Connaître Vecam : un arrêt sur image au printemps 2003

L’association vue par quelques uns !

22/04/03

Pourquoi VECAM ?

Avant-hier, Internet était une mode, aux yeux de nos ministres et de nombres de responsables de la nomenkaltura technologique. Hier, nos dirigeants misaient des fortunes en argent public sur les illusions d’un marché sans limite. Insensible à ces visions à court terme, certains utilisateurs, de plus en plus nombreux, s’interroge sur l’existence d’outils et d’alternatives qui répondraient à leur besoin d’échange et coopération. Mais chaque avancée technique , chaque nouvelle pratique de communication (induite par les avancée techniques et par l’usage qui en découle) repose la question de l’égalité d’accès, de l’articulation entre usages coopératifs et usages consuméristes, entre libertés de l’individu , respect des personnes et des échanges d’idées et l’impératif de vivre ensemble. Vecam entend agir au service d’un avenir démocratique et coopératif.

Notre monde est en tension entre marché et régulations, privatisations et bien public, fortunes et solidarités, logiques de pouvoir et de coopération qui se confrontent au-delà des Etats-nations. Vecam entend contribuer à une veille vigilante des évolutions en cours, à l’effort pour les comprendre, à une meilleur intelligibilité des déséquilibres, à un soutien aux alternatives, et à une interpallation raisonnée des politiques. Chacun doit pouvoir se saisir des potentialités des dispositifs numériques et de leur mise en réseaux dans le but de développer sa propre créativité, son autonomie et ses liens.

Le champ est immense, et il faut le travailler activement en réseau avec les mouvements sociaux , les associations, notamment d’éducation populaires et de solidarité, les acteurs du logiciel libre, les chercheurs et tous ceux qui participent à déchiffrer les enjeux de la société de demain, les citoyens engagés dans une volonté de l transformation du monde.

Bousculés par les innovations technologiques, souvent produites par les acteurs eux-mêmes et dont la fragilité apparente nous désarçonne souvent, nous accédons à de nouveaux espaces de communications. On aurait tort d’appeler ces espaces : " virtuels ", tant ils sont ancrés dans le réel de nos sociétés. Chacun d’eux recèle risques et opportunités.

- Au sein d’une économie qui se déclare unique, les biens marchands envahissent de nouveaux territoires et dans le même temps s’expérimentent des nouvelles manières d’échanger. Apprenons à penser autrement ce qu’est la valeur des choses, des connaissances et des liens, cernons ce qui ne peut pas et ne doit pas être vendu, donc acheté.

- Un prodigieux espace informationnel est désormais à portée de clic. Nous avons à portée de nos coopérations un vaste patrimoine riche de nos histoires, de nos connaissances et de nos expériences, ouvert à l’humanité pour peu qu’on s’en donne les moyens. Mais il nous faut contenir les appétits marchands. Il nous faut aussi résister au désir de contrôle liberticide des allées et venues, des rencontres, des idées.

- L’économie de l’immatériel cherche sa voie, ses règles et son droit. L’économie marchande tend à organise la pénuerie dans un monde d’abondance, celui des idées et de la création, à tarifer éducation, biens culturels et le vivant. Face à cette tendance, il nous faut défendre un équilibre entre rémunération des créateurs, et le plus possible d’échanges directs en réinterrogeant le rôle et la fonction de l’intermédiaire. C’est là un univers à construire, en repensant la propriété sous toutes ses formes.

- L’usage des outils de communication bousculent et incite à une réorganisation de nos espaces et nos modes d’organisation collectifs. C’est l’occasion de revisiter nos modèles démocratiques dans les différents échelons des territoires et d’imaginer une pratique démocratique dans laquelle délégation de pouvoir et participation se nourrissent mutuellement.

Posté le 13 mai 2003

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