text/html fr Acces aux technologies de l'information et de la communication Appropriation des outils France En partenariat avec la Direction Régionale et Départementale Jeunesse, Sports et Vie Associative (DRDJS – Lille) et le Conseil Régional Nord-Pas de Calais, ANIS s'occupe actuellement du développement et de l'animation d'une plateforme d'informations sur les TIC, destinée aux acteurs associatifs de la région Nord-Pas de Calais et plus largement à toutes personnes désireuses d'en apprendre davantage sur les TIC (acteurs publics, étudiants, grand public, etc.), dans la région et au-delà. L'objectif de ce (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique90.html" rel="directory">Ressources</a> / <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot40.html" rel="tag">Appropriation des outils</a>, <a href="http://vecam.org/mot60.html" rel="tag">France</a> <div class='rss_chapo'><p>En partenariat avec la Direction Régionale et Départementale Jeunesse, Sports et Vie Associative (DRDJS – Lille) et le Conseil Régional Nord-Pas de Calais, ANIS s'occupe actuellement du développement et de l'animation d'une plateforme d'informations sur les TIC, destinée aux acteurs associatifs de la région Nord-Pas de Calais et plus largement à toutes personnes désireuses d'en apprendre davantage sur les TIC (acteurs publics, étudiants, grand public, etc.), dans la région et au-delà.</p></div> <div class='rss_texte'><p>L'objectif de ce site intitulé « TICassos.org » est de vulgariser les usages et les pratiques des technologies en expliquant simplement et efficacement les choses.</p> <p>Le portail offrira aux associations des informations théoriques, pratiques et utiles sur l'Internet, le multimédia, les logiciels libres, etc.</p> <p><a href="http://www.TICassos.org/" class='spip_url spip_out' rel='external'>http://www.TICassos.org</a> sera composé de plusieurs rubriques : actualités, agenda, lexique, ressources, etc. Ainsi que d'une rubrique intitulée « Portraits d'utilisateurs » qui aura pour objectif de rassurer les associations voulant utiliser les TIC dans le cadre de leurs activités, tout en gardant à l'esprit leurs a priori, leurs préjugés et leurs craintes. Cette rubrique sera construite sur la base d'interviews filmées.</p> <p>Nous sommes actuellement à la recherche d'associations qui utilisent les TIC dans le cadre de leurs activités.</p> <p><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> </p> <p>Vous n'êtes pas expertes mais témoins des avantages de celles-ci.</p> <ul class="spip"><li> Vous avez créé un site collaboratif sous SPIP et vous l'animez ?</li></ul> <ul class="spip"><li> Vous utilisez des logiciels libres ?</li></ul> <ul class="spip"><li> Vous avez installé Linux ?</li></ul> <ul class="spip"><li> Vous avez mis en place un wiki et/ou un blog coopératif ? Etc.</li></ul> <ul class="spip"><li> Seriez-vous prêt à partager votre expérience des TIC ?</li></ul> <p>Ces interviews permettront non seulement d'offrir aux internautes une vision de l'utilisation des TIC dans un cadre associatif, mais aussi de vous offrir la possibilité de partager vos connaissances et expériences des TIC. Car chaque expérience partagée contribue au développement et à l'enrichissement collectif de notre région.</p> <p>Si ce projet vous intéresse, contactez-nous sans plus tarder !</p> <p>Association Nord Internet Solidaire (ANIS)</p> <p>139 rue des Arts - 59100 Roubaix</p> <ul class="spip"><li> tél : 03.20.28.48.68</li></ul> <ul class="spip"><li> mél : florian[at]nord-internet-solidaire.org</li></ul> <ul class="spip"><li> site : <a href="http://www.nord-internet-solidaire.org/" class='spip_url spip_out' rel='external'>www.nord-internet-solidaire.org/</a></li></ul></div> <div class='rss_ps'><p>L'adresse originale de cet article est <a href="http://www.a-brest.net/article3471.html" class='spip_out' rel='external'>http://www.a-brest.net/article3471.html</a></p></div> Les migrants « nicas » montrent leur réalité à travers Internet http://vecam.org/article975.html http://vecam.org/article975.html 2007-01-04T09:51:36Z text/html fr Veille Vecam Creative Commons Citoyenneté et expression Communautés en ligne Culture et arts numériques Acces aux technologies de l'information et de la communication Acces aux TIC des publics défavorisés Expression en ligne Appropriation des outils Diversité culturelle vecam-F 22 Nicaraguayens dépeignent des expériences au moyen de photos, de vidéos et d'enregistrements - Projet artistique de l'Espagnol Antoni Abad - Azucena Blessing, une Nicaraguayen immigrante de 39 années, qui se trouve au Costa Rica depuis sept mois, utilise un téléphone cellulaire avec technologie multimedia pour capturer la réalité de son peuple ici et la diffuser à travers Internet. Azucena et 21 autres Nicaraguayens au Costa Rica se chargent de nourrir un projet d'art numérique appelé Canal (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique87.html" rel="directory">Initiatives</a> / <a href="http://vecam.org/mot17.html" rel="tag">Creative Commons</a>, <a href="http://vecam.org/mot19.html" rel="tag">Citoyenneté et expression</a>, <a href="http://vecam.org/mot23.html" rel="tag">Communautés en ligne</a>, <a href="http://vecam.org/mot25.html" rel="tag">Culture et arts numériques</a>, <a href="http://vecam.org/mot27.html" rel="tag">Acces aux technologies de l'information et de la communication</a>, <a href="http://vecam.org/mot28.html" rel="tag">Acces aux TIC des publics défavorisés</a>, <a href="http://vecam.org/mot33.html" rel="tag">Expression en ligne</a>, <a href="http://vecam.org/mot40.html" rel="tag">Appropriation des outils</a>, <a href="http://vecam.org/mot47.html" rel="tag">Diversité culturelle</a>, <a href="http://vecam.org/mot49.html" rel="tag">vecam-F</a> <div class='rss_texte'><p><strong>22 Nicaraguayens dépeignent des expériences au moyen de photos, de vidéos et d'enregistrements - Projet artistique de l'Espagnol Antoni Abad - </strong></p> <p><span class='spip_document_805 spip_documents spip_documents_left' style='float:left; width:250px;'> <img src='http://vecam.org/local/cache-vignettes/L250xH175/z1425447_0-d3b3f.jpg' width='250' height='175' alt="" style='height:175px;width:250px;' /></span></p> <p>Azucena Blessing, une Nicaraguayen immigrante de 39 années, qui se trouve au Costa Rica depuis sept mois, utilise un téléphone cellulaire avec technologie multimedia pour capturer la réalité de son peuple ici et la diffuser à travers Internet. Azucena et 21 autres Nicaraguayens au Costa Rica se chargent de nourrir un projet d'art numérique appelé Canal Central. Ce projet fait partie de ‘Estrecho dudoso', un important événement d'arts visuels.</p> <p>C'est une page d'Internet (<a href="http://www.zexe.net/sanjose" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.zexe.net/sanjose</a>) qui sert comme canal pour montrer les expériences, les sentiments et les opinions des immigrants du Nicaragua au Costa Rica au moyen de photographies, de vidéos, enregistrements et textes qu'ils font eux-mêmes. Les migrants abordent des sujets comme la précarité, de cuisine et de leur culture dans leur page web.</p> <p>Cette proposition est développée au Costa Rica par le Barcelonais Antoni Abad. C'est une démarche artistique internationale d'observation des usages des technologies de l'information et de la communication. Canal Central est le premier projet de « Estrecho dudoso » : un méga-évènement d'arts visuels qui se déroule à partir de décembre 2006. Il est coordonné par la Galerie et l'Espace pour la Réflexion TEOR/éTica.</p> <p>Antoni Abad affirme que ce projet donne la possibilité à un groupe qui souffre de discrimination dans un pays de s'exprimer et de projeter une autre image de lui-même à travers les moyens de communication. De plus, cette démarche permet à ce groupe de Nicaraguayens de découvrir la technologie multimedia et d'Internet et de devenir émetteurs très actifs en transmettant des entretiens, des photographies, des chansons, des poèmes et tout ce qui a été produit dans Canal Central. « Je suis très motivé parce que ce projet nous permet de faire connaître la bonne partie des Nicaraguayens, ce que ne publient pas les médias. C'est-à-dire, montrer une autre image que le « nica » qui a tué femme et enfants, qui n'est qu'une infime minorité », dit Lenín Eugenio Jarquín Salazar, 47 ans.</p> <p>Azuceña Blessing, qui vit en Guararí de Heredia, ajoute : « cela présente l'autre face des Nicaraguayens au Costa Rica que n'enseignent pas les médias : notre travail, nos traditions et culture… nos familles ».</p> <p>Les contenus en Canal Central sont très variés : on peut trouver depuis la chronique d'une famille nicaraguayenne dans la précarité, un poème sur la femme migrante ou le détail de comment faire un « vigorón » savoureux.</p> <p>Les 22 participants migrants au projet sont femme au foyer, nourice, boxeur, secrétaire et comptable. Chacun d'eux a sa section propre ou canal avec son nom ou un pseudonyme. Par exemple, le canal d'Azucena est appelé Mariposa. On peut aussi trouver les sections thématiques avec des titres comme Bacanal, Vivienda ou Papeles. Bacanal traite des jeux des « pinoleros », tandis que Papeles (les papiers) propose des conseils, réflexions et un regard ironique sur les démarches administratives des immigrants au Costa Rica.</p> <p>Les téléphones de cette initiative utilisent un réseau GPRS, expérimental de l'Instituto Costarricense d'Electricidad, qui permet l'envoi des contenus multimedia (enregistrements voix et vidéos), et de photographies et de textes.</p></div> <div class='rss_ps'><p>Source : Doriam Díaz ddiaz@nacion.com La Nacion <a href="http://www.nacion.com/ln_ee/2006/noviembre/22/aldea903683.html" class='spip_out' rel='external'>Article original en espagnol</a> Traduction Frédéric Sultan</p></div>