Vecam http://www.vecam.org/ Réflexion et action pour l'internet citoyen fr SPIP - www.spip.net Vecam http://vecam.org/local/cache-vignettes/L144xH41/siteon0-dd267.png http://www.vecam.org/ 41 144 Télécharger l'étude http://vecam.org/article361.html http://vecam.org/article361.html 2004-12-27T12:46:01Z text/html fr Frédéric Sultan Télécharger l'étude avec ces annexes. (Cette version permet d'accéder directement aux liens hypertextes) Appropriation des TIC par l'Alliance 2004, F.Sultan. - <a href="http://vecam.org/rubrique85.html" rel="directory">Appropriation des TIC au sein de l'Alliance pour un Monde Responsable, Pluriel et Solidaire</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Télécharger l'étude avec ces annexes.</p> <p></strong>(Cette version permet d'accéder directement aux liens hypertextes)</p> <dl class='spip_document_318 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;'> <dt><a href="http://vecam.org/IMG/pdf/Alliance_-_Etude_FPH_2004.pdf" title='PDF - 316 ko' type="application/pdf"><img src='http://vecam.org/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-eb697.png' width='52' height='52' alt='PDF - 316 ko' style='height:52px;width:52px;' /></a></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:120px;'><strong>Appropriation des TIC par l'Alliance</strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:120px;'>2004, F.Sultan. </dd> </dl></div> Pratiques de coopération de l'Alliance et TIC http://vecam.org/article360.html http://vecam.org/article360.html 2004-12-27T12:38:14Z text/html fr Frédéric Sultan 4.1. Approche : L'Alliance est un projet qui a su développer une logique de coopération particulière caractéristique des communautés largement distribuée dans l'espace. Les pratiques de coopération peuvent y être interprétées comme un ensemble d'activités de nature transactionnelles entre les alliés. Ces activités sont orientées vers l'échange de connaissance autant que vers la construction d'un système de valeurs partagées. Elles permettent à l'Alliance de définir les relations qu'elle entretient avec le (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique85.html" rel="directory">Appropriation des TIC au sein de l'Alliance pour un Monde Responsable, Pluriel et Solidaire</a> <div class='rss_texte'><p>4.1. Approche : L'Alliance est un projet qui a su développer une logique de coopération particulière caractéristique des communautés largement distribuée dans l'espace. Les pratiques de coopération peuvent y être interprétées comme un ensemble d'activités de nature transactionnelles entre les alliés. Ces activités sont orientées vers l'échange de connaissance autant que vers la construction d'un système de valeurs partagées. Elles permettent à l'Alliance de définir les relations qu'elle entretient avec le monde qui l'entoure. Dans cette dernière partie, nous tenterons en particulier d'apercevoir comment l'Alliance à utilisé les TIC pour outiller ces relations et ces échanges. Nous espérons que notre approche permettra d'interpréter les données recueillies jusque-là. Pour esquisser cette démarche, nous proposerons d'utiliser les outils d'analyse des pratiques de coopération des communautés d'action.</p> <p>4.2. Communauté d'action Le concept de communauté d'action vise à « dépasser l'opposition traditionnelle entre relation communautaire et relation associative pour mettre en évidence des collectifs restreints qui poursuivent activement des buts explicites tout en s'appuyant sur un tissu de relations sociales étroites favorisant la sympathie mutuelle et l'apprentissage mimétique... » (M.Zacklad. 2003). Les communautés d'actions se caractérisent par : leur recherche d'un partage des connaissances, la prise réciproque d'engagement et l'empathie ; la hiérarchie souple et autorégulée. Il faut entendre par connaissance, aussi bien les expériences de la communauté, que l'on désire mettre en valeur (les connaissances existentielles), que les connaissances universelles, qui forment son système de valeur et sa méthode de gouvernance, en général stables dans le temps.</p> <p>L'Alliance à l'échelle des chantiers, des groupes ad hoc type groupes de rencontres aussi bien que globalement est bien dans cette tonalité. Ce n'est ni une famille liée par des liens très forts, ni une communauté de pratique dont les membres viennent discuter de leur passion commune sans poursuivre de but commun. L'Alliance s'attache en effet, à poursuivre trois espérances opérationnelles majeures : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> mettre les hommes et les femmes de la planète en relation en prenant au sérieux leurs différences culturelles <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> prendre soin de ce qu'exprime chacun sur les sujets mis en débat, et pour cela développer les approches multiples permettant de structurer ce qui est proposé, de le mémoriser, de permettre de le retrouver <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> viser à développer l'intelligence collective dans des groupes ouverts, puis le plus possible entre groupes C'est dire que la figure que nous avons étudiée dans ce travail de l'Alliance, est celle d'un “ intellectuel collectif ”. 4.3. Système d'interprétation OSIR Afin d'esquisser une vision globale de l'appropriation des TIC au sein de l'Alliance, nous emprunterons à l'équipe Tech-CICO -Université Technologique de Troyes, son modèle d'analyse des activités de communication des communautés d'action, le modèle OSIR (Opérationnelle Stratégique Intégrative Relationnelle). Le travail de cette équipe prend sa source dans l'étude de la gestion des connaissances et des technologies de la coopération correspondante. Le modèle OSIR nous permet en particulier de traiter, sans les séparer dans l'action : les dimensions sémantiques /épistémiques (ce qui s'échange sur le sens et sur le contenu) et les dimensions relationnelles des transactions engagées dans les pratiques de coopération de la communauté d'action. Tout réseau, c'est vrai pour un chantier, c'est vrai pour l'ensemble de l'Alliance est à la fois un réseau social et un réseau sémantique. Ce modèle permet aussi de distinguer (de nouveau sans les séparer) les connaissances acquises par le biais d'activités engagées à un niveau opérationnel, dites existentielles, de celles qui le seront au niveau des valeurs, des choix, des grands planning, dites universalisantes. Cette double approche correspond vraiment très bien à notre terrain.</p> <p>Modèle OSIR (voir document téléchargeable)</p> <dl class='spip_document_320 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;'> <dt><a href="http://vecam.org/IMG/pdf/Modele_OSIR.pdf" title='PDF - 44.7 ko' type="application/pdf"><img src='http://vecam.org/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-eb697.png' width='52' height='52' alt='PDF - 44.7 ko' style='height:52px;width:52px;' /></a></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:120px;'><strong>Modèle OSIR</strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:120px;'>Etude Appropriation des TIC au sein de l'Alliance - 2004 </dd> </dl> <p>4.4. L'évaluation. Synthèse Cette approche nous a aidé à interpréter les différents dispositifs socio-techniques que l'Alliance a mis an place au cours du temps.</p> <p>Les activités de niveau sémantique ont été absolument privilégiées dans la vie de l'Alliance. Cela ne veut pas dire que le niveau relationnel était absent, on le voit bien dans l'analyse du fonctionnement des chantiers. Pour ces derniers, l'Alliance a été amenée à créer une méthode d'animation originale, multilingue, qui est certainement la méthode la plus aboutie élaborée dans cette période. On peut commencer à parler pour celle-ci d'un dispositif socio-technique de coopération.</p> <p>Pourtant, de manière plus détaillée, dans les dispositifs sémantiques mis en place, les possibilités de traitements des contenus restent sous-utilisées. L'effort sur la cartographie a été remarqué. Très volontariste, il s'attaquait à ce qui est le plus difficile, l'intégration intellectuelle multi points de vue et multi thèmes ; ce n'est pas faire injure à l'effort entrepris que de dire qu'il a pour l'instant produit assez peu de choses ...mais l'avenir est prometteur dans ce domaine. Les possibilités d'écriture collective offertes par les outils web sont peu utilisées dans ce sens. Les sites web restent cantonnés à un rôle d'outil d'enregistrement ou de diffusion, alors même que de nombreuses initiatives s'équipent et s'approprient des outils qui facilitent des formes variées de coopération en interne à la communauté ou bien avec l'extérieur.</p> <p>Dans les activités stratégiques, des buts généraux seront définis après la rencontre de Lille. “La nouvelle étape de l'Alliance (est) orientée non seulement sur la réflexion mais aussi sur la transformation sociale ”. La réflexion s'est appuyée sur les outils de délibération qui sont largement développés maintenant. Dans la pratique, ces activités se traduisent par la conversion des propositions des « cahiers » en projets de transformation et le développement d'activités intégratives (“ atelier des projets ”, projets d'organisation interne de l'Alliance, appui au prochain FSM ...)</p> <p>Dans la dimension relationnelle, les activités visant à constituer les connaissances “ existentielles ” du groupe, tiennent une place prépondérante. Là encore, on le voit bien dans le “ dispositif ” chantiers, de même que dans les dispositifs de construction de rencontres. Ces activités visent à relier des individus, au détriment des activités intégratives qui fondent l'organisation collective. Pourtant la question de la gouvernance de l'Alliance, écartée un moment, ne peut pas, ne pas faire retour. Il manque encore le dispositif socio-technique pour répondre à ce besoin. Il a été ébauché à Bertioga, dans une version encore modeste sur le plan technique. Il aurait pu être repensé avec des moyens plus récents lorsque la décision de faire la rencontre de Lille, en se basant sur la présence physique des participants, a été prise et le dispositif EIF écarté.</p> <p>Pour ce qui est des relations avec son environnement, on ne saurait nier que l'Alliance est un formidable outil ouvert sur le monde. Mais paradoxalement, on ne trouve pas de dispositifs relationnels très construits aux visées d'intégration des personnes et d'élargissement du réseau constitué. La mobilisation, le lobbying et l'intervention ne donnent pas lieu à des outils particuliers ou des démarches formalisées.</p> <p>4.5. Quelques pistes de réflexion Basées sur l'évaluation ci-dessus, les quelques réflexions qui suivent tentent de projeter la problématique de l'appropriation des TIC dans le projet de l'Alliance tel qu'il semble se dessiner en 2004 : passer de la réflexion à la transformation sociale.</p> <p>La première réflexion concerne l'articulation et l'équilibre entre les actions qui permettent de construire les connaissances épistémiques et relationnelles au sein de l'Alliance. Les activités visant à construire le réseau et l'organisation à distance ont été les moins travaillées dans le passé. Cela recouvre aussi bien l'espace interne que les relations avec l'environnement de l'Alliance. Il serait probablement utile de travailler à retrouver un équilibre entre ces deux dimensions de l'Alliance. « Commencer à donner de la valeur au travail de chacun » nous a dit l'une des personnes interviewée, cette réflexion illustre bien cette idée. Probablement s'agit-il de promouvoir une nouvelle manière de voir l'économie politique interne de l'Alliance. Cela implique de rendre visible les enjeux de chacun des acteurs en présence.</p> <p>Ce passage de la réflexion à la transformation sociale, engage aussi l'Alliance à inscrire sa démarche d'appropriation des TIC dans le contexte mondial. L'Alliance ne devrait-elle pas par exemple, aussi s'inscrire dans des dynamiques production de TIC sous licences libres et, de ce fait, participer au débat sur la liberté et la propriété intellectuelle ?</p> <p>D'un point de vue technique, la réflexion engagée sur le site internet et l'usage du Web est à amplifier. Il s'agirait en particulier de rechercher quels outils facilitant le travail collectif (collecticiels) peuvent être utiles à l'Alliance. Certains utilisent le Web comme support. Il pourrait être pertinent de suivre par exemple ce que font les réseaux, même les plus modestes, dans le domaine du partage des outils de gestion de projet. Les techniques modulables basées sur mysql php (Wiki, SPIP, Ganesha, bases de données, etc.) peuvent être associés les unes aux autres. Ce mécano est encore plein de promesses du fait de sa souplesse et de ses possibilités d'évolution. Il est nourri par une large communauté des développeurs sous licences libres. Les outils développés en Python sont aussi une alternative crédible aujourd'hui. L'usage de ces techniques associé à l'expérience de la FPH permettrait à l'Alliance de construire et de formaliser les modes de fonctionnement de dispositifs socio-techniques de coopération.</p> <p>Sur ce même plan, les voies des dispositifs socio-techniques de construction d'intelligence collective devraient être plus fécondes. L'Alliance a commencé avec Delibera...d'autres choses sont en route. Quelques équipes françaises travaillent sur les “ controverses publiques ”, la présentation des points de vue dans des dossiers parfois extrêmement lourds et multiformes et toujours multi-acteurs.</p> <p>La seconde réflexion concerne la dimension épistémique des activités de l'Alliance. L'Alliance a permis de constituer une formidable bibliothèque des idées et des expériences pour changer le monde dans un sens meilleur et plus juste. Cette démarche s'est appuyée sur les techniques de communication traditionnelles. Elle a tenté de multiplier les expériences. Celles-ci doivent trouver leur prolongement dans une réflexion de fond sur les techniques sémantiques. La recherche en cours sur « Outiller les Alliances » et l'expérimentation de « Carto » vont dans ce sens ; un milieu assez considérable pourrait être mobilisé et d'autres pistes peuvent certainement être explorées. La FPH pourrait suivre de près les réflexions en cours dans le monde sur le Web sémantique et les Topics Maps et faire bénéficier l'Alliance des retombées de ces recherches à la fois comme espace de contribution au débat, et comme espace d'expérimentation.</p> <p>De manière opérationnelle, on pourra explorer les sujets suivants : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les activités de production de connaissance sont basées essentiellement sur les textes. Comment (et pourquoi) se saisir des possibilités offertes par les médias audio et visuels ? Ne serait-ce que pour transmettre les résultats des traitements linguistiques des textes ou ceux issus de Carto. Une réflexion d'ensemble est nécessaire sur l'usage des médias audio et visuels. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> La question de la traduction reste un chantier complètement ouvert aussi bien pour ce qui est de la gestion du procès de traduction que de son contenu et de l'incidence en terme interculturel. Si les techniques de traduction automatiques sont encore loin d'être satisfaisantes, il n'en reste pas moins que ce domaine pourrait être mis en chantier. Des améliorations au moins de détails de l'existant sont à entreprendre. Par exemple, les textes dans les bases de données doivent être rendus plus facilement manipulables par les outils de traitements linguistiques.</p> <p>Enfin, la troisième réflexion concerne l'outillage de l'Alliance pour mener la réflexion sur sa propre appropriation des TIC et l'usage des outils de communication.</p> <p>En son temps, le groupe Pol-Com a mené un travail remarquable. Ses productions restent encore aujourd'hui pour l'essentiel très pertinentes. Par la suite, l'équipe de suivi a accumulé l'expérience des processus de facilitation du travail de l'Alliance qu'elle a mis en œuvre pendant les années de préparation de l'assemblée mondiale. D'autre part, la qualité et la pertinence des outils de communication sont régulièrement évaluées par des groupes formés ponctuellement (cf. : Note sur le développement du site web de l'Alliance - Gustavo Marin - Juin 2002). L'Alliance adopte volontiers une posture « d'utilisateur stratège » des TIC et se montre capable d'élaborer ses propres outils, comme nous l'avons observé dans cette étude.</p> <p>Ces démarches, qui relèvent à la fois de l'expérimentation et de l'évaluation, sont menées de front, mais la plupart du temps en séparant les problématiques sociales et techniques. L'alliance gagnerait à faire se rejoindre ces analyses. L'objet technique pourrait alors être observé, non pas du seul point de vue de ses seules performances, mais comme la matérialisation d'un rapport social, et en attribuant sa place au moment technique parmi les autres moments (sociologiques, symboliques, ...) du processus de coopération et en reconnaissant leur interdépendance. Cela permettrait certainement de mieux comprendre et maîtriser les efforts d'appropriation des TIC dans le contexte du projet de l'Alliance et d'organiser l'action et la coopération avec les autres acteurs dans ce domaine.</p> <p>Pour ce faire, l'Alliance dispose d'une capacité de mobilisation et d'action qu'elle pourrait investir dans la consolidation de ses expériences de manière systématique. Une telle démarche passerait par la formalisation des modalités de fonctionnement de ses dispositifs socio-techniques et par la formation des acteurs membres de l'Alliance. Elle pourrait s'articuler autour de l'écriture de la mémoire de l'expérience plus ou moins orientée vers son transfert au sein de l'Alliance ou vers l'extérieur. La formation ne porterait pas seulement sur l'usage des outils, mais aussi sur leurs conditions d'utilisation et sur les processus qu'ils supportent. Dans cette hypothèse, l'Alliance serait pleinement engagée dans une démarche d'éducation populaire pour l'appropriation des TIC.</p></div> 3.3. Dispositifs socio-techniques de l'Alliance http://vecam.org/article359.html http://vecam.org/article359.html 2004-12-27T12:37:40Z text/html fr Frédéric Sultan Présentation des dispositifs socio-techniques de coopération de l'Alliance Télécharger le tableau de présentation des dispositifs socio-techniques de coopération de l'Alliance. - <a href="http://vecam.org/rubrique85.html" rel="directory">Appropriation des TIC au sein de l'Alliance pour un Monde Responsable, Pluriel et Solidaire</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Présentation des dispositifs socio-techniques de coopération de l'Alliance</strong></p> <p>Télécharger le tableau de présentation des dispositifs socio-techniques de coopération de l'Alliance.</p></div> Usage et appropriation des outils numériques au sein de l'Alliance http://vecam.org/article358.html http://vecam.org/article358.html 2004-12-27T12:37:15Z text/html fr Frédéric Sultan L'usage des outils de communication est lié aux possibilités qu'ils offrent à une communauté donnée de réaliser avec plus ou moins d'efficacité le projet qu'elle se donne. D'une manière générale, l'information n'a pas une valeur en elle-même, mais dans un contexte d'usage lié à un projet. Il est rare que l'information se bonifie au séjour d'une bonne cave ou d'un coffre fort exotique. Par contre, sa manipulation de manière organisée et coordonnée (y compris sa rétention) au sein d'une communauté permet de produire (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique85.html" rel="directory">Appropriation des TIC au sein de l'Alliance pour un Monde Responsable, Pluriel et Solidaire</a> <div class='rss_texte'><p>L'usage des outils de communication est lié aux possibilités qu'ils offrent à une communauté donnée de réaliser avec plus ou moins d'efficacité le projet qu'elle se donne. D'une manière générale, l'information n'a pas une valeur en elle-même, mais dans un contexte d'usage lié à un projet. Il est rare que l'information se bonifie au séjour d'une bonne cave ou d'un coffre fort exotique. Par contre, sa manipulation de manière organisée et coordonnée (y compris sa rétention) au sein d'une communauté permet de produire des effets “ intelligents ” au sein du groupe d'utilisateurs comme sur la société dans son ensemble. L'usage des outils numériques offre alors, des possibilités d'organisation des collectifs et d'action qui ne demandent qu'à être explorées.</p> <p>Les outils numériques font l'objet de la construction de systèmes de communication et de coopération originaux propres à l'Alliance. Ces systèmes participent à une démarche volontaire visant à développer l'intelligence collective au sein de l'Alliance. L'approche de Vecam consiste à tenter de comprendre l'épaisseur sociale et relationnelle qui est constitutive de la conception et de l'usage d'une technique. L'histoire des techniques a montré qu'il peut y avoir des différences importantes entre ces deux moments de vie d'une technique donnée. C'est aussi de comprendre comment les caractéristiques même de la technique influent sur la façon dont les humains font liens entre eux en s'en servant.</p> <p>Dans une institution donnée, pour nous ici l'Alliance, l'observation des usages des outils de communication, fait apparaître ce que nous proposons d'appeler un “ dispositif socio-technique de coopération ” - ou plus simplement “ dispositif ”. Lorsque, au cours du temps, les formes d'usage se stabilisent, on pourra alors parler de “ technologie de la coopération ”. C'est ce chemin, tel qu'il s'est produit dans l'histoire de l'Alliance que nous tentons d'explorer dans la suite de l'enquête.</p> <p>3.1. Les outils numériques utilisés dans le cadre de l'Alliance La lecture historique de l'usage des outils numériques (ou leur absence) qu'il nous a été donnée de faire précédemment montre que l'appropriation sociale des TIC par l'Alliance est un processus qui met en jeu de manière massive et complexe l'usage de technologies numériques différentes parfois associées entres elles. Tout au long de ces années, les outils numériques utilisés dans le cadre de l'Alliance ont été essentiellement : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Le courrier électronique <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les listes de discussions <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les outils de traduction automatique <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les bases de données : de fiche d'expériences, de fiches documentaires et d'annuaire <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les sites web <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> les cd-rom Les outils numériques tels que les sites internet de publication, la vidéo, l'agenda, l'analyse sémantique, ou encore la cartographie, sont encore en devenir, soit encore à l'état d'expérimentation, soit simplement à l'horizon.</p> <p>Cette liste se caractérise aussi par l'absence des outils d'écriture individuelle et collective, wiki, weblogs, fils RSS, et les outils de communication synchrone : téléphonie via IP, chat, visioconférence . L'absence de ces derniers est pour le moins surprenante dans le contexte de l'Alliance qui consacre une partie très importante aux déplacements des personnes. Mais bien plus qu'une simple équation financière, c'est peut être dans la prédominance de la culture de l'écrit au sein l'Alliance qu'il faudrait rechercher les explications de ce phénomène.</p> <p>Les outils utilisés au sein de l'Alliance sont majoritairement des média d'échange et de stockage de l'information. Ils permettent de transmettre de l'information de “ un ” vers “ plusieurs ” et de “ plusieurs ” vers “ plusieurs ”. Ils permettent aussi de favoriser la conservation de mémoire importante, mémoire de la vie du (des) collectif(s) de l'Alliance et mémoire des contenus collectés et produits ensemble. En revanche, les outils faisant appel aux artefacts, c'est-à-dire ceux qui permettent aux personnes d'interagir individuellement sur un objet commun semblent absents de la panoplie des outils de l'Alliance. 3.2. L'émergence de dispositifs socio-techniques de communication au sein de l'Alliance. La construction de systèmes de communication et de coopération originaux au sein de l'Alliance relève d'un processus complexe L'histoire fine de la mise en place de chacun d'eux mériterait une étude propre. Elle a été seulement explorée dans ce travail. En revanche, on essaiera ici, par leur mise en regard, de dégager des éléments communs et de proposer une évaluation d'ensemble de leur pertinence dans la dernière partie.</p> <p>Dispositifs socio-techniques de coopération : définition Le dispositif est à penser comme un processus orienté par une intention partagée par un collectif. Dans notre cas, on peut distinguer différents niveaux de collectifs : l'Alliance, les chantiers, les équipes telles que l'EIF et l'EIFE et même pendant un temps, l'équipe de facilitation.Les dispositifs socio-techniques élaborés par l'Alliance pourraient se caractériser par : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Un acteur collectif qui le met en œuvre. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Un ou plusieurs objectifs. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Une animation ou intervention humaine volontaire, sur l'usage des outils, sur les contenus, sur les relations <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Un ou des outils numériques utilisés avec des caractéristiques techniques précises. En général, comme on le verra par la suite, le dispositif socio-technique fait appel à plusieurs outils numériques. C'est bien ce qui rend complexe l'analyse de l'appropriation des TIC. On pourrait certainement distinguer dans les outils numériques utilisés par l'utilisateur du dispositif socio-technique de ceux utilisés par les animateurs qui seront souvent cachés. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Des règles de fonctionnement du groupe. Elles peuvent être explicites ou implicites. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'organisation du groupe, la répartition des tâches, des rôles. Cette liste de caractéristiques est très sommaire. Elle pourra être valablement complété par d'autres études de cas.</p></div> Historique sommaire des principales étapes de l'appropriation des TIC par les membres de l'Alliance http://vecam.org/article357.html http://vecam.org/article357.html 2004-12-27T12:36:57Z text/html fr Frédéric Sultan Comme chacun sait, les mémoires donnent à voir à chacun les événements sous des jours parfois différents. Cette description est basée sur les récits parfois contradictoires des personnes rencontrées et sur les documents auxquels il nous a été possible d'accéder. Il est possible que cette description présente des erreurs d'interprétation. Dans ce cas, Nous remercions d'avance toute personne de le faire savoir afin que les erreurs puissent être corrigées. Nous partirons du principe que cet historique est (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique85.html" rel="directory">Appropriation des TIC au sein de l'Alliance pour un Monde Responsable, Pluriel et Solidaire</a> <div class='rss_texte'><p>Comme chacun sait, les mémoires donnent à voir à chacun les événements sous des jours parfois différents. Cette description est basée sur les récits parfois contradictoires des personnes rencontrées et sur les documents auxquels il nous a été possible d'accéder. Il est possible que cette description présente des erreurs d'interprétation. Dans ce cas, Nous remercions d'avance toute personne de le faire savoir afin que les erreurs puissent être corrigées. Nous partirons du principe que cet historique est suffisamment juste pour nous permettre d'atteindre notre objectif, c'est à dire l'identification des technologies de communication et la compréhension des modes d'appropriation des technologies de communication au sein de l'Alliance.</p> <p>2.1. Années 1987-94 Depuis la fin des années 80, divers acteurs sociaux issus des milieux les plus variés dans différentes régions du monde, mènent de nombreuses initiatives afin de contribuer à organiser un vaste processus mondial, susceptible de participer à la recherche de valeurs, de propositions et de règles pour surmonter les nouveaux défis auxquels fait face l'humanité.</p> <p>Cette première dynamique s'appuiera sur une pratique ancienne (dès 87) et permanente de collecte des expériences à travers la rédaction de fiches DPH. Les personnes utiliseront la base de données informatisées - fiches DPH - puis s'inscriront dans une dynamique de réseau. Le réseau international DPH est porté par l'idée que “ la connaissance utile à l'action naît de l'action ” et que “ l'innovation se diffuse par des réseaux ”. D'autre part, l'expérience considérable d'édition de la FPH va être mise à profit pour l'Alliance.</p> <p>Au début des années 90, plusieurs partenaires de la FPH organisent des rencontres thématiques et collégiales à l'échelle continentale. Elles permettent d'ouvrir le travail qu'ils avaient déjà initié à d'autres acteurs, espaces et cultures. Ce processus aboutit en 1993 (Rencontre de Vézelay) à la rédaction de la “plate-forme pour un monde responsable et solidaire” publiée en Novembre 1994 et à la collecte de signatures. A partir de ce texte s'impose la nécessité de conjuguer diversité des contextes et unité des défis et d'aborder les problématiques sous 3 angles simultanément : par thématiques, régions du monde et milieux sociaux-professionnels. Ces trois approches donnent lieu à l'ouverture de chantiers qui tentent d'explorer ces questions.</p> <p>Le premier outil de communication de l'Alliance sera un bulletin interculturel : la lettre de liaison de l'Alliance réalisée sur un support papier. Il répond aux besoins d'une communication interculturelle au sein de l'Alliance et de rechercher de nouveaux acteurs pour participer à cette dynamique</p> <p>2.2. Années 1994-95 Période de diffusion et de traduction de la Plate-forme qui donne naissance à l'Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire. Les premiers groupes de travail (chantiers) sont alors constitués.</p> <p>En 94 les premières connections UCP par modem ont lieu dans les combles de la FPH. Et parallèlement, les alliés se dotent de premiers outils de communication et de méthodes de travail communes.</p> <p>En Avril 95 a lieu la déclaration du site web de l'Alliance auprès du registre du CNRS. Une machine UNIX (SPARC) est installée dans le but de faire du site web, un moyen de communication entre les membres de l'Alliance pour un monde responsable et solidaire avec le soutien de Christophe Wolfhugel et de Stéphane Bortzmeyer. Le site de l'Alliance est conçu trilingue français, anglais, espagnol. Il contribue à cette phase de mise en réseau des membres de l'Alliance.</p> <p>2.3. Années 1996-97 L'émergence des chantiers En 96, la première rencontre des animateurs de chantiers a lieu à Barcelone. Un calendrier commun est adopté. Il concentre le travail de la fin du siècle sur la formulation de propositions de stratégies et d'actions impliquant des changements décisifs de modes de vie et de systèmes de gestion du niveau local au niveau global. Les participants nomment aussi le besoin de se doter d'un système de participation à distance (PAD).</p> <p>Chaque chantier doit en préparation de l'assemblée 2000-2001 : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> produire un premier texte issu de ses travaux. Ce texte peut être individuel ou collectif, appuyé sur des fiches d'expériences, une compilation de textes... <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> mettre ce texte en débat en interne au sein du chantier, en lien avec d'autres chantiers, pour qu'il puisse être nourri par les alliés. L'afficher sur le site Internet de l'Alliance et le mettre en débat auprès de partenaires propres ou bien des partenaires de l'Alliance. Essayer de faire circuler un texte de départ pour l'enrichir et le finaliser sous forme des cahiers de propositions <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> en sortir les percées qui doivent être les principales propositions qui ont vocation à être présentées à l'assemblée mondiale.</p> <p>L'Alliance identifie ce qu'elle nomme les formats des cahiers de proposition et les outils méthodologiques développés par les chantiers : • texte de départ • cahier de propositions • percées • fiches DPH • fiches bibliographiques avec nomenclatures qui permettent de faire des recherches sur des documents à partir de mots clefs • Les rencontres de 20 à 40 personnes. Un effort particulier pour intégrer à chaque fois quelques personnes des autres chantiers afin de favoriser le partage avec des gens qui viennent d'au-delà du chantier. Pour commencer à créer des liens.</p> <p>L'émergence des Forum de l'Alliance En réponse au besoin d'outil de communication à distance, Marina Urquidi, traductrice et journaliste interculturelle travaille sur la mise en place de la première “liste distribuée ” en 3 langues qui deviendra ce que l'Alliance nomme un Forum. Le Forum est un dispositif de communication qui s'appuie sur l'utilisation d'une liste de diffusion pour organiser à la circulation de l'information en un certain nombre de langues au sein d'un groupe de personnes au travers de leur courrier électronique.</p> <p>Bertioga Fin 97, une rencontre internationale se déroule simultanément en 6 lieux. A cette occasion, les différents chantiers mettent en forme les résultats de leurs travaux et élaborent les premières propositions. Dans la perspective d'une assemblée mondiale de l'Alliance pour un monde responsable et solidaire se pose alors la question de la nécessité et des moyens de se réunir à l'échelle du monde. A Bertioga - Sao Paulo (Brésil), c'est l'occasion de poser le problème de la communication dans l'Alliance de manière plus structurée. Il semble qu'à ce moment se met en place l'équipe POL-COM qui sera à l'origine de la production des documents de définition de la politique de communication de l'Alliance .</p> <p>L'organisation de ces 6 Rencontres est l'occasion d'expérimenter un premier système de participation à distance (PAD). Ce système est conçut comme un forum animé de manière synchrone à distance. Des rapporteurs sont désignés dans chaque rencontre afin de faciliter la participation à distance à la réflexion collective. Techniquement, ce système s'appuie essentiellement sur l'usage des listes de discussion et de la visioconférence. On peut donc noter que ces expériences sont les premières tentatives de médiation faisant appel à des moyens audio-visuels.</p> <p>Des outils de communication interne Le site web commence à prendre corps sous l'impulsion de Franck Fourmental, (économiste).</p> <p>Avec Patrick Mevzek, ingénieur informaticien développeur, l'Alliance cherche à réaliser une base de données de personnes et d'expériences. Philippe Amouroux rédige le cahier des charges de cette Banque de données. Le développement est engagé. L'annuaire des alliés est l'un des résultats concrets de cette initiative. Cependant, les langages utilisés PERL et PostgreSQL “ base de données la plus sophistiquée du monde” limitent les possibilités de partage du développement au sein de l'Alliance en particulier avec les membres des organisations des pays du sud.</p> <p>2.4. Années 1998-99 Les dispositifs d'animation des chantiers Les chantiers intensifient leurs échanges et confrontent leurs propositions. La mise en place des “forums” est progressive et prend de l'ampleur pendant cette période. La FPH systématise sa méthode d'animation de communautés virtuelles basée sur l'utilisation des listes de diffusion et d'un dispositif de traduction humaine des messages échangés en 3 langues. Dans la même période, 2 expériences similaires se développent : Mistica et Forum UE-ACP avec l'appui de la FPH.</p> <p>En 99 une réunion se tiendra à Cape Town autour du projet de Caravane Africaine : dispositif d'animation et de rencontres qui prend la forme d'un parcours à travers l'Afrique de Cape Town (South Africa) en 1999 à Dar el Salam (Egypte) en juin 2001. Ces dispositifs reflètent une volonté de faciliter les échanges culturels par d'autres voies que le discours et l'écrit et de prendre en compte des approches "non occidentales". Ce mouvement est à mettre en relation avec la rencontre à Naxos (Grèce) étape dans la prise de conscience de l'importance de l'aspect culturel dans les problèmes de compréhension et de traduction linguistiques.</p> <p>La revue Caravane est un outil de liaison interculturel. Le 1er n° de Caravane sort en 98. La lettre de liaison de l'Alliance (bulletin interculturel) pour un monde responsable et solidaire devient Caravane, revue papier en plusieurs langues. Caravane aura une durée de vie de 3 ans. L'aventure se terminera faute d'avoir su trouver un modèle économique indépendant de la FPH.</p> <p>L'Alliance comme organisation Les alliés perçoivent l'Alliance comme un mouvement très souple. Ils s'appuient sur la plate-forme de l'Alliance et la dynamique d'échange entre personnes qui sont les deux déclencheurs de participation. Ils attachent de l'importance à ces liens souples (caravane, plateforme, ...) qui donnent un sentiment positif de travail collectif et décloisonné.</p> <p>Après la rencontre de fin décembre 97 (Bertioga) une discussion s'engage sur la structuration et l'institutionnalisation de l'Alliance : 5 versions successives d'un texte de propositions de structuration de l'Alliance écrites à partir d'un texte de Marti Olivella, circulent au sein de l'Alliance. Ils proposent différents conseils : conseils de fondation de l'Alliance, conseil de médiation (fonction juridique) et une organisation par comités de travail et groupes de travail décentralisés.</p> <p>L'organisation collective de l'Alliance mise en débat aboutie à l'élection d'une équipe internationale de coordination, l'EIF (Equipe Internationale de Facilitation) en Février ou mars 99. La mission de ce groupe est une mission “ d'articulation ” de l'Alliance. L'équipe constitue 4 commissions : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> communication, <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> méthodologie, <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> thématique, <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> évènement 2001. L'EIF propose de constituer une équipe de secrétariat de 3 à 4 personnes.</p> <p>Les membres de l'Alliance ont désigné les membres de l'EIF par vote. Le collège des votants est composé des membres inscrits dans l'annuaire de l'Alliance et de celui de la FPH. Ce srutin se déroule par correspondance sous diverses formes, courrier, mail, fax, ... Cette démarche ne donne pas lieu à la mise en place d'un dispositif de vote par correspondance s'appuyant sur des technologies numériques.</p> <p>Derrière la question de l'institutionnalisation, c'est la nature de l'Alliance comme réseau autogéré et ses possibilités d'interagir avec les acteurs sociaux à l'échelle de la planète qui se joue. Cette démarche reflète la volonté mais aussi la difficulté de faire fonctionner l'Alliance sur un modèle participatif démocratique dès lors que la réalisation des assemblées de 2001 est devenu un objectif opérationnel.</p> <p>Cependant, le rôle joué par Internet dans ce fonctionnement quotidien de l'Alliance reste encore modeste à cette période. En particulier le site web de l'Alliance restera un site de présentation statique.</p> <p>2.5. Années 2000-01 La période 2000/2001 est une phase de mise en commun de l'Alliance qui précède l'Assemblée Mondiale. La plupart des chantiers se sont développés parallèlement, mais certains ont réussi à travailler de façon articulée, notamment les chantiers du pôle socio-économie solidaire. L'originalité de l'Alliance est dans le croisement des regards. Pour cela il est nécessaire d'adopter des rythmes communs, des méthodologies communes et de faire un effort pour aller vers l'autre et intégrer le regard sur l'autre et transformer son apport pour que l'autre puisse s'en enrichir.</p> <p>Les années 2000 et 2001 visent à tirer parti de la richesse et des expériences accumulées par tous les groupes de réflexion tout en s'articulant à des dynamiques citoyennes convergentes pour aboutir à des propositions concrètes, collectivement élaborées. Ce processus se matérialise par : <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> des rencontres internationales, thématiques et collégiales, ouvertes à d'autres groupes existants. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> quatre Assemblées Continentales simultanées (Afrique, Amérique, Asie, Europe) et une rencontre régionale au Moyen Orient, en juin 2001. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> une Assemblée mondiale de citoyens à Lille (France) en décembre 2001. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> l'édition en plusieurs langues et dans différents pays de cahiers de propositions pour le 21ème siècle et l'élaboration d'une Charte des responsabilités humaines.</p> <p>La FPH prend en charge l'organisation de l'accompagnement du processus. Elle met en place l'équipe d'appui. Celle-ci est constituée d'une douzaine de personnes embauchées pour une durée de un an et demi, à partir de juin 2000. Elle est constituée aux fur et à mesure qu'apparaissent les besoins dans la perspective de l'Assemblée Mondiale. L'équipe se constitue de manière pragmatique pour aider à l'organisation de l'Assemblée mondiale de citoyens de décembre 2001 et pour appuyer les travaux des chantiers et des collèges. Le fonctionnement de l'équipe se concentre sur la circulation de l'information et la mise en réseau des alliés et des responsables de chantiers.</p> <p>Les chantiers Le fonctionnement des Chantiers est d'abord marqué par l'évolution des forums conduite par Patrick Mevzek, Marina Urquidi et Philippe Amouroux. Les membres de l'Alliance prennent conscience qu'il est possible d'inventer des méthodes d'animation qui intègrent les outils numériques et commencent à les formaliser. La formalisation d'une méthode d'animation donnera lieu au Guide d'animation pour les “ forums électroniques ” des chantiers de l'Alliance (Avril 2001) rédigé par Marina Urquidi. Un forum “ facilitation ” est mis en place pour aider les animateurs des chantiers. Ce forum est le lieu d'information et d'échange technique. Les animateurs disposent de dictionnaires mis à jour pour le programme de traduction automatique.</p> <p>Parallèlement, l'Alliance découvre et expérimente un nouvel outil d'édition partagée sur le web : SPIP . Natalia Massa qui à utilisé SPIP pour les REMICS d'octobre 2001 (rencontre nationale des réseaux de l'Internet citoyen en France) introduit cet outil dans la galaxie web de l'Alliance dans le but de développer une méthode plus participative de gestion et d'animation des sites web. Cette démarche avait eu un précédant : un travail initié en 1997 par Guillaume Gourbeault stagiaire à la FPH ainsi que des développements commencés mais toujours en cours à ce jour par Gustavo Marin et Stephane Metzvec 1999 - 2000.</p> <p>Progressivement, les deux outils, la liste de discussion électronique et le site web, sont utilisés de manière convergeante. Les forums sont multilingues, avec modération de contenu et appuyé sur des pages web situées dans le site de l'Alliance avec un archivage des messages et de documents. Les listes de discussion (forums) sont transférées sous le logiciel Sympa sur un serveur propre à la FPH (site web). Initialement, le format des forums ne permettait pas l'envoi de document. Le site web permet de les rendre accessibles.</p> <p>De plus, les bases de données, notamment l'annuaire complètent cet embryon de dispositif. En 2001, deux nouvelles bases de données (fiche d'expériences et fiches bibliographiques) sont mises à disposition sur le web dans des formats provisoires et seront utilisées essentiellement par l'équipe d'appui. Un projet d'agenda partagé interne et international est resté quand à lui sans suite véritable. Concernant les fiches DPH, en 2001, un lien est établi entre le site de l'Alliance et le site de l'AMI pour visualiser les fiches d'expériences DPH. Entre 4000 et 8000 fiches : sont disponibles sur le site http://62.4.23.226/Alliance/affiche.php3. Olivier Petitjean réalise un guide « Comment élaborer un dossier de fiches d'expériences ? » (7 janvier 2000)</p> <p>Enfin, l'idée qu'il est nécessaire de formaliser les méthodes d'animation et de les partager s'ancre au sein de l'Alliance. Véronique Rioufol fait une page web d'outils et des fiches guides.</p> <p>Les assemblées 4 Assemblées continentales sont organisées pour croiser les travaux des chantiers. Ces rencontres sont quasi simultanées : elles sont organisées en rotation sur une période de 3 semaines. Elles se déroulent sous forme d'une rencontre physique par continent à laquelle participe un témoin / rapporteur par autre continent. Chaque témoin échangait avec les membres de l'Alliance de son continent par courrier électronique et liste de discussion et collectait les réponses aux questions proposées dans son continent pour les reverser dans l'assemblée à laquelle il participe.</p> <p>Ces rencontres s'appuient aussi sur un site web dont la vocation est de rendre visible les débats. Chaque jour, des chroniques sont diffusées pour informer les gens en temps réel avec une traduction en 3 langues. Afin de faciliter l'interaction en direct et à distance 14 listes de diffusion avec traduction en 3 langues sont mises en place : 1 liste par rencontre, 1 liste par continent, 1 liste par langue et 1 liste d'images. Malgré cette débauche de technique, peu d'interaction réelle aura lieu avec les gens qui étaient à distance. Les participants manquent de temps pour des échanges à distance car ils sont mobilisés par la rencontre à laquelle ils participent physiquement. La participation à distance viendra après coup. Une fois que la dynamique est lancée en présence, poursuivre la relation à distance est plus facile.</p> <p>La gouvernance de l'Alliance, suite. En Mars 2000 a lieu la seconde rencontre de l'EIF à Bengalore (Inde). Cette rencontre est marquée par un désaccord sur les orientations et les stratégies de l'Alliance. La question de la gouvernance de l'Alliance est écartée au profit du processus de préparation de l'Assemblée Mondiale. Cette rupture provoquera aussi la fin de l'équipe POL-COM. En Juin 2000, l'équipe EIF deviendra l'EIFE (Equipe Internationale de Facilitation Elargie) en s'élargissant aux animateurs des chantiers. L'équipe EIF passe alors de 25 à 80 personnes. l'EIFE n'a pas de mandat formel. Elle répond au besoin d'informer les responsables de chantiers et de débattre de l'organisation de l'Alliance dans un groupe plus large. Sur le plan technique, elle s'appuie sur un nouveau forum (Liste de discussion électronique avec modération, animation et traduction).</p> <p>Les outils dits « d'intelligence collective » (OIC) Cependant, une étape va être franchie avec l'émergence d'outils qui permettent de travailler sur les contenus et les processus de réflexion des groupes. La diversité des thèmes abordés et la complexité de leur mise en relation ainsi que la richesse des interventions et des interactions entre personnes est depuis toujours un trait caractéristique des travaux de l'Alliance. A partir de 2000, germe l'idée qu'il est possible d'élaborer des outils qui facilite la gestion de cette complexité. Cette recherche devient le nouvel défi pour la communication de l'Alliance. Divers travaux de développement viennent nourrir cette ambition : o Vincent Calame fait un développement de cartographie sous Java. (voir ci dessus). o Marti Olivella travaille sur Delibera depuis plusieurs années. Délibéra est une méthode de consultation basée sur l'Abaque de Regnier qui permet de produire un tableau dans lequel les participants sont en ligne et les éléments du problème à examiner sont en colonne. La réponse se fait par un choix dans une échelle de couleurs. L'image en mosaïque dessine une carte qui visualise la position de chacun sur le problème et permet une perception globale et immédiate de l'information. L'abaque de Régnier est un outil d'animation et de synthèse très puissant. Les premières utilisations auront lieu lors de la rencontre en Ecosse de 2001, la rencontre européenne, en Roumanie, et enfin lors de la rencontre à New York, avec nos alliés d'Amérique. o Claude Henry (laboratoire LIMSI) quant à lui, engage un programme de recherche sur le traitement sémantique et l'exploitation des contenus des forums. Il s'agit de développer des outils informatiques pour soutenir l'animation des forums de discussion sur Internet. Ce projet est financé pour partie par les fonds publics. Il est intitulé Outiller des Alliances. Il vise à rendre visible aux animateurs les divergences et les points d'accord dans les contenus d'une discussion dans un chantier donné.</p> <p>Dans le même temps, le Forum Social Mondial a pris pied à Porto Alegre. L'expérience de la FPH est mise à contribution dans une collaboration avec Chico Whitaker pour mettre en place un outil de discussion pour élaborer le règlement du conseil international du Forum Social Mondial et la définir les principes et valeurs du Forum Social Mondial. De fait, l'expérience de l'Alliance s'ajoute à d'autres, telles que le Forum UE-ACP, pour légitimer la FPH comme laboratoire pour l'utilisation des outils de communication.</p> <p>L'Assemblée Mondiale L'Assemblée Mondiale a lieu à Lille, en décembre 2001. Les participants sont choisis par collège et par pays avec un jeu de rééquilibrage géoculturel. Elle aussi s'appuie sur un système de traduction / publication des résultats par une équipe décentralisée. La nouveauté vient d'un système de cartographie conçu par la FPH (Vincent Calame). Il vise à permettre une organisation systématique des contenus des débats en visualisant les relations entre objets. La numérisation de ces données (objets et relations) permet ensuite de les manipuler à partir de différents points de vue. La formalisation de cette méthode et les logiciels sont accessibles sur le site de l'Alliance. 2.6. Années 2002-03 Après l'assemblée mondiale à Lille, l'heure est à l'évaluation. La FPH de son coté, entre dans une année sabbatique. Une réflexion s'engage sur l'avenir de l'Alliance. Une vaste démarche d'évaluation des propositions et des méthodes de l'Alliance est lancée. Elle s'appuie sur un ensemble d'enquêtes et d'évaluations confiés à différents partenaires ainsi que sur un processus participatif conduit par Marti Olivella avec Delibera (liste de discussion). La participation à ce processus est faible à l'echelle de l'Alliance (environ 60 personnes actives sur 4000 membres). Elle s'accompagne de la mise en place d'un appel à projet financé par la FPH destiné à soutenir des propositions d'actions qui facilitent l'organisation des alliés dans la perspective du parlement mondial.</p> <p>Le parlement mondial , nouvel objectif assigné à l'Alliance, est mis en chantier avec les mêmes supports techniques (Sympa). On en retrouve les résultats sur le site de l'Alliance. Plus tard, ce groupe de travail adoptera un autre système informatique, le forum électronique, qui permet de suivre des fils de discussion mais nécessite de pouvoir rester connecté à Internet (<a href="http://allies.Alliance21.org/wp/fr/accueil.html" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://allies.Alliance21.org/wp/fr/...</a>).</p> <p>Différentes initiatives vont progressivement prendre leur essor en s'appuyant sur le réseau et les acquis de cette expérience telles que Irénées, démarche ressource pour “ développement d'outils et de méthodes au service de la construction d'un art de la paix ” ou encore INF'OGM, un service francophone d'information sur les organismes génétiquement modifiés (OGM).</p> <p>Début 2003, 4000 alliés personnes ou institutions sont recensés dans l'annuaire de l'Alliance. Il semble d'ailleurs que certains inscrits ne sachent plus qu'ils le sont et que beaucoup ne soient pas inscrits.</p> <p>Dans le domaine de la communication, après les quelques mois de pose nécessaires, l'Alliance tente de rendre plus visible son travail et de faciliter la coopération. Elle oriente ses efforts vers la refonte des sites web en s'appuyant sur les outils de co-publication. Dès janvier 2002, on commence à s'interroger sur l'avenir des sites web. La FPH prend la décision d'en confier la mise à jour à Natalia Massa, webmestre depuis avril 2001. Celle-ci est entourée d'Alain Riguet et d'Olivier Petitoit à partir du début de l'année 2002. Ils composent une équipe (la “ webteam ”). Cette équipe est sous contrat avec la FPH. Elle est chargée de refaire le site de l'Assemblée de Lille, de reprendre les anciens projets tels que les bases (bases.Alliances21.org) et de travailler sur le site web dans l'Alliance. La démarche vise à donner un air de famille aux différents sites web de l'Alliance à travers une refonte du graphisme et un usage de la cartographie.</p> <p>Au-delà, les sites alliés, souvent inconnus de l'Alliance, sont référencés et indiqués sur une barre de menu qui invite aussi les alliés à faire cette démarche eux-mêmes. L'approche par Web-ring, (un système de boucle où chaque site est référencé et référence tous les autres), un temps envisagée semble avoir été abandonnée probablement autant du fait de la nécessite de régler les questions de langues entre site d'origines linguistiques différentes que du fait de l'émergence de nouvelles possibilités de référencement dans les sites fonctionnant avec SPIP.</p> <p>C'est donc avant tout à un travail d'archivage et valorisation des contenus que se livre cette équipe. L'orientation de ce travail vise à capitaliser, archiver, rendre accessible les travaux de l'Alliance avec une volonté d'ouverture et de reconnaissance des partenaires. Sur le plan technique, la “ webteam ” mène une démarche de consolidation des acquis en particulier en s'appuyant sur SPIP.</p> <p>La publication du “ Quoi de neuf ” quant à elle, est relayée via une nouvelle liste de discussion qui ne diffuse les informations sur les activités de l'Alliance que de manière occasionnelle (10 messages en 2 ans).</p> <p>Initiatives pour relancer la question de la communication au sein de l'Alliance En novembre 2002 la “ webteam ” propose de mettre en discussion le système d'animation collective des sites web des alliés. Cette proposition est un élément de discussions qui s'inscrit dans le cadre de l'exploration des “ nouvelle(s) manière(s) de faire Alliance”. Cette proposition est basée sur la diffusion de SPIP comme solution technique auprès des alliés qui souhaitent monter de nouveaux sites web. La webteam recense environ 50 demandes en 2 ans (2002-2003).</p> <p>Début 2002, un nouveau forum (liste de discussion) dédié aux questions de communication est mis en place à l'initiative de Gustavo Marin et Germa Pelayo à partir d'une enquête par questionnaire sur ce que les alliées attendent du site internet. Il semble qu'elle n'ait recueilli que peu d'intérêt auprès des alliés pendant sa première année de fonctionnement.</p> <p>Un groupe de personnes reprend le flambeau et élabore des propositions. Ce groupe dans lequel on retrouve Marti fait de l'appropriation des technologies de l'information et de la communication un enjeu stratégique pour l'Alliance. Plusieurs propositions sont faites qui tentent de s'inscrire dans le cadre de l'appel d'offre de la FPH : offres de formation des alliés ou bien de constitution de brigades d'intervenants mobiles. La proposition de Coopération.net (Théo Bondolfi) trouve sa place dans les sites alliés comme portail pour les opérateurs sociaux. Elle propose l'hébergement de sites gratuit. Parallèlement, François Soulard se lance dans Traversées, un dispositif d'accompagnement et de valorisation des initiatives de transformations sociale des alliés.</p> <p>Enfin, sous le nom de “ dev-interop, un groupe de travail coordonné par Patrick Mevzeck est mis en place pour la mise au point des outils nécessaire pour assurer l'interopérabilité de toutes les applications existantes de l'Alliance (annuaire, fiches, sites web, etc...).. ”</p></div> Présentation et contexte de l'étude. http://vecam.org/article356.html http://vecam.org/article356.html 2004-12-26T23:00:00Z text/html fr Frédéric Sultan 1.1. Contexte. L'Alliance pour un monde responsable et solidaire poursuit depuis sa création une dynamique de partage d'expériences, de construction de réseaux et de rédaction de propositions. Ce travail se caractérise par la diversité culturelle et linguistique des acteurs impliqués et leur éparpillement géographique, rendant ces tâches particulièrement complexes. L'Alliance a fait le choix de mobiliser des outils d'information et de communication numériques au service de cette dynamique, dans un (...) - <a href="http://vecam.org/rubrique85.html" rel="directory">Appropriation des TIC au sein de l'Alliance pour un Monde Responsable, Pluriel et Solidaire</a> <div class='rss_texte'><p>1.1. Contexte.</p> <p>L'Alliance pour un monde responsable et solidaire poursuit depuis sa création une dynamique de partage d'expériences, de construction de réseaux et de rédaction de propositions. Ce travail se caractérise par la diversité culturelle et linguistique des acteurs impliqués et leur éparpillement géographique, rendant ces tâches particulièrement complexes. L'Alliance a fait le choix de mobiliser des outils d'information et de communication numériques au service de cette dynamique, dans un souci permanent de respecter les différences culturelles et d'en tirer parti. En 2003, le besoin s'est fait sentir de faire une évaluation des outils de communication numériques de l'Alliance. A ce jour, il n'en existe aucun inventaire, ni analyse qui permettrait de comprendre la perception qu'en ont les utilisateurs, comment les membres de l'Alliance se sont appropriés ces outils et pour quels usages.</p> <p>L'histoire de l'Alliance apparaît comme particulièrement riche dans le domaine de la communication. L'Alliance a produit une grande quantité de contenus en s'appuyant sur l'interaction entre ses membres. La communication est à la base de son projet qui vise le partage d'expériences, la construction de réseaux et la rédaction de propositions.</p> <p>L'Alliance est un projet qui s'inscrit dans la longue durée et dans une géographie à l'échelle de la planète. Il regroupe un nombre de personnes important qui toutes n'ont pas les même usages, intérêts ressentiments vis à vis des TIC (Technologies de l'information et de la Communication). La question de l'usage des outils numériques ne domine pas, mais s'articule à un projet qui dépasse largement la question des TIC.</p> <p>Dans le champ particulier de la communication numérique, l'Alliance semble adopter une posture de recherche et d'expérimentation technique aussi bien pour faciliter la communication entre ses membres que pour collecter et rendre accessibles les contenus produits. Cependant, les résultats obtenus de ces expérimentations apparaissent relativement peu lisibles à l'extérieur de l'Alliance. Les outils numériques ne sont bien souvent qu'une partie des outils de communication utilisés dans un groupe tel que l'Alliance en constitue. La rencontre physique, la correspondance épistolaire, la conversation téléphonique, l'édition, l'affichage, les échanges sous forme de conférences, d'assemblées, sont quelques exemples parmi les modes de communication entre les personnes qui illustrent la richesse et la diversité des possibilités dans ce domaine.</p> <p>Pour les alliés, la notion même d'outil de communication est assez floue. Elle intègre aussi bien le courrier électronique, des forums basés sur des listes de discussion électroniques, que les pratiques de communication collectives comme l'animation de débats ou les démarches d'évaluation faisant appel au vote électronique.</p> <p>Le travail de coopération de l'Alliance s'appuie sur le développement de technologies de communication avec la participation de ses membres. Ces expériences se basent autant sur l'organisation des humains que sur les outils techniques. Dans ce sens, les outils de communication ne sont pas sans interagir avec le fonctionnement de l'Alliance, son organisation et ses valeurs. Leur analyse permet d'identifier les facteurs favorables et les freins au travail de l'Alliance, et de dégager des perspectives pour l'avenir.</p> <p>Le besoin de capitaliser sur ces expériences s'exprime au sein de l'Alliance. Il vise à améliorer l'adéquation entre les besoins et les réponses apportées, anticiper sur les usages futurs au sein de l'Alliance. Une telle capitalisation devrait aussi permettre de rendre disponible ces outils en dehors du contexte de l'Alliance ou pour les usages spécifiques de certains alliés.</p> <p>1.2. Approche générale et méthode.</p> <p>Les technologies de l'information et de la communication sont le fruit de l'interaction entre les outils, les techniques numériques en permanente évolution, et les groupes humains réunis autour de la résolution de leurs besoins. Dans le contexte de l'Alliance, cette interaction dépasse largement l'usage passif des TIC. La richesse des pratiques de communication au sein de l'Alliance relève d'une démarche d'appropriation sociale des technologies de l'information et de la communication. C'est pourquoi, au travers de cette étude, nous avons tenté d'identifier des éléments clefs du fonctionnement des collectifs avec le support des technologies numériques. Dans ce cadre, Vecam s'intéressera (et se limitera) aux outils de communication numériques sans perdre de vue leurs liens et leurs interactions avec les autres modes de communication.</p> <p>Lorsqu'en 2003, la FPH (Fondation Charles Léopold Mayer) propose à Vecam de mener une analyse des outils de communication numérique utilisés dans le cadre de l'Alliance, cette proposition s'inscrit aussi dans une histoire de croisements et de collaborations. En participant activement à la création de Vecam, puis en apportant son soutien à différentes initiatives de notre association, la FPH a contribué à nourrir la réflexion sur les enjeux liés aux TIC. Elle a en particulier permis à Vecam de tisser des liens avec un grand nombre des acteurs sociaux mobilisés par ce sujet au sein de l'Alliance. Noue espérons que cette analyse pourra nourrir la réflexion sur le sens donné aux technologies de coopération actuellement en émergence.</p> <p>L'objectif de cette étude est à la fois modeste et ambitieux. Modeste par le temps imparti, mais aussi par le champ couvert, celui de l'usage des TIC au sein de l'Alliance. Il ne s'agit nullement de refaire l'histoire de l'Alliance, seulement d'en pointer un aspect, celui des différentes manières par lesquelles a été conduite l'idée forte de “ mettre en réseaux ” les humains à travers la planète, en visant de plus à organiser la mémoire de leurs échanges, puis à en assurer une circulation, une mise à disposition à usage du plus grand nombre, dans la diversité de l'inter-culturalité chère à la Fondation.</p> <p>L'ambition est due au fait que cette mise en réseau et cette mise en commun des idées ont constitué le fil rouge des efforts de construction de l'Expertise, avec un grand E, de la FPH. C'est donc sur une activité qui est en son cœur que nous allons nous déplacer pour rendre compte des avancées et, sans doute, de quelques limites rencontrées.</p> <p>Un certain nombre de points découlent de ce qui vient d'être écrit ci-dessus. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 1° Nous n'entrons pas dans l'analyse des contenus, mais nous nous centrerons sur des points essentiels de méthodes <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 2° L'histoire des dix dernières années à laquelle nous nous intéressons n'est pas celle, principalement, des phases et événements structurant le projet collectif d'ensemble, mais celle de la double ambition de la mise en réseaux et de la mise en forme des échanges, ce qui est a proprement parler l'élaboration d'une connaissance collective, et au delà, d'un “ savoir ” validé. Ainsi par exemple, le processus de l'Assemblée de Lille ne sera pas analysé en tant que tel - ceci a été fait amplement par ailleurs-, mais comme un des moments, parmi d'autres, de construction du double mouvement ci-dessus. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 3°Nous n'allons pas pour autant nous laisser emporter par une dérive technicienne. On sait de mieux en mieux, grâce aux nombreuses réflexions surgies à propos d'Internet qu'il est nécessaire de penser ensemble les outils techniques, les procédures qui leur sont constitutives (se servir d'une liste structure un certain nombre de caractéristiques de la communication), et les autres “ procédures ” qui relèvent de l'organisation des collectifs comme par exemple, une animation bien construite pour un forum. <br /><img src="http://vecam.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-1d287.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> 4° On ne se limitera pas aux usages d'Internet, car ce formidable medium vient s'inscrire dans tout un ensemble de moyens de communication électroniques. Cependant, la période sous revue est tellement marquée par le surgissement de ce “ réseau de réseaux ” - rappelons que l'accélération spectaculaire du nombre de connexions ne date que de début 1996- qu'on peut dire qu'il a donné corps à l'ambition de mise en réseaux de manière insoupçonnée auparavant.</p> <p>Nous avons procédé par interviews des acteurs de cette “ histoire dans l'histoire ”, en leur demandant, après avoir rappelé les grands traits de leur itinéraire personnel (dont les circonstances de la rencontre avec l'Alliance), de nous décrire les différents aspects du ou des projets dans le(s)quel(s) ils ont été impliqués ; en dernier lieu de nous dire quels enseignements ils tirent de cette expérience, pour l'Alliance et plus largement...Car, c'est bien de l'itinéraire de l'Alliance dont nous traitons. Même si nous gardons en tête que nous tentons de dresser un bilan à la demande de la FPH, en donnant, en terminant, quelques éclairages perspectifs pour cette dernière.</p> <p>1.3. Actions réalisées pour mener à bien ce projet.</p> <p>Pour conduire ce travail d'analyse de l'appropriation des TIC de l'Alliance, nous avons donc choisi de rencontrer un nombre restreint d'acteurs de cette histoire. Ces rencontres s'étalent dans le temps entre le mois de janvier et le mois de septembre 2003. La plupart se déroulent en région parisienne et en France.</p> <p>En premier lieu, il convient de remercier toutes ces personnes pour leur accueil et leur disponibilité. Ces interlocuteurs ont été choisis au sein d'une liste plus large des personnes qui se sont impliquées autour des problématiques de communication entre les membres de l'Alliance et de développement d'outils numériques. Une première série de personnes, déjà bien connues de Vecam, ont été rencontrées. Ces entretiens nous permettent de roder la démarche et le principe du questionnaire et de l'interview. Dans un second temps et après une concertation avec Gustavo Marin notre interlocuteur, une seconde série d'interviews à permis de compléter ce travail. Ces personnes nouvelles sont aussi souvent les plus anciennement investies dans la dynamique de l'Alliance.</p> <p>Ces rencontres sont conduites sur la base d'un questionnaire qui permet à chacun de situer son histoire commune avec l'Alliance et de décrire les outils utilisés et les interactions entre les personnes et les projets. Le récit historique des événements permet de resituer les personnes et les techniques dans leur contexte. La procédure d'interview vise à collecter auprès de ces acteurs leur perception de ce qu'ils pensent avoir apporté et retiré de leur participation à l'Alliance, et ce qu'ils pensent que la dynamique de l'Alliance a apporté au développement des TIC en général. Il s'agit de dégager avec eux les perspectives d'innovation sociales lié au développement des outils de communication. L'enquête visant donc à rechercher comment des outils de communication (plus ou moins interactifs et participatifs) ont été utilisés, expérimentés, au cours de l'histoire de l'Alliance.</p> <p>Ce travail est complété par l'exploration des textes écrits sur le sujet par les membres de l'Alliance pour comprendre les modalités d'appropriation des TIC. Au sein de l'Alliance, la question de la communication a fait l'objet d'une réflexion continue dont il reste des traces dans les nombreux documents qui traitent de l'organisation de l'Alliance . Ces sources complètent l'histoire de la mise en place des outils de communication dans l'Alliance que transmettent les personnes interviewées. Celle-ci est pleine d'enseignements sur les pratiques de communication de l'Alliance et les dynamiques qui sous-tendent le développement de technologies de coopération au sein d'un groupe de personnes.</p> <p>Enfin, cette étude se concentre ensuite sur l'évaluation des outils de communication et de l'interaction des personnes à l'aide des outils numériques pour comprendre les communautés de personnes et leurs besoins d'outils de coopération. C'est pourquoi, pour conduire cette analyse, nous avons emprunté à l'équipe Tech-CICO de l'Université Technologique de Troyes, le système d'interprétation OSIR. Le travail de cette équipe prend sa source dans le domaine de la gestion des connaissances, ainsi que des technologies de la coopération correspondantes. Il nous permettra de tenter une interprétation de la situation rencontrée par l'Alliance jusqu'à aujourd'hui.</p> <p>1.4. Limite de l'exercice.</p> <p>Cette étude, réalisée à partir d'un historique que nous espérerons relativement objectif, tente d'explorer les méthodes, les outils de mise en communication et en coopération des personnes, de structuration de la mémoire de l'Alliance. La rédaction du chapitre qui suit, en particulier, s'appuie sur les extraits du site Web de l'Alliance, mis à jour début 2002, sur les documents accessibles et sur les témoignages recueillis. Le travail sur la mémoire vise à mettre en relief les modes et les dispositifs de communication au sein de l'Alliance. Elle vise à mieux comprendre comment les outils peuvent devenir des technologies de communication ou de coopération. Elle est donc limitée à un certain nombre d'outils qu'on espère être représentatifs de l'expérience de l'Alliance et significatifs pour son avenir.</p></div>