Programmes destinés aux familles défavorisées

Piste de proposition

À l’instar de ce que font certaines entreprises d’insertion avec l’électroménager (cf. en France le réseau « Envie ») ou déjà avec l’informatique (cf. Actif DPS en région parisienne), les ordinateurs peuvent être recyclés et revendus à bas prix, permettant ainsi l’achat par des publics à bas revenus. Au passage, cette activité peut générer des emplois et la mise en place de lieux de formation intermédiaire pour des personnes en réinsertion.

Par ailleurs, il convient de créer des programmes ou poursuivre les programmes existants d’accès et de connectivité au réseau Internet gratuit ou subventionné aux familles les plus démunies en y associant toujours des programmes de formation gratuits.

Ces programmes du type « Brancher les familles » du Québec ou ses équivalents dans d’autres provinces canadiennes ou États américains devraient être rendus permanents et prévoir le renouvellement nécessaire du matériel informatique et de l’évolution de la technologie (haute vitesse, large bande).

Contexte

Si la multiplication des points d’accès publics doit rester la priorité, l’encouragement à l’achat ne peut être négligé afin d’atteindre des publics qui ne viendront pas dans les lieux publics. Cet accès individuel doit être accompagné d’une formation élémentaire, pour que l’ordinateur prenne son sens. Cet achat doit être accompgané d’une mise à disposition des logiciels libres répondants aux usages courant (bureautique, navigation, écriture et expression multimédia)

Cet encouragement à l’achat peut prendre deux formes :
-  la prise en charge d’une partie du coût de financement par l’autorité publique, à l’instar de ce qui se fait au Québec (aide financière pour l’achat ou la location d’un ordinateur, ainsi que pour la connexion à Internet) ;
-  l’encouragement par la puissance publique d’initiatives de l’économie sociale permettant le recyclage d’ordinateurs à bas prix.

La première solution semble donner des fruits. Au Québec, ce sont plus de 100 000 familles qui se sont branchées à Internet en moins d’un an. Elle pose cependant plusieurs questions : ce programme laisse de côté les plus démunis qui n’ont pas les moyens de payer le complément ; pour ceux qui en ont bénéficié, comment payeront-ils leur abonnement lorsque le programme s’achèvera en mars 2001 ? Plus généralement, dans un pays où la pauvreté est en progression constante, est-il justifié de dépenser 120 millions de dollars canadiens pour ces connexions alors que des besoins élémentaires ne sont pas satisfaits ?

La seconde solution, en s’appuyant non pas sur des programmes ponctuels mais sur des circuits économiques à dimension sociale, présente l’avantage de la pérennité et de la création d’emplois par ricochet. Toujours au Québec, le recyclage d’ordinateurs par des jeunes apprentis a bien effectivement été pensé, mais pour équiper gracieusement les écoles de la Province.

Posté le 3 octobre 2002

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