Pourquoi une action européenne et internationale de Vecam?

     
La constitution et la participation active au réseau EACN    
L’inscription dans une alliance pour un monde responsable et solidaire  
La collaboration aux travaux du réseau Anaïs

Vecam dès sa création en 1995, a choisi, comme le “e” de son nom le rappelle, d’inscrire son action dans l’espace européen et de s’impliquer dans différents réseaux actifs sur a scène internationale.

Pourquoi une action européenne et internationale de Vecam?

• Parce que nous avons la conviction que la citoyenneté aujourd’hui se construit simultanément dans l’espace locale, national et supranational. Toute l’action que nous menons au sein des villes (faire un lien vers villes-internet), aurait une portée limitée si elle ne contribuait pas à re dynamiser la démocratie là ou elle est fragilisée - l’espace national -, à lui donner de la substance là ou elle est encore formelle - l’Europe - et à l’inventer là ou elle est inexistante - le monde -.

• Parce que la multitude d’initiatives locales porteuses de transformation sociale que nous voyons surgir aux quatre points de la planète, ont besoin de se relier les unes aux autres, pour se donner de la force entre elles, mais aussi pour gagner en visibilité et en légitimité à l’échelle mondiale. Les TIC peuvent constituer un outil hors pair pour relier les acteurs qui s’inscrivent dans des logiques de résistance politique à ceux qui sont dans une tradition de proposition sociétale.

• Parce que, à l’heure ou nos médias n’ont de yeux que pour la Net économie, et nos institutions européennes brandissent la société de l’information comme nouvel horizon politique, nous voulons rappeler que la société ne se réduit pas à la société de l’information, qu’il n’existe pas une mais des sociétés de l’information, et que, une fois de plus la technologie n’est rien si elle ne s’inscrit pas dans un projet de société globale.


Quelles formes prennent cette action européenne internationale de Vecam ?

• La constitution et la participation active à EACN, association européenne des réseaux civiques

• L’inscription dans une alliance pour un monde responsable et solidaire

• La collaboration aux travaux du réseau Anaïs

• l’ouverture de la dynamique Villes-internet à des partenaires étrangers

 

La constitution et la participation active au réseau EACN

• L’Association européenne des réseaux civiques (EACN) est une association de Droit Belge, créée officiellement en 1999 mais dont la création remonte à la première rencontre des "Communities Networks" à Milan en 1997.

• Elle regroupe des réseaux civiques, appelés “communities networks” en anglais, et “redes civicas” en espagnol. Il s’agit d’acteurs locaux (association, ONG, ville, bibliothèque, groupe informel de jeunes ou de femmes, secteur communautaire…) utilisant les TIC au service d’une logique de transformation (développement local, démocratisation, insertion sociale etc…) et qui de facto contribue à tisser une nouvelle société.

• Partant du constat que les actions locales ont besoin de gagner en solidarité et en lisibilité, EACN s’est construit autour de 4 objectifs principaux :

donner de la visibilité aux réseaux civiques,
capitaliser leurs usages,
mener des actions de lobbying auprès des institutions,
relier les initiatives européennes à celles d’autres régions du monde.

• EACN est animé par un groupe de fondateurs (promoters’group) qui rassemble une dizaine d’individus. EACN a tenu 6 séminaires depuis sa création : Milan (Juillet 97), Barcelone (juillet 98), Paris (mai 1999), Sheffield (Septembre 99), Bamako (Février 2000), Bruxelles (Mars 2000).

• EACN après avoir travaillé essentiellement sur l’échange d’expériences et la mise en visibilité des réseaux civiques, s’attelle en 2000, à trois démarches complémentaires :

  • l’élaboration d’une plate forme de propositions sur les TIC, destinées aussi bien aux acteurs institutionnels qu'aux entreprises ou aux acteurs du tiers secteur.
  • la constitution d’une base de données représentative et qualitative en ligne d’expériences tirées des réseaux civiques à travers l’Europe.
  • L’animation d’une dynamique mondiale tout au long de l’année, intitulée Global 2000.
  • Global 2000 vise à permettre aux “communities networks/réseaux civiques” des différents continents de se connaître entre eux et de se faire connaître du reste de la société. Il s’agit de relier une série d’évènements prévus tout au long de l’année à travers le monde liés aux TIC (Bologne, Seattle, Buenos Aires etc. ) et de se servir de ces conférences comme tremplins pour valoriser les actions portées par les réseaux civiques. Cette tournée de conférences s’achèvera par une conférence élargie, en novembre 2000 à Barcelone. Elle doit constituer un point de convergence pour tous les acteurs ayant participé aux précédentes initiatives et l’occasion d’y capitaliser ce qui s’y sera dit ou fait. L’ensemble de la dynamique Global 2000 s’appuie sur la conviction que cette multiplicité d’initiatives locales peut contribuer à dessiner les évolutions planétaires. Global 2000 s’efforce également de construire de nouvelles formes de partenariat avec les acteurs institutionnels, universitaires et privés: Barcelone en sera l’illustration car la préparation de l'évènement associera, aux côtés d’EACN, l’université polytechnique de Barcelone, la ville de Barcelone et l’entreprise Airtel.


L’inscription dans une alliance pour un monde responsable et solidaire

Qu’est ce que l’alliance pour un monde responsable et solidaire ?

L'alliance pour un monde responsable et solidaire est un processus collectif mondial se revendiquant d’un idéal humaniste. Elle engage un défi, celui de construire ensemble notre avenir pour vivre dans un monde d’unité et de diversité.
L'ambition portée par cette dynamique d’alliance est immense: inventer de nouvelles formes d’action collective, de l’échelle locale jusqu’au niveau mondial, pour peser ensemble sur l’avenir d’un monde de plus en plus complexe et interdépendant.

Quelle contribution à l’alliance de Vecam ?

Depuis sa création Vecam chemine aux côtés de l’alliance et contribue au chantier sur l’information et la communication.

En 2000, Vecam travaille à la constitution d’une plate forme européenne de propositions sur les TIC. Cette plate forme est destinée à être croisée avec des démarches similaires portées en Amérique Latine par Funredes, en Afrique par Aftidev et en Amérique du Nord par Alain Ambrosi. L’ensemble doit nourrir la rencontre 2001 de l’alliance et être un chapitre des "Cahiers des propositions pour le 21ème siècle".


La collaboration aux travaux du réseau Anaïs

Qu’est ce que le réseau Anaïs ?

Le réseau ANAIS vise à faciliter l'appropriation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par les africains. Il est composé d'institutions et de personnes, en Afrique et en Europe, qui, librement, souhaitent unir leurs connaissances, leurs expertises et leurs efforts pour faciliter la maîtrise des technologies de l'information et de la communication pour le développement.

Les membres du réseau ANAIS sont des entités juridiquement indépendantes. Ils adhèrent à la Charte du réseau et développent des projets qui leurs sont spécifiques dans un esprit de partenariat. Ils contribuent et/ou aident à la réalisation du programme de travail commun au réseau, à travers notamment :

- la collecte et le partage d'informations et d'analyses sur les usages des TIC pour le développement en Afrique et en Europe ;

- la mise en place de lieux de ressources électroniques et la création de matériel d'information pour favoriser les passerelles entre l'Internet et les autres moyens de communication ;

- l'organisation de manifestations publiques de sensibilisation et de réflexion sur les usages des technologies de l'information pour le développement.


Quelle contribution de Vecam au réseau Anaïs ?

En Février 2000, le réseau Anaïs a organisé à Bamako une rencontre internationale intitulée Bamako2000, les passerelles du développement. Bamako 2000 a innové en suscitant une réflexion et un partage des expériences sur les problématiques communes du Nord et du Sud. Les participants ont discuté de la mise en place d'une société de l'information respectueuse et équitable de la diversité culturelle et équitable, chacun y contribuant à partir de ses compétences, sa spécificité et ses perspectives propres.

Bamako 2000 fut intense en échanges et en contacts humains. Son programme diversifié a permis de riches interactions entre des publics très variés. Sur invitation d'un réseau d'associations, Bamako 2000 a réuni toutes les catégories d'acteurs de la société de l'information: pouvoirs publics, collectivités locales, secteur privé, monde associatif, milieu universitaire, organisations régionales, internationales, bilatérales et multilatérales, femmes, jeunes, etc. La rencontre a débouché sur la Déclaration de Bamako 2000.

Vecam présente dès novembre 1996 au lancement du réseau Anaïs à Genève, a contribué à cette rencontre, notamment par l’animation du concours "passerelles du développement" auquel ont participé 140 concurrents et qui a permis de mettre en valeur des innovations aussi bien technologiques que sociales et culturelles utilisant les TIC. Vecam s’est également impliqué dans la préparation et l’animation de l’atelier sur la réforme de l’Etat, la décentralisation et la cybercitoyenneté.

Enfin, en organisant un séminaire EACN à Bamako, en marge de la rencontre Bamako2000, Vecam entend contribuer à tisser des liens entre deux réseaux aux objectifs et aux philosophies complémentaires.