Création d’une contre-offre publique et associative en matière de e-learning

Piste de proposition

L’État doit investir dans la création d’outils, de chercheurs spécialisés, d’enseignants et de formateurs dans le domaine du e-learning.

Ces investissements doivent favoriser l’émergence de nouveaux lieux de création de savoirs.

Les programmes de coopération peuvent intégrer un volet de recherches en sciences de l’éducation associant chercheurs et enseignants du Nord et du Sud, afin d’encourager le développement d’outils adaptés à la diversité culturelle et au contexte de sous-scolarisation de certains pays du Sud.

Contexte

Plutôt que de regretter le glissement progressif de l’enseignement vers le monde marchand sous l’impact notamment de l’entrée des technologies de l’information dans les modes pédagogiques, il faut créer une contre-offre publique dans tous les domaines du e-learning.

Simultanément, la puissance publique doit accepter et reconnaître l’apparition de nouveaux lieux de diffusion (exemple : les télécentres) et de création de savoirs, portés entre autres par les réseaux citoyens (exemples : réseaux d’échanges de savoirs, arbres de connaissance en France et en Europe, knowledge communities aux États-Unis, etc.). Cette contre-offre est particulièrement importante pour les pays du Sud, où le tutorat à distance peut, à terme, être une façon de rendre la scolarisation véritablement générale et obligatoire, avec une offre de qualité. Elle doit aussi éviter que les étudiants du Sud ne fréquentent tous à distance les universités américaines ou occidentales, par manque d’offre locale de qualité, contribuant ainsi à une unification culturelle.

Posté le 4 octobre 2002

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