SMSI-69 Réflexions et TIC pour la jeunesse

[On ne parle plus de retard, de pari, on publie quand on peut des "petits papiers"... pas plus de 100. Pas moins ? Pas trop, pas le temps... car paletot et marche en montagne le week-end. Y’a pas qu’l’internet dans la vie. HLC]

Bonjour,

Les enjeux du SMSI restent sacrément obscurs pour le commun des mortels, et certainement d’un ennui mortel pour le sens commun. Alors comment faire pour élargir la sphère de celles et ceux qui peuvent s’intéresser aux impacts des technologies de l’information et de la communication sur la société ?

Comme toujours, la réponse est à long terme alors que les enjeux de pouvoir et d’orientation sont pour demain. A moins qu’ils n’aient déjà été décidés et que demain soit simplement le jour où on va nous les "déclarer".

Mais si demain doit venir, alors autant former la jeunesse. Il en restera certainement quelque chose dans les débats démocratiques des années ultérieures.

Pour aider les enseignants à travailler avec leurs classes sur ce sujet aride et complexe, les ONG suisses qui participent à la préparation du Sommet Mondial sur la Société de l’Information ont créé un site pédagogique des plus passionnant : http://www.globaleducation.ch/francais/pages/­SMSI/

Un site créé par : Fondation Education et développement, Action de Carême, Communauté de Trvail, la Déclaration de Berne, ain pour le Prochain, Terre des Hommes Suisse.

L’objectif est de fournir des documents, mais aussi un jeu de questions, de travaux personnels, de sujets pour permettre un véritable travail de classe. La démarche est encore plus ouverte, et pourrait servir pour de nombreuses activités avec les jeunes.

En chapitre introductif il est demandé aux jeunes d’évaluer leurs propres modes d’usage des TIC, en terme de temps et d’argent. Un bon moyen d’aborder avec des repères personnels le second chapitre sur la "fracture numérique".

Contenu clair et adapté, progression pédagogique, documents soulevant les vraies questions de la "fracture numérique", et petits dessins de "mix & remix" qui donnent la note aigrelette... rien à redire : j’ai commencé à cliquer pour voir, et j’ai fini par suivre le cours en entier.

Une initiative de grande qualité, qui repose aussi l’enjeu réel de la formation aux technologies de l’information : ne pas se résumer à un simple "savoir-faire" technique (où je clique et comment je surfe), mais bien intégrer les réflexions sur l’éthique, l’économie, la culture, les nouvelle méthodes de persuasion,...

En cadeau, pour vous inciter à plonger dans ce remarquable travail, qui vous aidera, vous aussi, à y voir plus clair, une remarque de Daniel Pimienta prise au fil d’un recueil de citations pour provoquer le clignotement des neurones :

-------------- " A (bien souvent un yuppie d’un PVD) surfe sur le web, lie des amitiés grâce au chat et achète sur Internet des produits qu’il se fait livrer depuis Miami ;
- B crée une page qui reflète sa culture et sa langue, participe à des conférences électroniques professionnelles où elle mène des actions de collaboration à distance pour contribuer au développement de son pays, recherche avec habileté les informations dont elle a besoin pour atteindre les objectifs précédents, anime une communauté virtuelle et facilite, à l’aide de son site basé sur les logiciels libres, la vente de produits d’artisanat de sa région.

Finalement, A est devant un écran et B devant un clavier, et cela fait toute la différence...

Quelle est l’influence respective de A et de B sur le développement de leur pays ? Probablement négative dans le cas de A (certainement négative en termes de balance des paiements en dollars !). Certainement positive dans le cas de B (probablement positive en termes économiques !).

Daniel Pimienta, "Fracture numérique, un concept boîteux", novembre 2003 --------------

Et vous, vous êtes plutôt écran ou clavier ?

Hervé Le Crosnier

Posté le 31 octobre 2003

©© Vecam, article sous licence creative common