Multiplication des points d’accès publics, fruit d’un partenariat multiple

Piste de proposition

Les pays développés doivent se doter d’un réseau de points d’accès publics, installés dans des espaces publics ou des lieux de services, de socialisation préexistants (administrations, bibliothèques, centres artistiques et culturels, centres sociaux, écoles, équipements de quartiers, locaux associatifs, etc.). En tissu urbain, un point d’accès public doit être accessible dans un rayon de quelques centaines de mètres du lieu d’habitation de chaque citoyen et autour des services publics de proximité (école, mairie, poste) en zone rurale.

Cette mise en place d’une trame dense de points d’accès publics ne peut être que le fruit d’une coopération entre acteurs publics, privés et du tiers secteur. Les acteurs du tiers secteur peuvent soit offrir des lieux de socialisation naturellement adaptés à l’ouverture d’un point d’accès public (locaux associatifs, télécentres, espaces artistiques, etc.), soit aider à la création de contenus et d’usages innovants. Les acteurs publics et privés doivent articuler leurs forces afin de permettre un financement de ces espaces, y compris dans les zones les plus délicates (zones rurales isolées, zones urbaines en déserrance, etc.).

Contexte

Les politiques actives menées par certaines collectivités locales en matière d’ouverture des points d’accès publics ont porté leurs fruits. Ces expériences doivent maintenant être étendues, voire généralisées. Elles constituent le premier levier pour permettre de lutter contre l’inégalité par les TIC.

Les points d’accès associatifs, appelés aussi télécentres dans certains pays (plutôt en Amérique latine) ou réseaux communautaires dans d’autres (plutôt dans les pays anglo-saxons), doivent faire l’objet d’une reconnaissance de la part des pouvoirs publics, en particulier des autorités locales. Cette reconnaissance peut se traduire par des partenariats concrets (mise à disposition de locaux municipaux, lignes budgétaires spécifiques dans les budgets municipaux, accès prioritaires aux réseaux haut débit, etc.).

Ces points d’accès remplissent une fonction sociale sans équivalent :
-  ils se développent dans les quartiers défavorisés, dans des territoires isolés ;
-  ils s’adressent le plus souvent à des populations qui sont potentiellement les premières victimes de l’exclusion par les technologies ;
-  ils marient les fonctions de formation aux technologies avec d’autres fonctions (exemples : alphabétisation, formation professionnelle, initiation artistique, activités sportives, etc.) ;
-  ils sont fortement enracinés dans la vie locale ;
-  ils constituent des lieux de construction de nouveaux savoirs. À ce titre, le résultat de leur travail doit être reconnu et encouragé afin d’en favoriser la dissémination et l’interaction avec d’autres secteurs de la société.

Posté le 3 octobre 2002

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