Microsoft franchit la ligne jaune en Chine

Microsoft accepte de collaborer (et je mets ce terme avec le sens le plus fort qui rappelle nos années noires de l’occupation) à la censure qu’imposent les autorités chinoises sur l’accès à Internet. Microsoft aide les autorités chinoises à mettre en place des systèmes de filtrage sur les blogs utilisant MSN afin de bloquer des mots mis à l’index par les dirigeants chinois. Des mots comme : “démocratie”, “indépendance de Taiwan” ou “droits de l’homme”. L’attitude de Microsoft est défendue par Adam Sohn, un réprésentant du marketing de Microsoft, arguant du fait qu’il existe bien des filtres pour protéger la jeunesse contre l’expression pornographique, et qu’il ne s’agit jamais que de la réponse des demandes d’un fournisseur vis à vis de son client. Jusqu’à aller à des propos donnant la nausée compte tenu du contexte : “"Even with the filters, we’re helping millions of people communicate, share stories, share photographs and build relationships. For us, that is the key point here” Microsoft se rend de fait complice de crime contre la liberté d’expression au nom du business. Cette attitude dépasse la simple fourniture de matériel ou de logiciel, pour entrer de plain pied sur le terrain de la vraie collaboration en pleine connaissance de cause à la lutte idéologique d’un régime contre tout esprit démocratique. La réponse minimum qui reléve de notre devoir de citoyens attachés à la démocratie est de faire la plus grande publicité possible à ces agissements. D’envisager un boycott des plus sévères des produits de Microsoft tant que cette entreprise n’a pas renoncé formellement à sa position. Considérant que chaque dollar ou euro désormais encaissé par Microsoft concourt à la répression contre l’expression démocratique en Chine. Patrick Altman

Posté le 15 juin 2005

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