L’autre côté du fossé

Regards Latino-américains et des Caraïbes sur le SMSI

Ont contribué les organisations suivantes : APC (association for progressive communications) ; Redes, centro de Estudios sobre Ciencia, Desarollo y Educacion superior ; Fundacion Accesso ; Funredes ; Universidad de Buenos Aires ; ITDG, soluciones practicas para la pobreza ; RITS ; Universidad Bolivariana.

Texte du quatrième de couverture La publicité faite autour du Sommet Mondial sur la Société de l’information (SMSI) est une opportunité pour faire connaître au monde les progrès réalisés en Amérique latine et aux Caraïbes dans ce domaine.

Cette publication est une contribution conjointe de différentes institutions d’Amérique latine et des Caraïbes, qui se dédient à des activités liées à la société de l’information et ses thèmes connexes (communication, savoir, etc.). Celles-ci ont décidé de joindre leurs efforts pour produire un document qui reflète les "Regards latino-américains et des Caraïbes sur les SMSI".

Il convient de souligner que ce que nous présentons ici constitue une première expérience-pilote, initialement informelle, a débouché sur la constitution du Réseau sur l’Impact Sociale des Technologies de l’Information et de la Communication (RedISTIC). Nous sommes une organisation qui regroupe des institutions de la société civile et se propose d’encourager des initiatives de collaboration, en vue d’exercer une influence majeure sur les politiques publiques en matière de TIC dans la région.


Commentaire

Un remarquable effort de travail collectif à l’échelle d’un continent (les Européens ont été bien incapables de mener une démarche équivalente) qui a pour premier mérite de rappeler aux experts du développement que l’Amérique Latine est capable de porter sa propre vision de la Société de l’information.

À noter en particulier parmi les 18 contributions :

- Le document collectif de la communauté virtuelle Mistica intitulé "travailler l’internet avec une vision sociale". Un texte avec lequel les adhérents de Vecam ne pourront que se sentir proches. Un seul regret, une piètre traduction, ce qui n’est heureusement pas le cas du reste de l’ouvrage.

- L’article de Gustavo Goméz "l’accès de la société civile à la gestion directe des moyens de communication", membre d’AMARC, le réseau mondial des radios communautaires. Il dresse un tableau rigoureux de la manière dont les gouvernements du continent respectent ou non le spectre radioélectrique, en tant que constituant du Patrimoine de l’humanité et rappelle à quel point nous devons relier dans notre vision politique comme dans notre pratique internet, radio et autres outils de communication.

- Le texte de Marco Navas-Alvear qui fait le point sur l’un des thèmes les plus controversés du SMSI : le droit à communiquer.

- L’article de Rubén Araya Tagle qui, s’inspirant des travaux de Martinéz Juliana, met le doigt là où il faut : il prend le temps de montrer que derrière des discours apparemment consensuels sur une vision sociale d’Internet se cachent deux approches radicalement différentes. L’une qui consiste à attribuer « la fracture informationnelle à un déficit de développement de l’info structure sociale à caractère public et qui mène à donner la priorité aux politiques de productions de contenus, services et applications socialement et culturellement adaptés à la population avec pour principe directeur l’accès universel à l’information publique et aux services citoyens ». L’autre qui considère que « derrière la fracture informationnelle existe une situation structurelle de dépendance et de subordination dont les causes sociales, économiques, politique et culturelles sont précisément celles dont résulte la fracture digitale ». Elle « donne la priorité à l’accès participatif, universel, démocratique et fédérateur à l’information et aux technologies et moyens de communication, avec pour principe directeur l’universalisation des droits à l’information et à la communication ». Son appui à cette seconde approche l’amène à privilégier comme condition sine qua non l’intervention directe dans le développement technologique de ceux qui l’utilisent… Un thème cher à Vecam. A noter également son excellente définition de l’Internet citoyen : l’ensemble des usages et appropriations sociaux d’Internet destinés à intervenir dans les affaires publiques, tant au niveau local, que national, régional ou international.

- Enfin à noter le formidable texte sur l’expérience de formation des Opérateurs du réseau d’information communautaire au Chili, qui devrait bien inspirer tous ceux qui s’impliquent aujourd’hui dans la mise en place d’EPN (espaces publics numériques) en France.

Le texte a été publié en quatre langues (espagnol, portugais, anglais, français, avec le soutien de l’agence intergouvernementale à la francophonie).

Il est disponible en téléchargement sur le site de RedISTIC

Une version française papier peut vous être adressée par Vecam. Pour ce faire merci d’adresser une enveloppe grand format timbrée à 1,90 € à votre nom à l’association.

Posté le 18 janvier 2004

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