Pour la Transition, une économie du partage de la connaissance et des biens communs

Une rencontre publique avec Bernard Stiegler et Michel Bauwens le 16 septembre 2014 de 18:00 à 20:30 au Centre Pompidou à Paris.

Attention changement de salle ! La rencontre se déroule dans la Petite Salle du Centre Pompidou.

Les inscriptions sont clauses. Il ne reste plus de place disponible pour cette rencontre.

Face aux crises économique, sociale et écologique, nous sommes nombreux à penser qu’il faut créer les conditions de la transition d’un monde industriel productiviste vers une économie fondée sur le partage de la connaissance en biens communs et sur des modes de productions collaboratifs et contributifs. L’enjeu est d’abord de forger de nouveaux concepts pour comprendre les effets de l’automatisation et de la pénétration du numérique dans tous les aspects de la vie. Il s’agit également de repenser l’intérêt général et la solidarité comme des horizons possibles.

Pour cela, les pouvoirs publics locaux et nationaux, l’Université et la société civile organisée, doivent inventer ensemble, dans les territoires de vie, des alternatives à l’individualisme propriétaire et aux modes de gouvernance fondés sur le duopole Etat/marché.

C’est en tout cas l’hypothèse qui a été faite en Équateur. Ce pays a organisé une vaste étude pour tenter de mettre au clair la construction d’une société en transition appuyée sur les communs. Plusieurs chercheurs et spécialistes internationaux ont été mobilisés, dont Michel Bauwens et Bernard Stiegler.

Quel est le rôle de l’État, des collectivités locales et des territoires dans la transformation de l’économie vers une production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ? Quels instruments juridiques et économiques faut-il inventer ? quelles alliances entre les acteurs engagés dans des formes alternatives de l’économie et des innovations sociales ? Comment aller au delà des niches développées avec succès dans certains secteurs – comme l’économie numérique – et permettre un passage à l’échelle vers des modes de production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ?

Ouishare, Savoirscom1 et VECAM vous invitent à aborder ces questions avec Michel Bauwens et Bernard Stiegler au cours d’une rencontre publique qui se déroulera le 16 septembre 2014 de 18:00 à 20:30 dans la Salle Triangle du Centre Pompidou, à Paris.

[caption id="" align="alignleft" width="400"] Michel Bauwens - Berlin 2012 Remix The Commons - Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0[/caption]

Michel Bauwens est un théoricien de la coopération P2P (de pair à pair), leader de la P2P Foundation, qu’il a créée en 2005 avec comme objectif : « la recherche, la documentation et la promotion des principes du pair-à-pair ». Il présentera le projet FLOK Society qu’il a dirigé en Équateur tout au long du premier semestre 2014. Cette initiative est née de la volonté du gouvernement équatorien d’élaborer un plan de transition global vers une société basée sur le bien vivre (buen vivir), inscrit dans la constitution du pays. Michel Bauwens, avec une équipe internationale de chercheurs et d’activistes, a élaboré des modèles de production et des instruments juridiques, basés sur la collaboration de pair à pair et le partage de la connaissance en biens communs et proposé une matrice et des politiques dont le gouvernement peut s’inspirer pour une application concrète en Équateur. [caption id="attachment_3924" align="alignleft" width="398"]By Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons Bernard Stiegler par Joseph.paris — Wikimedia commons. Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 via Wikimedia Commons [/caption]Bernard Stiegler est philosophe, fondateur et président du groupe de réflexion philosophique Ars industrialis créé en 2005. Il dirige depuis 2006 l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) qu’il a créé au sein du Centre Georges-Pompidou. L’IRI organise chaque année les Entretiens du Nouveau Monde Industriel (ENMI) consacrés à l’exploration des mutations des pratiques culturelles permises par les technologies numériques. Bernard Stiegler inscrit ses travaux dans le champ des digital studies. Pour lui, le numérique qui transforme radicalement notre façon de penser, de parler, de nous représenter le monde, fait apparaître une “organologie des savoirs” pour laquelle il faut définir de nouveaux concepts, théoriser et conceptualiser les pratiques sociales et culturelles et les technologies qui leurs sont associées. L’IRI est aussi engagé dans un projet de coopération avec le ministère de l’enseignement supérieur de l’Équateur qui vise à refonder l’université dans ce pays.

Cette rencontre est organisée avec le soutien de la Fondation Pour le Progrès de l’Homme.

Posté le 15 juillet 2014

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