Sommet du G7 sur la société de l’information

Bruxelles
1995

Conclusions de la présidence "Une vision partagée de l’enrichissement humain"

Les progrès des technologies d’information et de communication changent notre façon de vivre : notre façon de travailler et de faire des affaires, notre façon d’éduquer nos enfants, d’étudier, de faire de la recherche et de nous former, notre façon de nous divertir. Non seulement la société de l’information affecte les rapports entre les gens, mais elle exige aussi des structures organisationnelles plus souples, plus participatives et plus décentralisées.

Une nouvelle révolution est en train de faire entrer l’humanité dans l’ère de l’information. La transition souple et efficace vers la société de l’information est l’une des tâches les plus importantes à entreprendre pendant la dernière décennie du 20e siècle. Le résultat de cette conférence montre que les partenaires du G7 sont soucieux de jouer un rôle d’entraînement dans le développement de la société planétaire de l’information.

Notre action doit contribuer à l’intégration de tous les pays dans un effort planétaire. Les pays en transition et les pays en développement doivent pouvoir eux aussi participer pleinement à ce processus, car il ouvrira pour eux des possibilités de sauter des étapes dans le développement technologique et de stimuler le développement social et économique.

Cette évolution sera profitable à tous. Pour réussir, les gouvernements doivent faciliter les initiatives et les investissements privés et mettre en place un cadre approprié en vue de stimuler l’investissement privé et les usages pour le plus grand bien de tous les citoyens. Ils devraient aussi créer un environnement international favorable en coopérant au sein des organisations internationales compétentes telles que l’OMC, l’UIT, l’OMPI, l’ISO et l’OCDE. Notre vision ne peut devenir réalité que par la voie de la coopération

Les partenaires du G7 sont déterminés à collaborer sur la base des huit principes de base suivants afin de faire de leur vision commune de la société planétaire de l’information une réalité :

- promouvoir une concurrence dynamique,

- encourager l’investissement privé,

- définir un cadre réglementaire évolutif,

- assurer un accès ouvert aux réseaux,

et simultanément

- garantir l’universalité de l’offre et de l’accès aux services,

- promouvoir l’égalité des chances entre les citoyens,

- promouvoir la diversité des contenus, y compris la diversité culturelle et linguistique,

- reconnaître la nécessité d’une coopération mondiale en prêtant une attention particulière aux pays moins développés.

Ces principes s’appliqueront à l’infrastructure mondiale de l’information par les mesures suivantes :

- promouvoir l’interconnectivité et l’interopérabilité,

- développer des marchés mondiaux pour les réseaux, les services et les applications,

- assurer le respect de la vie privée et la sécurité des données,

- protéger les droits de propriété intellectuelle,

- coopérer en matière de recherche et de développement et pour le développement de nouvelles applications,

- maîtriser les implications sociales et sociétales de la société de l’information.

Une société de l’information au service des citoyens

Des politiques axées sur une transition rapide et réussie vers la société de l’information doivent assurer le plus haut niveau possible de participation et éviter l’apparition de deux catégories de citoyens. Le service universel est un pilier essentiel dans le développement d’une telle stratégie politique.

La création d’emplois et l’amélioration de la qualité du travail revêtent une importance cruciale. Le processus politique doit s’appuyer sur des recherches menées en collaboration au niveau international pour étudier l’impact des technologies et services d’information et de communication sur l’emploi.

La société de l’information doit servir l’enrichissement culturel de tous les citoyens par la diversité des contenus, reflétant la diversité culturelle et linguistique de nos peuples. Le secteur privé devrait par conséquent développer et construire des réseaux d’information ayant une large capacité pour accueillir une multitude d’informations, qu’elles soient produites au niveau local ou dans d’autres régions et pays.

L’économie fondée sur la connaissance exige une plus grande ouverture et une plus grande créativité dans les écoles et les universités ainsi que l’acquisition de nouvelles compétences et facultés d’adaptation grâce à une formation poursuivie toute la vie durant. Il faut une approche ouverte de l’éducation qui combine les cultures locales et nationales et encourage la compréhension mutuelle entre nos citoyens. Il faut donc s’attaquer à la question de l’accès à sa base en fournissant aux citoyens les outils pour apprendre dans une société de l’information. Des services avancés d’information multimédia peuvent répondre à de telles exigences tout en complétant et enrichissant les systèmes traditionnels d’éducation et de formation.

La société de l’information est une notion nouvelle, complexe et abstraite, et en tant que telle elle exige un effort considérable pour faire en sorte que l’opinion publique y soit sensibilisée et la comprenne.

Les partenaires du G7 sont déterminés à veiller à ce que la société de l’information réponde aux besoins des citoyens. Ils se sont engagés à :

- promouvoir un service universel pour donner à tous la possibilité de participer : en mettant en place des cadres évolutifs pour le service universel, ils garantiront que tous les citoyens auront accès aux nouveaux services d’information et seront donc en mesure de profiter des nouvelles possibilités. Ils évalueront l’impact des services et technologies d’information sur la société en utilisant les ressources organisationnelles existantes. Ils élaboreront des stratégies pour éviter la marginalisation et l’isolement.

- Etudier l’impact de la société de l’information sur l’emploi. Ils encouragent l’OCDE à achever ses travaux sur les effets des technologies de l’information sur l’emploi. En outre, l’OCDE est invitée à lancer une étude complémentaire sur l’impact des services d’information sur l’emploi. Les milieux universitaires, les administrations publiques et le secteur privé devraient développer leurs efforts en vue d’évaluer l’impact de la société de l’information sur l’économie, le commerce et le lieu de travail. Les recherches sur les effets sur l’emploi fourniront des informations précieuses pour la prise de décisions politiques.

- Servir l’enrichissement culturel de tous les citoyens par la diversité des contenus. Les citoyens devraient avoir accès à tous les contenus, une forte présence des produits et services culturels locaux étant assurée. La diversité des contenus, y compris la diversité culturelle et linguistique, devrait être encouragée.

- Inciter le secteur privé à développer des réseaux d’information et à fournir de nouveaux services liés à l’information. Ils poursuivent la coopération mondiale en vue d’encourager le développement d’une infrastructure mondiale de l’information pour stimuler la création d’une capacité abondante afin d’accueillir une combinaison variée de contenus pour tous les citoyens.

- Assurer une éducation et une formation appropriées. Ils échangeront des informations sur les nouveaux modes d’éducation, de formation et de reconversion. La formation aux technologies de l’information devrait être intégrée dans le système scolaire normal. Le développement de la formation professionnelle aux technologies de l’information facilitera l’adaptation des travailleurs aux changements structurels et organisationnels tout au long de leur vie.

- Améliorer la compréhension des effets sur la qualité de la vie. Ils encourageront des projets et des actions communes, en particulier pour démontrer la possibilité de rendre le travail plus souple et de meilleure qualité, d’améliorer les soins de santé, les loisirs éducatifs, le développement urbain et la participation des personnes handicapées dans la société.

- S’assurer le soutien du public par une plus grande sensibilisation et une meilleure compréhension. Ils conviennent de procéder à un échange d’expériences sur les meilleurs moyens de mieux sensibiliser le public à la société de l’information au plan mondial.

- Encourager le dialogue sur la coopération mondiale. Ils en appellent aux pays industrialisés pour qu’il oeuvrent en vue d’assurer la participation des pays en développement à la société de l’information au plan mondial.

Les réglementations actuelles doivent évoluer

Le cadre réglementaire devrait mettre l’usager au premier plan et répondre à de multiples objectifs de société complémentaires. Il doit être conçu pour permettre un choix et pour assurer des services de haute qualité à des prix accessibles. Il devra par conséquent être fondé sur un environnement qui encourage la concurrence dynamique, assure la séparation des fonctions opérationnelle et réglementaire et facilite l’interconnectivité et l’interopérabilité. Un tel environnement optimisera le choix du consommateur en stimulant la création et le flux d’informations et autres contenus mis à disposition par une large gamme de fournisseurs.

Un accès ouvert aux réseaux pour les fournisseurs de services et d’informations et l’enrichissement mutuel de citoyens par la promotion de la diversité, y compris la diversité culturelle et linguistique, ainsi que la libre expression des idées sont essentiels pour créer la société planétaire de l’information au plan mondial.

Les règles de concurrence doivent être interprétées et appliquées compte tenu de la convergence des technologies et services nouveaux, de la libéralisation du marché, de l’encouragement aux nouveaux entrants et de l’intensification de la concurrence mondiale. Les autorités compétentes en matière de concurrence de devraient pas s’opposer à l’apparition d’opérateurs mondiaux. Des formes de coopération productives propres à promouvoir l’efficacité économique et le bien-être du consommateur devraient être autorisées tout en veillant à assurer une protection contre les risques de comportement anticoncurrentiel, en particulier les risques d’abus de position dominante.

Les partenaires du G7 sont par conséquent attachés à :

- Assurer l’accès des citoyens grâce à un service universel sur les marchés respectifs. Il faudra pour cela des consultations à la fois sur la portée du service universel et sur les moyens de le fournir, en particulier pour ce qui est de son financement, tout en veillant à ce que le développement de réseaux et la fourniture de services puissent être assurés sans charge indue pour aucun des acteurs.

- Ouvrir les marchés pour permettre le développement de systèmes planétaires. Il faudra pour ce faire libéraliser les services, les infrastructures, les marchés publics d’équipement et les investissements, dans un cadre approprié. Un accent particulier devrait être mis sur les négociations au sein de l’OMC, notamment dans des secteurs tels que les télécommunications de base, négociations qu’il est important de conclure avec succès d’ici avril 1996.

- S’employer à réaliser l’interconnectivité des réseaux et l’interopérabilité des services. Il convient pour ce faire de promouvoir un processus de normalisation consensuel, qui soit conduit par le marché et qui encourage des interfaces ouvertes. La coopération entre tous les acteurs devrait reposer sur un dialogue conduit par le secteur privé en vue d’identifier les interfaces critiques. Cela devrait s’appuyer sur des essais rapides de façon à définir les normes appropriées correspondant aux interfaces critiques. Accélérer le processus de normalisation mené par les organismes internationaux contribuera à développer des normes en temps voulu et en réponse aux demandes du marché. Il conviendrait d’oeuvrer à la reconnaissance mutuelle des résultats des tests. Ce processus sera soutenu par le développement de plates-formes d’essai au plan mondial.

- Assurer un accès ouvert aux réseaux pour les fournisseurs de services et d’informations. Il est convenu qu’un accès ouvert à l’infrastructure mondiale de l’information et à ses utilisateurs est essentiel pour encourager les entreprises à fournir des services, pour créer de nouveaux emplois et pour procurer un enrichissement mutuel aux citoyens grâce à la promotion de la diversité, y compris la diversité culturelle et linguistique, ainsi que la libre expression des idées. Cela devrait se faire dans tous les pays dans un cadre évitant tout abus de la part des opérateurs dominants.

- Mettre en place un système loyal et efficace pour la délivrance de licences et l’attribution de fréquences. Pour assurer une distribution loyale et efficace de ressources limitées, il convient de garantir la transparence en encourageant des critères objectifs de sélection et d’attribution. Il convient de s’employer à poursuivre la coopération, notamment sous l’égide de l’UIT, dans le domaine de l’harmonisation des bandes de fréquences, en particulier pour des services internationaux de téléphone mobile et personnel. Le dialogue international sur le développement et la mise en oeuvre de systèmes globaux mobiles et personnels est encouragé.

- Autoriser des formes de coopération productives tout en assurant une protection contre un comportement anticoncurrentiel. Il faudra pour ce faire que les autorités compétentes en matière de concurrence et de réglementation se rencontrent à intervalles réguliers dans des enceintes internationales telles que l’OCDE et l’UIT pour échanger des informations et des idées sur l’évolution du processus réglementaire et sur l’application des règles de concurrence. La coopération en vue d’assurer le respect des règles de concurrence devrait être encouragée tout en accordant une attention particulière à la confidentialité des informations commerciales. A titre de première étape dans ce processus, les autorités compétentes en matière de concurrence et de réglementation pourraient fournir une description précise de leur cadre réglementaire.

Protéger la vie privée et les données à caractère personnel et sauvegarder la pluralité des opinions joue un rôle essentiel pour maintenir la confiance des citoyens dans la société de l’information et, par là, encourager la participation des usagers et renforcer la concurrence et l’accès au marché.

C’est seulement si la sécurité de l’information est garantie de manière efficace que les individus et les organisations tireront pleinement parti de l’infrastructure d’information. Les citoyens et la société devraient être protégés contre l’utilisation criminelle des réseaux en développement.

Assurer un niveau élevé de protection juridique et technique des contenus créatifs sera l’une des conditions essentielles pour créer le climat nécessaire à la mobilisation des investissements indispensables au développement de la société de l’information. Il faut donc une protection reconnue au niveau international pour les créateurs et fournisseurs des matériels qui seront diffusés via l’infrastructure mondiale de l’information.

Les partenaires du G7 intensifieront leurs efforts en vue de trouver des solutions technologiques et politiques créatives afin de :

- Protéger la vie privée et les données à caractère personnel. La protection des données à caractère personnel suppose que l’on définisse des dispositions nationales et régionales en matière de protection des données, que l’on assure le respect de ces dispositions et que l’on encourage la coopération et le dialogue internationaux.

- Améliorer la sécurité de l’information. Les autorités devraient s’employer collectivement à améliorer la fiabilité et la sécurité des réseaux nationaux et internationaux. Pour ce faire, elles développeront des principes de sécurité en rapport avec le risque encouru et l’importance du dommage potentiel.

- Protéger la créativité et la fourniture de contenus. Des mesures seront élaborées, grâce à des efforts nationaux, bilatéraux, régionaux et internationaux, y compris dans le cadre de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, en vue de faire en sorte que le cadre pour la protection de la propriété intellectuelle et la protection technique garantisse que les titulaires de droits ont les moyens techniques et juridiques de contrôler l’usage qui est fait de leur propriété diffusée via l’infrastructure mondiale de l’information.

Les applications interactives vont changer notre façon de vivre ensemble

Les technologies d’information et de communication offriront de nouvelles possibilités et de nouveaux défis dans la manière dont nous avons accès aux informations et aux contenus et dont nous les diffusons. Les services et applications multimédias interactifs sont les éléments les plus visibles de la société de l’information. Leur apparition et leur pénétration à tous les niveaux de la société impliquent que l’on repense et que l’on restructure les méthodes de communication traditionnelles. Cela va introduire un changement dans notre environnement et dans notre façon de vivre ensemble. Le partage de l’expérience acquise avec les applications nouvelles devrait nous permettre de comprendre leur impact et leurs avantages. Les pouvoirs publics ont un rôle important de catalyseur à jouer dans la promotion de la recherche, des applications et des services génériques. Ils peuvent aussi soutenir les initiatives visant à développer des applications dans les domaines d’intérêt public commun. La coopération internationale sur des projets communs offre une occasion de démontrer les avantages et les usages de la société de l’information.

Les partenaires du G7 reconnaissent l’impact que les applications interactives auront sur la société et sont attachés à :

- Partager l’expérience acquise avec les applications nouvelles. Un inventaire des principales applications pourrait procurer une connaissance de secteurs d’emploi nouveaux et prometteurs. Des informations sur les entraves à la réalisation et à la diffusion d’applications nouvelles seront échangées.

- Jouer un rôle de catalyseur pour promouvoir la recherche, les applications et les services génériques. Ils intensifieront la coopération sur des projets sélectionnés d’intérêt commun, en particulier sur la technologie de base, y compris l’interconnectivité, l’interopérabilité et l’interface humaine pour les services universel. Des possibilités comparables de participation à des projets seront offertes.

- Promouvoir des projets communs pour démontrer leur engagement. Ils saisissent l’occasion de cette conférence ministérielle pour identifier onze projets pilotes communs sélectionnés. La participation d’autres partenaires est encouragée. Les projets sélectionnés visent à démontrer le potentiel de la société de l’information, à contribuer à résoudre divers problèmes importants dans la réalisation de la société de l’information et à stimuler sa croissance, en particulier pour créer des emplois, tout en assurant la participation de tous les acteurs concernés à tous les niveaux dans tous les pays.

Ils en appellent à tous les intéressés pour qu’ils s’y associent le plus rapidement possible de façon à ce qu’une coopération et des projets de grande envergure puissent être effectivement engagés d’ici au sommet d’Halifax."


Présentation des projets pilotes du G7

"Les membres du G7 et la Commission européenne ont décidé de saisir l’occasion offerte par la conférence ministérielle tenue à Bruxelles, les 25 et 26 février pour identifier un certain nombre de projets sélectionnés pour lesquels la coopération internationale pourrait être un atout. Ces projets ont pour objectif de démontrer le potentiel de la société de l’information et de stimuler son développement. Ils seront initialement entrepris par des partenaires du G7, mais ils sont conçus comme des projets ouverts. La participation d’autres partenaires, y compris des organisations internationales, est encouragée.

Les propositions seront affinées et des études exploratoires seront entreprises afin de définir plus en profondeur le contenu des projets et le cadre de leur mise en oeuvre.

Les travaux entrepris jusqu’à présent sur les projets pilotes du G7 ont été fondés sur des délibérations communes et un consensus sur des thèmes identifiés comme présentant un intérêt international commun pour la société de l’information. Des discussions et réunions formelles et informelles ont ensuite permis de transposer ces thèmes sélectionnés en propositions de projets plus concrètes. Pour tous les projets envisagés, il faut encore affiner les propositions et étudier les scénarios de mise en oeuvre.

Il est escompté que les conséquences de l’action commune dans ce domaine apporteront une contribution concrète aux exigences de la société de l’information sur le plan mondial et démontreront son potentiel pour le bien-être de tous les citoyens. Objectifs de l’action

Les objectifs clés pour le lancement de projets pilotes pour la société de l’information sont les suivants :

- soutenir l’objectif d’un consensus international sur des principes communs régissant la nécessité d’un accès aux réseaux et aux applications ainsi que leur interopérabilité,

- poser les fondations de formes productives de coopération entre partenaires du G7 en vue de créer une masse critique pour s’attaquer à ce problème mondial,

- créer l’occasion de procéder à un échange d’informations conduisant au développement ultérieur de la société de l’information,

- identifier et sélectionner des projets à caractère exemplaire présentant des avantages sociaux, économiques et culturels tangibles et clairement compréhensibles qui démontreront au public le potentiel de la société au plan mondial de l’information,

- identifier les obstacles à la mise en oeuvre d’applications pratiques contribuant à la création d’une société de l’information au plan mondial,

- contribuer à créer des marchés pour des produits et services nouveaux, en tant que de besoin.

Principes

Les principes essentiels présidant à la sélection et à la mise en oeuvre des projets thématiques sont les suivants :

- apporter une valeur ajoutée évidente pour le développement de la société de l’information en :

- améliorant l’efficacité de l’échange d’informations,

- lançant des actions communes,

- faisant démarrer la coopération au niveau planétaire,

- donner une signification et un contenu à la notion de société de l’information pour le citoyen, en tenant compte de la diversité culturelle et linguistique

- stimuler la coopération entre les différents acteurs : milieux industriels, milieux universitaires, administrations, pouvoirs publics, etc.

- éviter de créer une nouvelle bureaucratie ou de nouvelles institutions

- avoir pour règle générale que toutes les dépenses seront couvertes par des programmes existants

- faire de l’accès ouvert une partie intégrante de leur conception

- être ouvert aux pays non G7 ainsi qu’aux organisations publiques et privées, y compris les organisations internationales et les organismes de normalisation.

Les projets thématiques sélectionnés

On trouvera ci-après une description des thèmes proposés pour une mise en oeuvre initiale. D’autres thèmes d’intérêt économique et social commun, tels que les applications pour les personnes âgées et les personnes handicapées, sont envisagés et des possibilités pour d’autres projets de coopération sont à l’étude.

I. Inventaire global. Etablir et mettre à disposition un inventaire multimédia, accessible par la voie électronique, d’informations concernant les grands projets et études nationaux et internationaux pertinents pour la promotion et le développement de la société planétaire de l’information. Une évaluation des facteurs sociaux, économiques et culturels ayant une incidence sur son développement sera également entreprise.

II. Interopérabilité planétaire des réseaux à large bande. Faciliter l’établissement de liaisons internationales entre les divers réseaux à grande vitesse et bancs d’essai utilisés pour des applications avancées.

III. Formation et éducation transculturelles. Concevoir des approches novatrices de l’enseignement des langues, en particulier pour les étudiants et les PME.

IV. Bibliothèques électroniques. Constituer, à partir des programmes de numérisation existants, une vaste collection virtuelle répartie du savoir de l’humanité, mise à la disposition d’un large public par l’intermédiaire de réseaux. Il s’agit aussi de dégager une perspective claire pour l’établissement du réseau planétaire assurant l’interconnexion des bibliothèques électroniques locales.

V. Musées et galeries d’art électroniques. Accélérer la numérisation multimédia des collections et assurer leur accessibilité au public ainsi que comme moyen didactique pour les écoles et les universités.

VI. Gestion de l’environnement et des ressources naturelles. Améliorer la liaison et l’intégration électroniques de bases de données réparties contenant des informations pertinentes pour l’environnement.

VII. Gestion planétaire des situations d’urgence. Encourager le développement d’un réseau planétaire d’informations en vue d’améliorer la gestion des risques, de la réponse aux situations d’urgence et des connaissances en la matière.

VIII. Applications planétaires en matière de soins de santé. Démontrer le potentiel de la télématique dans le domaine de la télémédecine pour lutter contre les grands fléaux sanitaires ; promouvoir une approche commune de questions telles que l’utilisation de cartes d’information santé, de normes et autres mécanismes d’aide.

IX. Les administrations publiques "en ligne". Echanger des expériences et des pratiques sur l’utilisation des technologies d’information en ligne par les administrations en ce qui concerne l’établissement de procédures pour le règlement des questions administratives par voie électronique entre administrations, entreprises et citoyens.

X. Un marché planétaire pour les PME. Contribuer au développement d’un environnement pour l’échange d’informations ouvert et non discriminatoire et démontrer, en particulier par l’échange de données informatisé, l’interopérabilité de services électroniques et d’informations portant sur la coopération et le commerce à l’échelle planétaire, dans l’intérêt des PME.

XI. Systèmes d’informations maritimes. Intégrer et améliorer la protection de l’environnement et la compétitivité industrielle pour toutes les activités maritimes grâce aux technologies d’information et de communication, y compris les applications dans les domaines de la sécurité et de l’environnement, de la fabrication intelligente et des réseaux logistiques."

Posté le 19 juillet 1997

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