Mondialisation et technologies de la communication en Afrique

Ouvrage sous la direction d’Annie Chéneau-Loquay, en co-édition Karthala et Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (MSHA), juillet 2004, 322 pages, 15 contributions dans une perspective interdisciplinaire.

Présentation de la quatrième de couverture :

En Afrique, les NTIC s’intègrent progressivement, à des degrés variables, dans différents aspects de la vie sociale et constituent autant d’outils et de ressources porteurs d’enjeux, de modalités d’organisation, de représentations, de modèles culturels et de savoirs produits au Nord. Cependant l’analyse des processus d’insertion et des formes d’usage de ces technologies, ne saurait se mener selon une logique simple de transfert d’un modèle imposé par rapport auquel les Africains seraient de simples récepteurs plus consommateurs qu’acteurs.

Les quinze auteurs regroupés dans cet ouvrage s’interrogent sur la compatibilité de ces technologies avec les modes de fonctionnement spécifiques et concrets des sociétés et des économies locales. Ils étudient comment elles sont accessibles et utilisées au quotidien et si elles induisent de réels changements dans les modes de vie des populations de différents pays de différents pays d’Afrique (Maghreb, Sénégal, Ghana, Mali, Burkina Faso, Cap Vert, République démocratique du Congo) dans la diaspora sénégalaise et à Paris dans un quartier d’immigrés. Ils montrent ainsi sous des angles d’approche différents, comment ces nouveaux outils contribuent à redéfinir les enjeux sociaux en offrant de nouvelles ressources assorties de nouvelles contraintes qu’investissent les acteurs qui s’approprient ainsi la mondialisation en en faisant une lecture et un enjeu local.

Dans la première partie, « État, service public et territoire », l’Etat et son territoire sont une échelle pivot pour une analyse des politiques publiques, mais aussi du jeu des acteurs publics et privés, qui concourent à l’équipement en réseaux d’information et de communication permettant aux différents pays et régions d’être reliés entre eux et de s’insérer dans la mondialisation. Dans une seconde partie, « Formes d’usages et d’appropriation », les auteurs analysent plutôt comment s’agencent les accès aux nouveaux outils de communication et leurs usages, quelles en sont les contraintes et les formes d’appropriation en particulier dans les milieux du commerce et des migrations, dans les médias et au travers de la question de l’utilisation des langues locales sur le Web.

***

Annie Chéneau-Loquay est géographe et directrice de recherche au CNRS au Centre d’études d’Afrique noire de l’Institut d’études politiques de Bordeaux Elle dirige un programme de recherche sur l’insertion des technologies de la communication dans les pays des Suds (http://www.africanti.org). Elle a dirigé en 2000 chez le même éditeur l’ouvrage « Enjeux des technologies de la communication en Afrique, du téléphone à Internet » et est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’énergie, la dynamique des systèmes ruraux, le développement durable et les technologies de l’information en Afrique.

Quelques articles publiés en ligne :

http://www.africanti.org/resultats/...

Pour le commander en ligne :

http://www.msha.fr/msha/publi/ouvra...

Posté le 17 septembre 2004

©© Vecam, article sous licence creative common