Créer de la richesse collective, partager les savoirs : logiciels libres et contenus ouverts.

Piste de proposition :

Les réseaux de l’internet citoyen doivent tendre vers une utilisation quasi systématique des logiciels libres, tout en se donnant les moyens d’accompagner un travail de sensibilisation sur les enjeux du libre vers les acteurs associatifs en général et le mouvement social.

De la même manière, les contenus produits par les réseaux de l’internet citoyen doivent être pensés en contenus ouverts, de manière à encourager le partage de savoirs et la diffusion des connaissances.

Cette attitude doit aussi consister une invitation en direction des pouvoirs publics locaux, nationaux et internationaux à s’équiper en logiciels libres et à mettre en contenu ouverts tous les contenus qui ont été créés sur financement public.

Enfin les réseaux de l’internet citoyen doivent mener à bien une réflexion autour des modèles économiques du libre afin d’en tirer les fruits en vue d’une éventuelle modélisation et application à d’autres domaines.

Contexte :

Le développement rapide et de qualité des logiciels libres a ouvert une brèche dans la sacro-sainte supériorité de l’efficacité marchande. Il a également démontré que des modèles coopératifs pouvaient être plus fructueux que des modèles compétitifs. Enfin, il sert de révélateur de l’un des traits les plus saillants de la révolution informationnelle : dans une société des savoirs et des connaissances, nous passons de jeux à somme nulle à jeux à somme positive : donner son savoir n’est pas se départir d’un bien, mais participer à un processus cumulatif de création de richesse.

Cependant, le modèle du libre reste encore fragile et a besoin d’être encouragé, à commencer par ceux qui y ont le plus intérêt, les réseaux de l’internet citoyen. Dans le même temps, il convient de commencer à s’attaquer à l’une des pierres fondatrices de notre système de création de richesses - la propriété intellectuelle - en faisant la démonstration que d’autres modèles juridiques et économiques sont envisageables. D’une manière générale, ce qui est produit avec de l’argent public doit en général être intégré au bien public : les développements de contenus des universités sur la Formation Ouverte et à Distance, au lieu d’être vendus à la formation continue, pourraient accroître le bien commun des ressources éducatives, dans la logique de l’école gratuite. De même les ressources numériques des musées, des bibliothèques publiques…

Posté le 4 octobre 2002

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