Par cette approche, il est également proposé de faire prendre conscience de l’incontournable évolution des pratiques démocratiques et citoyennes.

Le désintérêt croissant des individus pour la vie politique, et à l’égard des modes de fonctionnement de la cité est préoccupant.

Citoyenneté : le mot est à la mode et bien galvaudé. Son utilisation, récurrente depuis le début des années 90, souvent abusive, dénote un manque. Elle est la marque supplémentaire d’une souffrance collective liée à la désagrégation des valeurs politiques.

L’individu citoyen n’est plus que l’ombre de l’acteur de la vie publique que la démocratie et la république lui ont donné l’opportunité d’être : chacun sait-il seulement reconnaître les droits identiques et les devoirs communs qui le lient au groupe ?

De l’entreprise citoyenne aux medias citoyens on cherche encore à fondre l’individu-citoyen dans un groupe homogène et maîtrisé où le pouvoir s’organise en pyramides très éloignées de la gestion démocratique.

Dans notre période contemporaine, reconnue de globalisation et d’uniformisation, l’occasion est donnée de remettre en cause la souveraineté pyramidale, des groupes, entreprises ou états, et de créer les conditions d’une certaine autonomie politique.

Ici prend corps la possible mutation sociétale qu’on nous promet si toutefois l’individu citoyen s’approprie les outils de cette autodétermination et notamment les réseaux électroniques et l’internet.

L’avènement de nouveaux modes de communication et d’échanges, le maillage entre les hommes, entre les cultures, entre les ethnies, rendu possible grâce à la diffusion de ces réseaux représentent de formidables opportunités pour donner du souffle au renouveau des pratiques citoyennes.

Les avancées concrètes qui traduiront ces évolutions permettront : de restaurer la confiance dans la capacité de l’état et des municipalités à offrir des services publics modernisés et de qualité répondant aux attentes des citoyens : éducation, culture, sécurité, services administratifs, de réinventer le dialogue citoyen, de le solidifier, de remettre en place le lien entre l’élu et ses administrés, d’instaurer de nouvelles modalités d’échanges entre les individus pour créer, innover et agir ensemble.

Ces transformations peuvent rapidement provoquer une nouvelle motivation, et déclencher une véritable volonté de participer en citoyen responsable au renouveau de la vie locale. Ce choix d’individu doit devenir un choix de société, un choix d’état.

Il reste à esquisser la vision de cette future société au sein de laquelle l’homme constitue l’épicentre d’où tout se construit et s’organise.

Vecam et les organisateurs de Villes Internet, proposent de rassembler des expertises, des témoignages, des opinions et d’ouvrir le débat sur les enjeux de la transformation de la cité.

Vos contributions sont les bienvenues ! Ecrivez-nous

Florence Durand-Tornare, fondatrice, déléguée de l’association Villes Internet