Transversales - Lettre d’information n°6 Septembre Octobre 2004

Transversales lettre d’information n°4- mars 2004

Lettre d’information n°6
septembre octobre 2004

Edito
° Philippe Merlant

Repères
° Biens culturels : la liberté comme alternative crédible
° Nanotechnologies : premiers produits commerciaux
° Technologies de la communication et micromarketing : nouveaux risques pour les consommateurs ?

Brèves
° Ecrit public : les citoyens reconquièrent la parole
° Nanotechnologies pour accroître le débit d’Internet
° Déclaration de Genève sur les biens communs
° Cellules souches embryonnaires et neurones humains
° Visions du monde et société de l’information : vers un observatoire des sociétés de la connaissance
° La transmission d’information par le prion vient d’être confirmée

Voir / Lire
° Le pari de l’intelligence
° Free culture

 

Edito
Lavage de cerveau
par Philippe Merlant

> Journaliste, rédacteur en chef de Transversales Science Culture.

"Pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible." Ces propos de Patrick Lelay, recueillis dans un livre (1), ont fait scandale au début de l’été. Toute la question reste de savoir si le Pdg de TF1 ne fait que dire tout haut ce que d’aucuns pensent tout bas (et ce que tous les acteurs, publics ou privés, de la télévision pratiquent quotidiennement). Auquel cas, Lelay aurait au moins le mérite de la franchise.
Certes, les propos du patron de TF1 dévoilent le caractère "monstrueux" des pouvoirs médiatiques dominants : inféodés aux multinationales et prêts à asservir le consommateur pour le rendre totalement passif. Faut-il pour autant le féliciter d’avoir ainsi jeté un pavé dans la mare ? Faut-il surtout rester passif face à l’absence de réaction du président du CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel), qui se contente d’un "no comment" éloquent ? Certainement pas. Car une chose est de constater comment fonctionne la logique marchande de l’information-spectacle. Une autre est de baisser les bras et de renoncer à ce combat, aujourd’hui mondialisé, qui vise à remettre l’information dans la sphère des "biens communs de l’humanité".
D’autant que les propos de Patrick Lelay véhiculent une vision du cerveau largement erronée. Depuis toujours, le rêve des oppresseurs est de parvenir à assurer leur domination sur des cerveaux devenus entièrement passifs. Pourtant, contrairement à certaines idées reçues, les plus récentes découvertes en neurophysiologie invalident ce mythe. En fait, comme le montre Catherine Malabou dans un récent livre (2), ce qui caractérise le cerveau, c’est sa "plasticité". "Parler de plasticité du cerveau revient à voir en ce dernier non seulement un créateur et un récepteur de forme, mais aussi un facteur de désobéissance à toute forme constituée." Ainsi, malgré leur apparente proximité, la plasticité et la flexibilité - qui consiste à "prendre le pli, non à le donner" - n’ont rien à voir. Bref, tous ceux qui continuent à fantasmer sur leur capacité à "laver le cerveau" des humains ont encore du souci à se faire. De ce point de vue, on peut lire les propos de Lelay comme un ultime sursaut face à un constat d’impuissance. Comme un signe de plus de la violence dont est capable le capitalisme informationnel, confronté à des données qu’il ne parvient plus à maîtriser.

Philippe Merlant

Note à l’attention des lecteurs :
Le format de newsletter évolue : un mois sur deux, une version plus légère, orientée veille, élaborée autour de brèves, de repères et de notes de lecture donnera également à ses abonnés des nouvelles régulières de l’association GRIT /Transversales et de ses activités. Les lecteurs désireux d’en savoir plus sur nos projets en cours seront ainsi tenus informés - et en particulier de la sortie prochaine des premiers livres de la collection « Un autre Regard » que le GRIT a initiée en partenariat avec Fayard.
En attendant la prochaine newsletter thématique, prévue pour novembre, qui se focalisera sur la bioéthique, bonne lecture à tous !

 

Identification des liens :
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> Texte de référence
> Article de presse
> Opinion/Analyse

 
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  Repères

 

Biens culturels : la liberté comme alternative crédible
L’Analyse de Thierry Taboy
> directeur veille & prospective - Sofrecom / France Télécom

Le passage au "tout numérique" associé au développement des "réseaux d’accès haut débit" a propulsé l’industrie des biens culturels, musique en tête, dans une ère de profonde incertitude. En quelques années, la filière a vu son modèle de production/distribution largement transformé : capacité de reproduction illimitée et sans dégradation des œuvres, prolifération de réseaux d’échange décentralisés donnant accès gratuit aux catalogues de titres, disparition progressive de supports intermédiaires (disques, K7) et multiplication des matériels pouvant lire un même fichier...
Face à cette extraordinaire mutation, la première réaction d’une grande majorité des acteurs impliqués (sociétés d’auteur comprises) a consisté au blocage pur et simple, les tentatives pour criminaliser les dynamiques d’usage les plus perturbantes étant nombreuses et largement médiatisées (). De nouvelles offres "légales" de vente en ligne sont apparues, donnant l’impression (provisoire) que limitation de l’usage (par renforcement des protections et contraintes) et répression permettraient d’éviter une trop grande remise à plat du fonctionnement d’ensemble. Le coup est pourtant bel et bien parti.
Loin du tambour médiatique des majors, des alternatives passionnantes se multiplient et apparaissent de plus en plus crédibles. Pour les auteurs, qui voient les circuits traditionnels se fermer toujours plus à la pluralité créative au moment où explosent les facilités d’autoproduction, les réseaux offrent de nouvelles opportunités de voir leurs créations exister, se diffuser. Des outils apparaissent, qui permettent aux artistes de définir les modalités d’accès et rémunération associés à une œuvre (Creative Commons). Certains d’entre eux décident ainsi de les mettre en accès libre et gratuit sur des sites comme Donwload.com ou Musique-libre.org. C’est le cas Steve Coleman, qui considère qu’au moins une partie de sa production appartient au patrimoine commun et ne doit pas donner lieu à paiement.
Sur la question centrale des modèles économiques susceptibles d’assurer une "juste" rémunération des ayants droits tout en libérant les dynamiques d’usages, de nombreuses pistes restent à creuser (P2P légal, taxation des supports matériels et immatériels, modèles indirects...). La vitalité du débat actuel indique toutefois que le temps des blocages systématiques est en train d’être dépassé, en particulier du côté des sociétés d’auteur (voir les propositions émises - par le professeur Terry Fisher d’Harvard). Une bonne nouvelle pour la pluralité.


Nanotechnologies : premiers produits commerciaux
Par Joël de Rosnay
[ techno ]
Un grand nombre de start-ups, ainsi que des grandes entreprises, aux États-Unis et au Japon, sont sur le point de commercialiser des applications fondées sur des nanotechnologies dans des domaines allant des nouveaux matériaux de construction, aux photopiles en passant par les piles à combustible.
Au Japon le choix prioritaire du METI (Ministère de l’économie, du commerce et de l’Industrie) est l’amélioration de matériaux existants grâce aux nanotechnologies : pare-chocs renforcés par des nanotubes de carbone, PC portable dont l’énergie sera fournie par une pile à combustible miniature utilisant une cartouche de méthanol comme source d’hydrogène, écrans ultra plats, vêtements renforcés et très légers, nouveaux enrobages pour DVD améliorant la densité de stockage des données.
Des États-Unis et d’Europe pourrait venir l’une des plus spectaculaires applications : des films souples plastiques revêtus de couches minces de nanomatériaux permettant de cpter l’énergie solaire et de produire de l’électricité avec un rendement de 10%, à des prix de revient sans commune mesure avec ceux des photopiles classiques. Des sociétés dont Konarka Technologies et Nanosolar sont parvenues à produire des cellules solaires imprimées sur plastique et pouvant être intégrées à des PC, des téléphones portables, voire des carrosseries automobiles ou des tuiles. En Suisse, à l’EPFL (L’école polytechnique fédérale de Lausanne), l’équipe de M. Graetzel a obtenu des cellules photosensibles souples très performantes à partir de nanocristaux de dioxyde de titane.
Des toits des bâtiments utilisant des peintures photo solaires permettraient, dans un proche avenir, d’utiliser d’importantes surfaces disponibles pour la production d’électricité, ce qui fournirait un complément d’énergie propre et renouvelable dans le contexte de la diminution des réserves d’énergie fossile, et de la lutte contre l’effet de serre.

 

Technologies de la communication et micromarketing : nouveaux risques pour les consommateurs ?
Par Joël de Rosnay
[ économie ]
Les technologies de la communication commencent à avoir un impact sur le marketing de masse. Les grandes entreprises sont en train de modifier leur approche publicitaire pour s’adapter à ce que l’on appelle déjà le micromarketing.
Une nouvelle classe de consommateurs, habitués aux médias numériques, et maîtrisant les nouveaux outils pour les adapter à ses besoins propres, équilibre désormais l’offre traditionnelle des producteurs par une demande forte et rémanente, sur les réseaux fixes ou mobiles. De plus, l’audience de masse a éclaté en "tribus" spécifiques interconnectées via chaînes TV, magazines spécialisés, et par des millions de canaux et terminaux de communication numérique sans fil (ordinateurs, portables, etc.).
Si pour un message simple ou un lancement de marque, la TV de masse représente encore le meilleur support, une récente étude de la société Sanford C. Bernstein prédit que les revenus publicitaires provenant du “narrowcasting” (les messages ciblés) croîtront à un taux largement supérieur à celui des mass media, ou qu’en 2010, les grandes entreprises dépenseront plus en publicité sur le câble et l’Internet que sur les grandes chaînes de télévision ou sur les magazines.
Le marché de masse ne va pas disparaître du jour au lendemain, mais le sort de très grandes entreprises dépendra de plus en plus de leur capacité à s’adapter aux exigences du micromarketing. Enfin, la logique du micromarketing - rendre disponible un message personnalisé ou un produit spécifique pour chaque consommateur - soulève des craintes justifiées sur l’invasion de la vie privée et l’utilisation d’informations personnelles à des fins d’efficacité commerciale et de pénétration des nouveaux marchés.

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  Brèves

Ecrit public : les citoyens reconquièrent la parole
[ citoyenneté ]
Une discrète révolution est en marche, celle de "l’écrit public", entendu comme "écrit sur Internet".
La confiscation de l’espace public par les institutions et les grands médias n’est pas un phénomène nouveau, quoiqu’en accélération foudroyante à cause de la concentration des médias et des liens toujours plus étroits entre pouvoirs économique, politique et médiatique.
Ce qui est nouveau en revanche, c’est le nombre de citoyens, sur tous les continents, qui investissent ce nouvel espace public que constitue le Web pour construire de nouvelles formes d’expression. A titre individuel ou collectif, en utilisant blog, wiki, CMS (Système de gestion de contenu - Wikipédia, l’encyclopédie gratuite et libre) ou simple page perso, les "écrits publics" fleurissent sur la toile. Il y a un acte de reconquête de la parole par les individus, un changement de posture dans un environnement sur-médiatisé, de la passivité et la consommation à l’expression, voire au débat et à des formes plus organisées de construction d’une parole citoyenne.
Mais s’approprier les outils, apprendre à écrire pour un public, s’adapter à la forme d’écriture qu’est celle du Web, animer une communauté d’écriture n’est pas simple pour tous. Cela demande temps et partage d’expérience, transmission de savoirs faire.
C’est pour cela que vient d’être lancé, en septembre 2004, un espace en ligne de partage et de coopération consacré à "l’écrit public".

Déclaration de Genève sur les biens communs
[ citoyenneté ]
Les 13-14 septembre 2004, des ONG et intellectuels des domaines du
développement, de l’accès aux médicaments, de la science ouverte, des ressources génétiques, des logiciels libres, de la société de l’information, et plus généralement de la coopération créatrice sur la base des biens communs se sont réunis à Genève pour demander à l’OMPI de réorienter fondamentalement ses missions et ses actions. Ils ont alors dialogué et confronté leurs vues avec les représentants de cette agence des Nations-Unies et divers représentants des lobbies pro-extension des droits restrictifs. À la suite de cette réunion, une "Déclaration de Genève" a été élaborée et signée par déjà un grand nombre des acteurs concernés.
> Liste des premiers signataires.

Visions du monde et société de l’information : vers un observatoire des sociétés de la connaissance
[ citoyenneté ]
La vision donnée par nos politiques et nos medias de “la société de l’information” est aujourd’hui le reflet des valeurs dominantes : globalisante, uniformisante, technique et économique. Aucun projet politique au service du développement humain ne semble l’orienter et ce, au mépris d’activités et d’usages toujours plus nombreux qui entendent promouvoir des valeurs de diversité, de solidarité et de cooperation.
Cette vision est induite par un certain nombre d’outils, d’indicateurs et de données existantes. L’organisation internationale de la Francophonie a choisi d’interroger, à la veille d’un nouveau sommet onusien sur la société de l’information, ces outils d’observation et d’évaluation des sociétés traversées par les effets de cette révolution informationnelle. Une première note de travail a été demandée à VECAM par l’Agence universitaire francophone autour du projet d’un observatoire des sociétés de la connaissance conçu comme un outil au service d’un retour du politique.
Car la question plus générale est de savoir comment donner à voir la "Société de l’information mondiale". C’est un travail sur la vision de notre monde et sur sa représentation dont il est question à travers cette volonté d’observation de nos sociétés.

 

Nanotechnologies pour accroître le débit d’Internet
[ techno ]
Des chercheurs de l’université de Toronto ont récemment obtenu un matériau hybride par association de molécules d’atomes de carbone d’un nanomètre de diamètre et d’un polymère. Il se présente sous la forme d’un film lisse et transparent, censé orienter les photons dans une direction déterminée. Ce matériau est capable de transmettre des informations émises par des infrarouges, justement utilisés dans les câbles en fibre optique. Les photons interagissaient entre eux avec une intensité jamais mesurée auparavant. Ces nanotechnologies pourraient multiplier par cent le débit actuel de l’Internet.
en savoir + : Les nanotechnologies au service d’Internet.

Cellules souches embryonnaires
et neurones humains

[ vivant ]
On n’avait jamais pu obtenir certains sous-types de neurones à partir de cellules souches embryonnaires, qui peuvent ou se reproduire indéfiniment à l’identique, ou se différencier afin de composer les différents tissus de l’organisme (musculaires, osseux...). C’est désormais chose faite : le Dr L. Studer (Cancer Center New-York) avec le biologiste français A. Perrier, a montré que des cellules souches prélevées sur des embryons humains, et guidées dans le processus de spécialisation jusqu’à devenir des neurones dits "dopaminergiques", pourraient être utilisées avec succès contre la maladie de Parkinson. Se profile l’espoir de greffes intra-cérébrales luttant contre diverses affections neuro-dégénératives.
en savoir + : médecine et hygiène

La transmission d’information par le prion vient d’être confirmée
[ vivant ]
En juillet 2004 a été confirmée l’hypothèse du Prix Nobel S. Prusiner, selon laquelle la protéine du prion, responsable de la maladie Creutzfeldt-Jakob et d’autres encéphalopathies fongiformes, était transmise par une forme anormale de la protéine ordinaire (du prion), et non par l’existence, jamais prouvée, d’un virus ou d’une bactérie qui lui seraient associés. Avancée dès 1976, et controversée depuis, cette hypothèse rejoint l’intuition de J. Monod qui prévoyait des perspectives nouvelles dans l’allostérie des protéines. Prusiner, après avoir fabriqué en laboratoire des prions non-contaminé, a montré qu’ils étaient capables de provoquer la maladie infectieuse chez toutes les souris dans lesquelles ils avaient été injectés. Le dogme central de la biologie réservant ce rôle à l’ADN et à l’ARN doit être définitivement révisé.
en savoir + : l’article paru dans Libération.

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  Voir / Lire

Le pari de l’intelligence : des puces, des souris et des hommes -

André-Yves Portnoff -

Collection "Perspectives". Editions Futuribles.
C’est un petit ouvrage sur la mutation numérique. Le lecteur n’y sera pas noyé sous les concepts, mais l’essentiel est bien dit pour "encourager chacun à devenir l’artisan d’un avenir choisi". André-Yves Portnoff connaît intimement "la révolution de l’intelligence" et l’évolution des facteurs immatériels qu’il analyse depuis 20 ans. Son propos, illustré de nombreux exemples, rappelle les caractéristiques techniques, économiques et sociales de cette mutation, et s’attarde sur deux d’entre elles, "interconnexion et puissance", la question étant : qu’en faire ? Il en souligne les enjeux, en particulier une meilleure gouvernance multipolaire, montrant comment Internet peut aussi bien renforcer le pouvoir des citoyens , multiplier toutes sortes d’initiatives, désenclaver les territoires (le numérique à l’assaut des fractures) que favoriser les hégémonies (l’économie de l’amorçage). Il dessine des choix techniques et organisationnels conformes aux valeurs humanistes essentielles : "La société de laconnaissance n’a pas de sens si on bâillonne la connaissance" (vive les standards ouverts). Il croit possible de mettre fin à la violence qui marque les rapports de l’économie avec les hommes et la nature, en faisant le pari de l’intelligence, en n’assimilant pas les hommes à un capital mais en considérant qu’il est capital. Ce pourrait être la fin des razzias dans les entreprises en particulier, grâce à la mise en commun des ressources immatérielles, qui sont illimitées. De quoi faire réfléchir hommes et femmes d’action...

 

Free culture - Lawrence Lessig - Penguin Press.
Dans Free culture, cet avocat américain attaque l’utilisation par les grandes industries "culturelles" des technologies et du droit pour empêcher l’émergence de formes de créativité menaçant leur position hégémonique.

L’histoire de la propriété intellectuelle traduit la recherche d’un équilibre : entre la protection des créateurs, inventeurs et de leurs diffuseurs ’un côté, et l’enrichissement d’un bien public de la création de l’autre -qui permet à toute création de se nourrir des précédentes. L’irruption des TIC amène les industries à défendre leur quasi-monopole sur le front légal d’abord : depuis 30 ans, chaque nouvelle législation, allant vers un renforcement du droit des propriétaires (d’auteur, brevets), restreint le domaine public. Sur le front technologique ensuite : les industriels tentent d’inclure des dispositifs de protection de leurs droits dans les artefacts, tel le dispositif anti-copie des CD et des DVD -ou "DRM" - Digital Rights Managements.
La liberté de la culture américaine -fondement démocratique- étant menacée, Lessig propose un nouvel équilibre entre propriété et liberté. Il préconise entre autre un acte symbolique (1$) qu’un auteur commettrait au bout de 45 ans pour renouveler son droit : tomberaient dans le domaine public les œuvres sans plus de valeur commerciale négligées de leurs auteurs.
"Free culture" est un livre universel tant cette question de la propriété des biens immatériels va façonner le capitalisme et le développement humain du 21 ème siècle.

Le livre est téléchargeable, Il est en effet publié sous une licence "creative commons", c’est à dire une licence de contenu libre permettant la circulation des œuvres de l’esprit, à condition que ce soit pour une finalité non commerciale.


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Président et directeur de la publication : Joël de Rosnay

Groupe d’orientation : Jacques Robin, Laurence Baranski, Philippe Merlant, Thierry Taboy, Patrick Viveret, Jean Zin, Valérie Peugeot.

Equipe de rédaction :Philippe Merlant (rédacteur en chef), Thierry Taboy, Valérie Peugeot, Laurent Jacquelin, Valérie Chapuis, Claire Souillac, Véronique Kleck, Dorothée Benoit Browaeys.
Design et production : Agence Révolutions / Nicolas Berranger, Philippe Clavaud.



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Posté le 6 octobre 2004

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